Re: Recherche échos, journaux, gazettes, carnets, manuscrits ...
Publié : mer. janv. 13, 2010 6:43 pm
par Bruno BARRIER
Bonjour à Tous,
Second carnet complémentaire qui fait doublon du premier mais où Louis Prat se livre un peu plus.
4e groupe
1 adjudant
3 MDL
5 brigadiers
1 maréchal ferrant
3 ouvriers
51 conducteurs
Officier Commandant Chapuis
LTN Pupier
LTN Rosenfeld
SLT Gerard
ADJ : Lesage 06001, Blaison 019001, Pierre vétérinaire
Labarel MDL chef 2475
Sous officiers MDL : Legrand, Houel, Fuerré, Marrou, Camis, Balluet, Daudel, Schmitt, Fulard, Prat, Mivart, Laurent fourrier, Hertrich, Perrier fourrier
Brigadier fourrier : Leseure, Felix
Brigadiers : Bourdiau, Feibel, Rieux, Chauffournier armurier, Cornille, Harouel, Lablas, Serville, Bourdonnet, Carré, Gutheleben, Ostier-Perret, Scommann, Cadrot, Rochette
Trompette : Dufossé
Aide Maréchal ferrant : Bouhier, Chesneau, Augros
Bourreliers : Fauchère, Cabaillot, Martre, Renon, Vié
Ouvrier en fer : Laverque, Leclercq
Ouvrier en bois : Lecointe
Conducteurs : Meunier, Garnier, Gatellier, Adnet, Laffite, Maertens, Petit, Lecoque, Schuster, Serrier, Courtois, Ketteru, Materne, Luxembourg, Causer, Cailland, Solmon, Agnouse, Rouet, Cochet, Siffert, Zilliot, Simon, Escande, Audras, Drouenne, Melan, Chabernaud, Aubry, Ruston, Mesny, Severin, Pelletier, Dannot, Leclerq, Jarry, Foirrey, Guerin, Barois, Riolland, Labrousse, Durand, Etienne, Troutot, Charlot, Leboyer, Viéville, Seguin, Camiot, Gervis, Bernardeau, Frévin, Graziani, Collart, Finck, Gosset, Robin, Berault, Gendarme, Caullier, Danchie, Ducret, Guyot, Lemaire, Gauthier, Votat, Rivière, Manassé, Michel, Kieffer, Ramon, Legeine, Franchette, Cotterel, de Bouteville, Boileau, Boitel, Mouvion, Roger, Félix, Coulon, Pierre, Moutaut, Hannaux, Bonhomme, Sesbart, Genod, Baliros, Grenouillet, Gale, Benneteau-Desgroix, Eker, Robert, Hubert, Charrier, Baudmont, Masnier, Vercoustre, Rousseau, Astory, Bouchereau, Lecuyer, Schupp, Binet, Pousson, Page, Drufot, Anquetin, Baur, Petit, Dessaule, Dufayet, Joffarts, Peceatier, Lévy, Merlemont, Santucci, Richer, Scribe, Laval, Dott, François, Querton, Beiner, Moutot, Salch, Kinsiger, Poirot, Wittische, Avet, Jeslein, Delrez, Boudon, Friess, Villaire, Turin, Bailleux, Engel, Kummer, Leboue, Rassin, Dubois, Straub, Rabu, Bouveret, Werffeli, Jacquet, Schandelong, Perriray, Gauchet, Tsanchz, Burra, Boussard, Napoli, Thomas, Bourgeois, Mouillesaut, Jager, Redonnet, Bizot, Sauvage, David, Torcheux, Calibre, Rounnes, Mrachand, Lebret, Armagnac, Ricard, Pagés, Longuet, Gremaldi, Speick, Faugères, Lafeuille, Suscillon, Guthleben, Royer, David, Paris, Soupeibiet.
Journal de route commencé à Senones Vosges le 17 août 1914.
Nous arrivons à Senones le 17 août au soir après avoir été reçu à bras ouverts par les habitants. Nous formons le parc des voitures, je reçois un billet de logement pour M Villaume épicier grande rue ; ces personnes me reçoivent comme un fils.
18 août 1914, nous partons de Senones à 6h pour le Donon, montagne qui domine les ….mais nous ne pouvons y arriver les montées sont trop dures. Seule une partie du convoi arrive à Raon sur Plaine. Ayant été aux ordres du capitaine, il me donne l’ordre d repartir reformer le restant du convoi et me reporter en arrière. En arrivant à hauteur du Donon je passe au milieu du 17e d’infanterie, dont il ne reste plus qu’une compagnie. Enfin je repasse la frontière et la colonne reformée je me repli sur Senones.
19 août 1914, la journée m’échappe.
20 août 1914, départ de Senones pour rallier la colonne que nous retrouvons à Badonviller. Les prussiens l’ont incendié le 12 dernier. Les ¾ des maisons sont en ruines. Après avoir commis des atrocités ils ont brûlé la ferme du maire devant ses yeux. L’église complètement détruite. Nous passons la nuit dans une écurie où Houel partage un matelas avec moi.
