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Re: Comment retrouver le lieu des combats ?

Publié : ven. déc. 22, 2006 6:40 pm
par Capitaine_Charles
Bonsoir à tous,
voici l'extrait des états de services et citations de mon arrière grand père, le capitaine CHARLES, d'après ce simple énoncé peu précis croyez-vous qu'il soit possible de retrouver le lieu de la bataille en question ?

Voici l'extrait :

"Cité à l'ordre de la 2ème brigade marocaine n°99 du 31 janvier 1918 depuis peu au front de France après avoir parfaitement préparé sa compagnie le 8 janvier 1918 menée à l'assaut des lignes allemandes avec une belle témérité et un complet mépris du danger sous un feu violent de mitrailleuses a ramené dans nos tranchées deux mitrailleuses des prisonniers et de nombreux documents."

Merci de toutes les aides et bonnes fêtes à tous,


Re: Comment retrouver le lieu des combats ?

Publié : ven. déc. 22, 2006 7:22 pm
par Capitaine_Charles
Je crois que j'ai retrouvé le lieu du combat en question dans l'historique du 7è de tirailleurs algériens. Extrait :

"1918


Il exécute le 8 janvier 1918 le premier coup de main à grande envergure tenté par l'armée. Tout entier en ligne, il ruine les organisations boches de la région de Saint-Baussant et par un coup de filet rapide, ramène de nombreux prisonniers."

Ce que je ne m'explique pas c'est pourquoi la citation est donnée par la 2è brigade marocaine, ordre 99 du 31 janvier 1918...

Si quelqu'un a une idée ???

Re: Comment retrouver le lieu des combats ?

Publié : ven. déc. 22, 2006 7:27 pm
par Capitaine_Charles
encore plus de détails :

7e RMT 1918

d'après l'historique du régiment, Librairie Militaire CHAPELOT
LE COUP DE MAIN DU 8 JANVIER.

Blotissant aux pieds des côtes de Meuse leurs toits chargés de neige, les petits villages de Jouy, Rangeval et Corniéville abritent une laborieuse population militaire. Malgré un froid intense, des troupes s’exercent sur le terrain glacé. C'est le 7e de Marche qui prépare le coup de main dont il est chargé.

La méthode qui avait fait ses preuves à Verdun est employée de nouveau. Des répétitions extrêmement détaillées ont lieu sur un terrain où sont figurées les organisations ennemies. D'ailleurs, le caractère particulier de l'opération, nécessitant une manoeuvre sure et précise, exige cette minutieuse préparation. Il ne s’agit pas, cette fois, d'une attaque localisée avec occupation du terrain conquis, mais bien d'un coup de filet rapide, ramenant dans nos lignes, prisonniers et documents.

L'objectif du régiment est la longue croupe couverte de tranchées allemandes qui se détache du bois du Jury, vers la vallée du Rupt-de-Mad et les ruines de Saint-Baussant. Les bataillons de Pascal et Guény, renforcés d'éléments du génie et d'équipes de lance-flammes, sont chargés de l'exécution du coup de main. Le bataillon de Saint-Léger fournit les détachements de flanc-garde, les brancardiers auxiliaires et les porteurs.

La période d'instruction prend fin le 6 janvier.

Le 7, le régiment se rapproche des lignes, stationne dans l'après-midi dans des cantonnements intermédiaires, puis reprenant à 20 heures sa marche au milieu de tourmentes de neige, vient, par une pénible étape, se placer dans les tranchées. Au matin du 8 janvier, les tirailleurs occupent les positions de départ et attendent tranquil­lement l'heure H en battant la semelle.

L'artillerie, qui a réalisé un véritable tour de force en mettant en batterie et amenant ses stocks de projectiles en un temps très court, commence son tir à 9 heures. La tranquillité matinale est brusquement rompue par les énormes craquements des obus de 280 et les tirailleurs se réjouissent de la surprise que doit causer aux Boches l'apparition d'un tel calibre, dans un secteur où ils ne recevaient d'habitude que l'humble 75 ou l’antique 90.

