Re: Quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle !
Publié : dim. août 03, 2008 12:26 am
Bonsoir
Voici une lettre reçue de mon grand père et que je retranscrit textuellement
" Fait le 15 avril 1915
Cher beaufrère et belles soeur
Je vous écrit ces quelque mot pour vous annoncer une triste nouvelle la mort du pauvre beaufrère Henri Chaussende jai passé quelque bonjour ensemble je lai quiter le 12 avril au soir qui parterpour les tranchée et le 13 au soir a 4 heuree eter tuer par un obussur le coup san paroleet moi jai parti le 14 a la poite du jour je suis était y voir et je lai vu on la enterrédans un cercieul ji et fait faire une croi en pierre si plus tard yavait des faveurs que sa fasse plaisir a sa famille on pourrai venir le chercher. Cher beaufrère et belle soeur sa était bien triste pour moi me trouvez si pret et avoir passé ces quelque jour ensemble si gaie si comptan comme on était deceu trouver en semble on aurait dit qu'on le sentertous deux on ces pa quiterles jours de repos qu'on a été ensemble et ce qui mennui le plus ses pour le faire savoir à pauvre Marie comment faire lui annoncer cette triste nouvelle elle le saura bien mes pour moi je peut pa me faire une idé je peut pas enfin si vous aviez put aller la voir passer un jour ou deux avec elle la consoler la pauvre enfin cher beaufère et belle soeur notre famille et bien éprouvez. Voila ces quelque année. Ces bien triste la justisse de Dieu elle n'est plus juste enfin vous le ferait savoir a tout les parent à Régis et a la femme de Ferdinan et si vous trouvez son frère qui travail cher d'arme. Rappeler vous du nom du pays qu'il et entérré ces au Cessier dep Somme. Je vois guère plus à vous dire pour le moment. Le beaufrère avait comme blessure le talon du piedgauche emporter, un eclat a plein estomac, il avait l'artère du cou emporté, l'artère gauche, un autre sur l'oeil gauche et sur le nez, il en avez deux mortel. Moi jai voulu le voir et ces ceux qui ma frapper le plus quandje l'ai vue sa était bien triste pour moi et sa me rapelle toutes mes peines que j'ai. Maintenan pour moi jen attan autan car a tout momrnt on atten la mort mes on se fait un sacrifice de notre vie ce qui fait le plus ces quand on vois tombé les autre enfin nous somme au petit bonneur, je termine en vou en brassan bien fort votre beaufrère qui vous aime mille baiser au petit Pierre
Pierre Malartre"
C'est là qu'on voit que tout passe... tout s'efface... Sauf le souvenir
En écrivant cette lettre, c'est une façon de dire à tant de gens qui il est
Moi je sais qui il est pour moi mais j'ignore qui c'est...
Henri Régis François CHAUSSENDE 1872-1915 tombé au champs d'honneur au Cessier commune de Beuvraigne inhumé à la nécropôle nationale de Beauvraigne tombe individuelle n°590 (Si quelqu'un passe par ici, qu'il m'envoye une photo de sa tombe !...)
Cordialement
[email protected]
Sylvain
Voici une lettre reçue de mon grand père et que je retranscrit textuellement
" Fait le 15 avril 1915
Cher beaufrère et belles soeur
Je vous écrit ces quelque mot pour vous annoncer une triste nouvelle la mort du pauvre beaufrère Henri Chaussende jai passé quelque bonjour ensemble je lai quiter le 12 avril au soir qui parterpour les tranchée et le 13 au soir a 4 heuree eter tuer par un obussur le coup san paroleet moi jai parti le 14 a la poite du jour je suis était y voir et je lai vu on la enterrédans un cercieul ji et fait faire une croi en pierre si plus tard yavait des faveurs que sa fasse plaisir a sa famille on pourrai venir le chercher. Cher beaufrère et belle soeur sa était bien triste pour moi me trouvez si pret et avoir passé ces quelque jour ensemble si gaie si comptan comme on était deceu trouver en semble on aurait dit qu'on le sentertous deux on ces pa quiterles jours de repos qu'on a été ensemble et ce qui mennui le plus ses pour le faire savoir à pauvre Marie comment faire lui annoncer cette triste nouvelle elle le saura bien mes pour moi je peut pa me faire une idé je peut pas enfin si vous aviez put aller la voir passer un jour ou deux avec elle la consoler la pauvre enfin cher beaufère et belle soeur notre famille et bien éprouvez. Voila ces quelque année. Ces bien triste la justisse de Dieu elle n'est plus juste enfin vous le ferait savoir a tout les parent à Régis et a la femme de Ferdinan et si vous trouvez son frère qui travail cher d'arme. Rappeler vous du nom du pays qu'il et entérré ces au Cessier dep Somme. Je vois guère plus à vous dire pour le moment. Le beaufrère avait comme blessure le talon du piedgauche emporter, un eclat a plein estomac, il avait l'artère du cou emporté, l'artère gauche, un autre sur l'oeil gauche et sur le nez, il en avez deux mortel. Moi jai voulu le voir et ces ceux qui ma frapper le plus quandje l'ai vue sa était bien triste pour moi et sa me rapelle toutes mes peines que j'ai. Maintenan pour moi jen attan autan car a tout momrnt on atten la mort mes on se fait un sacrifice de notre vie ce qui fait le plus ces quand on vois tombé les autre enfin nous somme au petit bonneur, je termine en vou en brassan bien fort votre beaufrère qui vous aime mille baiser au petit Pierre
Pierre Malartre"
C'est là qu'on voit que tout passe... tout s'efface... Sauf le souvenir
En écrivant cette lettre, c'est une façon de dire à tant de gens qui il est
Moi je sais qui il est pour moi mais j'ignore qui c'est...
Henri Régis François CHAUSSENDE 1872-1915 tombé au champs d'honneur au Cessier commune de Beuvraigne inhumé à la nécropôle nationale de Beauvraigne tombe individuelle n°590 (Si quelqu'un passe par ici, qu'il m'envoye une photo de sa tombe !...)
Cordialement
[email protected]
Sylvain