21 août 1914, ce matin le canon gronde comme jamais je ne l’avais entendu. Nous attendons l’ordre de partir. Nous ne savons dans quelle direction. A 7h nous recevons l’ordre de nous porter à Raon l’Etape nous traversons le champs de bataille de Badonviller où nous avons laissé 500 des nôtres.
22 août 1914, à 6h nous partons de Raon pour ravitailler la 42e division d’infanterie à Badonvillers. Nous y arrivons à midi mais à peine avions nous formé le parc que nous recevons l’ordre de nous replier sur…. Car nous évacuons les positions que nous avions conquises l’ennemi se trouvant dans un camp retranché.
23 août, minuit nous partons en nous repliant encore.
24 août, nous partons vers Rozelieures où le 21e corps doit se reformer. Nous arrivons à 6h, nous cantonnons dans la gare.
25 août 1914, nous pensions rester ici deux ou trois jours mais nous arrive l’ordre de partir ravitailler sur la ligne de feu en avant de Rambervillers. Le canon tonne terriblement depuis ce matin. Nous arrivons à 1 h à Verneuil près d’Epinal. En route nous rencontrons des convois d’habitants de la frontière qui ont évacué leur village sur l’ordre du général commandant l’armée de haute Alsace. Nous apprenons que l’ennemi est repoussé au-delà de Baccarat ayant subi des pertes énormes.
27 août 1914, départ de Verneuil à 9hsous une pluis battante direction du camp retranché d’Epinal. Nous rencontrons un convoi de blessés il y en a peut être 500 ou 600.
28 août 1914, la bataille est engagé entre l’artillerie depuis 5h du matin ce sont les pièces de 155 qui tonnent dans la direction de Raon l’Etape et de Badonviller. Tous les villages se trouvant dans cette zone sont détruits. Nous rencontrons des convois de blessés hâves et n’ayant pas mangés depuis deux jours. Je croise le restant d’un bataillon du 21e de ligne, le commandant à pied et peut être 150 hommes ils n’ont rien mangé depuis trois jours. Ils sont maigres et ont l’air très malheureux.
29 août1914, repos, nous voyons passer des prisonniers dont un officier qui ne parait pas si fier.
30 août1914, nous rencontrons des convois de blessés qui paraissent bien déprimés ce sont des convois tirés par des bœufs qui ramènent ces malheureux couchés sur de la paille couverts de sang et de boue. Nous avons devant les yeux le plus vilain tableau de la guerre. Nouveaux convois de blessés descendant du col…. Le plus terrible est que les voitures sont tirées par des hommes.
1er au 3 septembre, les champs sont remplis de cadavres des nôtres et des prussiens. On n’a pas le temps de les inhumer les cadavres sont en putréfaction complète. Un commandant un sous-lieutenant un sergent et quatre hommes sont sur le bord de la route depuis 5 jours…un véritable foyer d’infection.
12 septembre 1914,
Nous chargeons à Somepuis où il y a eu une grande bataille le 8 et 9, nous ne rencontrons que des cadavres allemands chevaux et hommes sont un peu partout. L’air est irrespirable à 30 mètres 17 des nôtres ont été fauchés par un seul obus. Triste spectacle c’est après la bataille en le manipulant que l’accident est arrivé. En sortant du village où tout est incendié nous rencontrons un artilleur et ses chevaux tués par un obus. Français à droite allemands à gauche nous servent de garde. Horrible spectacle nous nous regardons les uns les autres, nous nous verrons davantage. Nous songeons à ceux qui nous sont chers et les malheureux qui dorment leur dernier sommeil sur le bord de la route.
20 octobre, hier au soir a eu lieu au quartier général à Houdain, l’exécution de 2 prisonniers allemands trouvés porteurs de numéraire français et de … ?
Cordialement,
Bruno
Re: Recherche échos, journaux, gazettes, carnets, manuscrits ...
Publié : sam. janv. 16, 2010 1:46 pm
par Bruno BARRIER
Bonjour à tous,
Bonjour Geneviève,
Merci pour vos commentaires et surtout soignez vous bien.
Louis Prat, fin du triptyque :
"Nous arrivons à Senones le 17 août au soir après avoir été reçu à bras ouverts par les habitants. Nous formons le parc des voitures, je reçois un billet de logement pour M Villaume épicier grande rue ; ces personnes me reçoivent comme un fils."
D’après son livret matricule d’officier :
Louis, de la classe 1908, s’est marié en 1913. Il est père de deus enfants, garçon et fille. Mesurant 1 m 75 et bon pour le service, il intègre le 1er octobre 1909 le 6e Régiment de Cuirassiers en tant que 2e classe. Nommé cavalier de 1re classe le 11 juin 1910 puis brigadier le 30 juillet de la même année, il passe Maréchal Des Logis le 30 novembre 1910. Mobilisé au 19e escadron du train, il y arrive le 3 août 1914.
Comme son carnet le mentionne, Louis est nommé SLT à Titre Temporaire le 5 février 1915 au 19e escadron du train.
Le 21 décembre 1915, il est détaché au 83e Régiment d’Artillerie puis au 81e RAL le 24 du même mois. Nommé au grade de SLT à Titre Définitif le 14 septembre 1916, il passe LTN de réserve le 11 juillet 1917.