En même temps que s'exécutent les tirs de destruction, une contre-batterie, extrêmement sérieuse, faite par gros obus ou par toxiques, réussit à museler complètement l'artillerie ennemie.

Enfin à 15 h. 15, l'assaut est donné. Les compagnies, fractionnées en petites colonnes, surgissent des parallèles avec un ordre impressionnant, franchissent les réseaux ennemis et abordent les tranchées. Bien que prises à partie par des tirs de mitrailleuses, elles entament immédiatement une lutte à la grenade avec les Boches qui se sont réfugiés dans les abris. Parfois ceux-ci se rendent après une courte lutte, parfois ils s'entêtent dans leur résistance, et alors l'intervention des lance-flammes punit leur obstination. Grâce a leur élan, nos troupes atteignent rapidement l'objectif et opèrent, en attendant l’heure du repli, la destruction des abris et des minenwerfer et la recherche des documents.

Les Allemands ne pouvant compter sur leur artillerie completement neutralisée, font intervenir un grand nombre de mitrailleuses. Du haut du Mont-Sec, du “ saillant du doigt de gant ”, du bois de la Sonnard, elles crépitent avec rage; lorsque l'ordre de repli est donné, nos détachements ont à traverser de véritables nappes de balles et nos pertes sont plus élevées au retour que pendant toute la progression. Mais grâce au sang-froid des troupes, le mouvement s’exécute comme il avait été prévu et nos brancardiers ramènent dans nos lignes tous nos blessés et la plupart des cadavres.

A 16 heures, tout est terminé, et sans prendre de repos les tirailleurs traversent la forêt de la Reine et regagnent leurs cantonnements.

Nos troupes ramenaient 68 prisonniers et 9 mitrailleuses. Elles avaient détruit 5 minenwerfer, fait sauter la plupart des abris, ruiné pour longtemps les organisations allemandes et anéanti leur garnison. Ces résultats attestaient leur vaillance, mais ils n'avaient pu être obtenus qu’au prix d'un effort admirable. En trente-six heures, nos tirailleurs avaient parcouru 54 kilomètres par un temps épouvantable et un froid rigoureux, donné l'assaut et livré un combat acharné. Cette performance montrait une fois de plus leur remarquable endurance.

D'autre part, l'opération de Flirey était le premier coup de main a grande envergure effectué par l'armée. Au 7e de Marche revenait l'honneur d'avoir donné, à la fois le premier exemple et le modèle.

(ce régiment sera ensuite relevé par les américains - il prendra repos à Vaucouleurs).

Source : http://vinny03.club.fr/gg/leshistos/7ermt1918.htm

Re: Comment retrouver le lieu des combats ?

Publié : jeu. févr. 08, 2007 10:10 pm
par - Joel Huret -
Je crois que j'ai retrouvé le lieu du combat en question dans l'historique du 7è de tirailleurs algériens. Extrait :

"1918


Ce que je ne m'explique pas c'est pourquoi la citation est donnée par la 2è brigade marocaine, ordre 99 du 31 janvier 1918...

Si quelqu'un a une idée ???

Bonjour,

Le Régiment de votre arrière grand père appartenait à la 1ère Division Marocaine composée elle même de deux brigades 1ère Brigade Marocaine et 2e Brigade Marocaine (7e Régiment de Tirailleurs & 8e Zouaves). Votre arrière grand père a été cité à l'ordre de la brigade, donc de la 2e Brigade Marocaine.
Pour ce qui est de la localisation précise de ces lieux, je me propose de vous envoyer les copies de deux plans directeurs très précis du secteur. Il vous suffit de m'envoyer votre adresse par messagerie privée.

Bien cordialement,
Joël Huret




Re: Comment retrouver le lieu des combats ?

Publié : ven. févr. 09, 2007 12:07 am
par Stephan @gosto
Bonsoir,

Une étude assez fouillée de ce coup de main a été rédigée par le capitaine Ingold, dans le n° de janvier 1939 de La Revue d'Infanterie. Si vous n'êtes pas pressé, je pourrai vous scanner cet article lorsque j'en aurai le temps. N'hésitez pas à me relancer par MP si vous ne voyez rien venir dans les semaines qui viennent.

Amicalement,

Stéphan