Re: La 22/9 du 1er Génie à l'Hartmannswillerkopf
Publié : mar. déc. 21, 2010 10:58 am
Bonjour à tous,
Il y a 95 ans, le 21 décembre 1915, à l'Hartmannswillerkopf, allaient débuter deux semaines de combats acharnés. Les hommes de la compagnie 22/9 devaient s'y distinguer, parmi d'autres...
GROUPE D’ARMEES DE L’EST
ETAT-MAJOR
3e Bureau
N°6815
Au Q.G., le 24 janvier 1916
Note sur l’emploi d’une compagnie Schilt au cours d’opérations récentes
La compagnie spéciale 22/9 du 1er Régiment du Génie (Cie Schilt) a pris part aux récentes opérations de l’Hartmannswillerkopf. Son utilisation a été la suivante.
1) Au cours du bombardement précédant notre attaque, notre 1ère ligne de tranchées a dû être évacuée par suite de la proximité de la ligne ennemie. 2 sections de la Cie Schilt, pourvues d’appareils 1 bis (55 litres) ont reçu l’ordre de s’installer dans les tranchées de 2ème ligne pour être prêtes à arroser l’ennemi qui tenterait de venir occuper la 1ère ligne. Cette éventualité ne se produisant pas, les 2 sections n’ont pas eu à utiliser leurs appareils pour cette première mission.
2) Au moment où notre attaque se porte en avant, ces 2 sections reçoivent du commandant du Régiment d’Infanterie l’ordre de s’installer dans la dernière tranchée ennemie conquise. Le transport des appareils et accessoires n’est pas terminé 12 heures après, au moment de la contre-attaque allemande. Les hommes, ne pouvant se servir de leurs appareils, font le coup de feu comme tout le monde ; une section disparaît.
3) Une section munie d’appareils à dos et de grenades incendiaires, répartie en groupes par bataillon, reçoit l’ordre de partir à l’assaut avec la 2ème vague, en ayant pour mission de nettoyer tranchées et abris. Elle s’acquitte avec plein succès de cette mission.
a) 1 groupe d’1 caporal et 2 sapeurs (2 appareils) incendie un abri.
b) 1 groupe d’1 sergent et 3 sapeurs (3 appareils) incendie plusieurs abris.
c) 1 groupe d’1 sergent et 3 sapeurs (3 appareils) arrive en même temps qu’un nettoyeur de tranchées, près d’un abri où se trouvent deux mitrailleuses. Le nettoyeur de tranchées crie : « Rendez-vous ». Pour toute réponse, les Allemands tirent 3 ou 4 coups de fusil sans viser. Les sapeurs manœuvrent alors à l’intérieur de l’abri, où tout bruit cesse aussitôt.
d) 1 groupe d’1 caporal et 2 sapeurs (2 appareils) a incendié 3 abris ; il a fait 30 prisonniers environ, qui se sont rendus en criant : « Pas de ça camarades ! »
e) 1 groupe d’1 caporal et 2 sapeurs (2 appareils) a incendié 2 abris dans lesquels il a trouvé 8 Allemands qui se sont rendus immédiatement.
Le général commandant le G.A.E.
Signé : DUBAIL
Source : cote SHD 25 N 717
Dans la période du 20 au 25 décembre 1915, cette compagnie a accusé la perte d’un tué (Eugène Paul Thoridenet), 11 blessés et un disparu, le sous-lieutenant Jourdan.
Toute information complémentaire est la bienvenue.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Il y a 95 ans, le 21 décembre 1915, à l'Hartmannswillerkopf, allaient débuter deux semaines de combats acharnés. Les hommes de la compagnie 22/9 devaient s'y distinguer, parmi d'autres...
GROUPE D’ARMEES DE L’EST
ETAT-MAJOR
3e Bureau
N°6815
Au Q.G., le 24 janvier 1916
Note sur l’emploi d’une compagnie Schilt au cours d’opérations récentes
La compagnie spéciale 22/9 du 1er Régiment du Génie (Cie Schilt) a pris part aux récentes opérations de l’Hartmannswillerkopf. Son utilisation a été la suivante.
1) Au cours du bombardement précédant notre attaque, notre 1ère ligne de tranchées a dû être évacuée par suite de la proximité de la ligne ennemie. 2 sections de la Cie Schilt, pourvues d’appareils 1 bis (55 litres) ont reçu l’ordre de s’installer dans les tranchées de 2ème ligne pour être prêtes à arroser l’ennemi qui tenterait de venir occuper la 1ère ligne. Cette éventualité ne se produisant pas, les 2 sections n’ont pas eu à utiliser leurs appareils pour cette première mission.
2) Au moment où notre attaque se porte en avant, ces 2 sections reçoivent du commandant du Régiment d’Infanterie l’ordre de s’installer dans la dernière tranchée ennemie conquise. Le transport des appareils et accessoires n’est pas terminé 12 heures après, au moment de la contre-attaque allemande. Les hommes, ne pouvant se servir de leurs appareils, font le coup de feu comme tout le monde ; une section disparaît.
3) Une section munie d’appareils à dos et de grenades incendiaires, répartie en groupes par bataillon, reçoit l’ordre de partir à l’assaut avec la 2ème vague, en ayant pour mission de nettoyer tranchées et abris. Elle s’acquitte avec plein succès de cette mission.
a) 1 groupe d’1 caporal et 2 sapeurs (2 appareils) incendie un abri.
b) 1 groupe d’1 sergent et 3 sapeurs (3 appareils) incendie plusieurs abris.
c) 1 groupe d’1 sergent et 3 sapeurs (3 appareils) arrive en même temps qu’un nettoyeur de tranchées, près d’un abri où se trouvent deux mitrailleuses. Le nettoyeur de tranchées crie : « Rendez-vous ». Pour toute réponse, les Allemands tirent 3 ou 4 coups de fusil sans viser. Les sapeurs manœuvrent alors à l’intérieur de l’abri, où tout bruit cesse aussitôt.
d) 1 groupe d’1 caporal et 2 sapeurs (2 appareils) a incendié 3 abris ; il a fait 30 prisonniers environ, qui se sont rendus en criant : « Pas de ça camarades ! »
e) 1 groupe d’1 caporal et 2 sapeurs (2 appareils) a incendié 2 abris dans lesquels il a trouvé 8 Allemands qui se sont rendus immédiatement.
Le général commandant le G.A.E.
Signé : DUBAIL
Source : cote SHD 25 N 717
Dans la période du 20 au 25 décembre 1915, cette compagnie a accusé la perte d’un tué (Eugène Paul Thoridenet), 11 blessés et un disparu, le sous-lieutenant Jourdan.
Toute information complémentaire est la bienvenue.
Bien cordialement,
Eric Mansuy