A nouveau détaché, il rejoint le 88e RAL le 14 janvier 1918. Louis Prat cesse d’être détaché au 88e RAL le 1er mars 1919 afin d’être affecté comme commandant de la 55e compagnie du 19e train des équipages de la 3e DIC. Sa dernière affectation s’effectue le 14 mars 1922 au 19e escadron du train service automobile.
Blessé le 22 novembre 1914 par chute suite au verglas (coude gauche).
Evacué le 26 août 1915.
Evacué le 5 juillet 1917.
Cité à l’ordre du régiment (88e RAL N° 170 du 6 janvier 1919) Croix de guerre avec étoile de bronze.
Médaille commémorative de Verdun.
Chevalier de la Légion d’Honneur.
Louis Prat a conservé de nombreuses photographies, posées mais aussi en situation.
Cordialement,
Bruno
Re: Recherche échos, journaux, gazettes, carnets, manuscrits ...
Publié : dim. janv. 24, 2010 9:14 pm
par 11Gen
Bonsoir à toutes et à tous,
Bonsoir Bruno,
Merci pour le triptyque.
Je reprends un peu mes recherches et j'ai trouvé sur gallica
"une nomenclature sèche et brève ... des journaux qui ont tenu pendant la guerre" :
Nomenclature des journaux, revues, périodiques français : paraissant en France et en langue française à l'étranger : [1914-1917] / par l'Argus de la presse
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56262669
Date d'édition : 1917 (mai)
Citation page 9 (vue 12 sur 276) :
Pendant ces trois années de guerre, il a paru
à Paris environ
76 quotidiens,
1 500 périodiques,
150 journaux en Province,
230 journaux des Tranchées,
600 journaux de langue française à l'Etranger.
Toute une littérature militaire et guerrière est née sur le front depuis le 2 août 1914, sous la forme de feuilles périodiques; dès les premières pages de ce volume on trouvera la liste des «Journaux des Tranchées ». A toute vaillance, tous honneurs.
Ah ! pessimistes qui cherchez, à travers les lignes de votre journal, les aliments propres à attiser votre inquiétude, abonnez-vous aux journaux du Front et des Tranchées. La lecture des titres seuls est un réconfort. Colorée, truculente, spirituelle, gauloise, agrémentée quelquefois d'un coup de crayon pittoresque, cette littérature nouvelle n'a pas une minute de défaillance : çà et là quelques sonnets élégiaques, quelques réminiscences "A ma brune » ou « A ma blonde», mais c'est plutôt un souvenir qu'un regret, et vite cette larme est écrasée au coin de l'oeil ; le
Terrible Toriat ou
Suippes à
Demain ne veulent que des articles
anticafardants, intranchiants, anti-lacrymogènes, antiboches, embuscophobes pour leur million de lecteurs à quelques zéros près.
Nous avons respecté tous ces titres et sous-titres puérils et claironnants, ce sont les airs de bravoure des poilus de 1914-1917... ; précieusement, nous avons conservé â notre section des Archives de la Presse, les Journaux des Tranchées, et nous remercions tous ces directeurs, les uns improvisés, d'autres plus expérimentés, tous ces journalistes, belliqueux qui nous ont apporté — lorsque les bombardements, les attaques et les assauts le leur permettaient — le réconfort de leur belle humeur, de leur esprit français, de leur gaieté gauloise. (...)
Leurs grands et graves confrères de la Presse parisienne ne leur en voudront pas d'avoir pris la première place.
Après les Quotidiens de Paris, viennent les Périodiques parisiens, puis la liste des Grands Régionaux, qui sert de chef de file à la Presse des Départements.
En dernier lieu, nous avons voulu grouper, afin de lui rendre hommage, toute cette Presse prochaine ou lointaine de la France qui, conservant le goût des belles-lettres, se publie à l'Etranger dans notre claire langue française. Beaucoup d'entre nous ignorent ces traits-d'union qui nous unissent à nos amis souvent bien éloignés des cinq parties du monde.
La Censure l'ayant interdit formellement, il ne peut être donné aucune adresse des Journaux des Tranchées.
(fin de citation)
Avec le moteur de recherche, en ce qui concerne la Cavalerie, pour le moment, une seule indication trouvée mais déjà précédemment indiquée: page 14 (vue 17 sur 276) : Echo du groupe cycliste ... Division de Cavalerie
°°°°°
Par ailleurs, à la rubrique Carnets de l'excellent site
http://www.chtimiste.com/
de nombreuses pages manuscrites ainsi que la recopie intégrale des carnets
n° 101 : Correspondance de guerre de
Wouilthryde HENRI VIDEAU, soldat au 5e Cuirassiers
n° 100: Carnet de guerre de Wouilthryde HENRI VIDEAU, soldat au 5e Cuirassiers
" Wouilthryde a commencé à écrire ses carnets lors de son engagement en 1902... "
Photos dont une photo de groupe datant de 1913 ... Cartes postales ... documents ...
(Il est à Champfleury le 3 octobre 1914 !!!! ... )
Bonne soirée
Geneviève