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Bonjour,
Nouvelle lettre de Louis DORE a ses parents

Le 2 juillet 1915
Chers Parents
Je suis toujours en bonne santé et suis aux tranchées depuis hier soir mais nous sommes tranquilles nos copains d’en face sont apprivoisés.
Je suis descendu pour me faire arracher une dent par le major c’est quelle m’en fait endurer la rosse.
Madame Dubois consent et approuve nos amours et maintenant j’ai le droit d’écrire en toute franchise. Peut être que Jeanne vous en parlera.
Tout va bien pour le moment mais cette guerre est longue et nous sommes fatigués le moindre travail de terrassement pour faire les tranchée nous fait suer comme des bœufs ce n’est plus la vie civile non que l’on ai pas assez a manger au contraire l’on a mangé presque pas a cause de l’état d’énervement dans lequel nous sommes toujours on dirait des renards traqués qui a la première occasion saute sur le Lebel et Rosalie pour se défendre.
A bientôt le plaisir d’aller vous embrasser
Recevez tout mon cœur
LDORE
Prion Dieu et espérons a la victoire prochaine.

Le 29 mai 1915
Chers Parents
J’ai reçu votre carte hier soir je suis toujours en bonne santé et très heureux de vous savoir de même et de recevoir assez souvent des nouvelles de Melle Jeanne qui s’excuse qu’elle est un peu en retard dans correspondances surtout n’en parlez pas car ces affaires sont sensées se passer entre nous plus je vais plus j’espère vivement de cette terrible guerre. Pour mes premiers jours de tranchées j’ai reçu une gifle par un morceau de terre lancé par un obus qui avait éclaté a 4 mètres de la tranchée je croyais être blessé et avoir 7 jours de permission j’en ai été quitte pour avoir la joue rouge pour 4 heures ne vous faites pas de bile cela nous arrivent journellement. L ‘ on voit que les Boches en ont assez aussi il ne tirent presque plus et se tiennent tranquille mais sont en rage que l’Italie ait déclarée la guerre à l’Autriche.
Bonjours aux amis
Je vous embrasse bien fort en attendant de le faire après la paix signée
Votre fils LDORE

Je dois touché sous peu mon mandat du 14 novembre
La formule est revenu ce n’est pas trop tôt