Re: La vie sous terre correspondance du 11/11/15 ( S.P.19)
Publié : ven. juin 08, 2007 2:10 am
Correspondance des Armées de la République 11/11/15
Ma chère Mère
C'est par ignorance et surtout par trop de précipitation que je t'avais demandé du linge.
Depuis quelques jours sous terre j'ai trouvé là tout ce dont je pouvais avoir besoin.
Des gens pris de panique ont laissé à leurs successeurs, moi en la circonstance, tout
ce qu'il faut pour monter la lingerie de campagne. Donc au temps* pour les crosses.
Tout va bien. Les voisins ne sont pas méchants mais assez susceptibles. Cependant nous
attendons avec le plus grand calme leur méthode de guérison des bronchites et des voies
respiratoires qu'ils sont habitués de nous servir ici.
Nous avons un vilain temps et la fraîcheur commence sérieusement à faire partie du travail
courant. Mais ne pense pas à m'envoyer de tricot: je suis pourvu. Seules des chaussettes
me seraient utiles et 1 ou 2 mouchoirs.
J'ai trouvé ici de charmants compagnons avec lesquels je m'entendrais parfaitement s'ils
étaient meilleurs coucheurs. Je veux parler des rats. Ils sont d'une grosseur phénoménale et
d'un embonpoint extraordinaire.
J'espère que vous êtes toujours et tous bien portants. J'ai appris que Michel avait été
refusé ce qui lui montre la nécessité de travailler plus que jamais.
Ton fils qui t'aime et t'embrasse pour tous!
Charles
*autant. Est ce que quelqu'un connaît cette expression?
Ma chère Mère
C'est par ignorance et surtout par trop de précipitation que je t'avais demandé du linge.
Depuis quelques jours sous terre j'ai trouvé là tout ce dont je pouvais avoir besoin.
Des gens pris de panique ont laissé à leurs successeurs, moi en la circonstance, tout
ce qu'il faut pour monter la lingerie de campagne. Donc au temps* pour les crosses.
Tout va bien. Les voisins ne sont pas méchants mais assez susceptibles. Cependant nous
attendons avec le plus grand calme leur méthode de guérison des bronchites et des voies
respiratoires qu'ils sont habitués de nous servir ici.
Nous avons un vilain temps et la fraîcheur commence sérieusement à faire partie du travail
courant. Mais ne pense pas à m'envoyer de tricot: je suis pourvu. Seules des chaussettes
me seraient utiles et 1 ou 2 mouchoirs.
J'ai trouvé ici de charmants compagnons avec lesquels je m'entendrais parfaitement s'ils
étaient meilleurs coucheurs. Je veux parler des rats. Ils sont d'une grosseur phénoménale et
d'un embonpoint extraordinaire.
J'espère que vous êtes toujours et tous bien portants. J'ai appris que Michel avait été
refusé ce qui lui montre la nécessité de travailler plus que jamais.
Ton fils qui t'aime et t'embrasse pour tous!
Charles
*autant. Est ce que quelqu'un connaît cette expression?