Re: Quand un témoignage rejoint une photo-choc (fusillé)
Publié : mer. mai 21, 2008 12:10 am
bonjour à tous,
suite aux liens donnés par Jérôme sur la réhabilitation des fusillés:
ICI
j'ai été intriguée par cette photo à la Une:

le CRID en fait une analyse intéressante: LA
mais en pensant à un espion fusillé,l'hiver 1915,car pas de régiment,de troupes présentes pour regarder, au titre de l'exemple.
mais cette scène me disait quelque chose,et je l'ai retrouvée dans le livre de Léon Werth "Clavel soldat"
dont on peut penser qu'il s'agit d'un témoignage vrai.
la voici: (page 305 de l'édition Viviane Hamy)
"Celui-là avait trente-huit ans et était père de deux enfants.
Il appartenait au même régiment de coloniale que le précédent (fusillé).
Il fut condamné pour le même motif: refus d'aller aux tranchées.
L'exécution eut lieu sans parade,sans troupes assemblées.
Le général pensait-il que le moral des troupes n'était pas assez solide?...que l'effet de terreur serait plus grand sans l'effet d'horreur?
C'était derrière le mur du cimetière,au village de Jouy,à l'aube.
L'aumônier vint.
-Foutez-moi le camp,dit le soldat....C'est votre faute si je suis là....
Formule magnifique dans la bouche de cet homme qui va mourir,s'il sait vraiment qu'il est tué par la coalition des vieux mythes....
Il se laissa bander les yeux.
On le mit à genoux contre un piquet planté dans l'herbe.
Il n'y avait que le peloton d'exécution.
Par-dessus le mur du cimetière,quelques sapeurs du génie installant une ligne et trois officiers furent seuls témoins."
les simillitudes sont troublantes...
amicalement,
Mireille
suite aux liens donnés par Jérôme sur la réhabilitation des fusillés:
ICI
j'ai été intriguée par cette photo à la Une:

le CRID en fait une analyse intéressante: LA
mais en pensant à un espion fusillé,l'hiver 1915,car pas de régiment,de troupes présentes pour regarder, au titre de l'exemple.
mais cette scène me disait quelque chose,et je l'ai retrouvée dans le livre de Léon Werth "Clavel soldat"
dont on peut penser qu'il s'agit d'un témoignage vrai.
la voici: (page 305 de l'édition Viviane Hamy)
"Celui-là avait trente-huit ans et était père de deux enfants.
Il appartenait au même régiment de coloniale que le précédent (fusillé).
Il fut condamné pour le même motif: refus d'aller aux tranchées.
L'exécution eut lieu sans parade,sans troupes assemblées.
Le général pensait-il que le moral des troupes n'était pas assez solide?...que l'effet de terreur serait plus grand sans l'effet d'horreur?
C'était derrière le mur du cimetière,au village de Jouy,à l'aube.
L'aumônier vint.
-Foutez-moi le camp,dit le soldat....C'est votre faute si je suis là....
Formule magnifique dans la bouche de cet homme qui va mourir,s'il sait vraiment qu'il est tué par la coalition des vieux mythes....
Il se laissa bander les yeux.
On le mit à genoux contre un piquet planté dans l'herbe.
Il n'y avait que le peloton d'exécution.
Par-dessus le mur du cimetière,quelques sapeurs du génie installant une ligne et trois officiers furent seuls témoins."
les simillitudes sont troublantes...
amicalement,
Mireille