Bonjour Mic
Pour organiser ses transports et les constructions et exploitations de lignes militaires , le ministère de la Guerre avait une direction dénommée : '''Direction des Chemins de fer de Campagne''' (D.C.F.C.) comprenant des compagnies de sapeurs de chemin de fer fournies par le 5e régiment du génie et de sections de chemins de fer de campagne.
Les sections de chemins de fer de campagne ou
section technique d'ouvriers de Chemins de fer de Campagne étaient des unités militaires dont l’organisation était réglée dès le temps de paix. Elles étaient chargées en temps de guerre avec les sapeurs de chemins de fer du 5 RG, de la construction, de la réparation et de l’exploitation des voies ferrées, dont le service n’était alors plus assuré par les compagnies nationales et locales. Leur personnel recruté dans le personnel des réseaux, parmi les ingénieurs, employés et ouvriers au service des grandes compagnies et du réseau de l'État, soit volontaires, soit assujettis au service militaire par la loi de recrutement était réparti en dix sections formées de la manière suivante :
- 10e : chemins de fer secondaires.
Il s’y ajoutera, au commencement de 1917, une 11e section qui sera fournie par le P.L.M., et, après l’armistice de 1918, une 12e, constituée par tous les réseaux, pour la direction et la surveillance du service en Alsace-Lorraine.
Chaque section comprenait un commandant de section avec attributions de chef de corps, des fonctionnaires, employés et ouvriers, répartis entre un service central, les trois divisions du mouvement, de la voie et de la traction et un dépôt central commun. Le personnel portaient Les brassards des services des chemins de fer: rouges pour la traction, blancs pour l'exploitation, jaunes pour la voie et l'entretien. C’étaient en résumé de petites compagnies de chemins de fer pouvant exploiter de 100 à 200 kilomètres, suivant l’intensité des transports.
Avec les évènements de la guerre 14-18, les activités de chaque section ont été redéployées sur l'ensemble de la ligne de front. Sur ces dix sections, sept ont été mobilisées en tout ou en partie durant la première guerre mondiale. Celles qui ont fourni le plus gros effort sont la 3e, la 7e et la 10e
La 3e, mobilisée de mars 1916 à octobre 1919, a exploité la ligne de la Somme pendant les opérations de 1916 et participé, après le repli allemand de mars 1917, à la remise en état du réseau récupéré.
La 7e, mobilisée la première en août 1914, a exploité au début la ligne d’Hazebrouck à Ypres, puis les lignes 4 bis en Champagne et 6 bis au moment des opérations de Verdun. La 7ea fourni en outre un important détachement à Salonique.
La 10e, mobilisée en novembre 1914, a exploité tous les réseaux de voie métrique utilisés pour les opérations militaires : chemin de fer Belfortiens, ligne de Lunéville à Einville, réseau Meusien, où elle a déployé un remarquable effort pendant la bataille de Verdun, Chemins de fer de la Banlieue de Reims, réseaux des Flandres. Le Meusien ravitailla la IIe armée. La gare régulatrice de Saint-Dizier expédia quotidiennement sur Verdun : 21 trains de vivres, 7 de munitions, 9 de matériels, 2 de troupes, évacuant aussi 5 à 7 trains de blessés. Au total, du 21 février au 1er juin 1916, l'ensemble du trafic s'éleva à 119.000 wagons.
Des fractions de la 1ère section ont été mobilisées du 20 avril 1916 au 15 avril 1919.
La 6e section, partiellement mobilisée de mai 1915 à février 1919, a exploité les lignes du réseau d’Alsace-Lorraine reconquises au début de la campagne. La 9e, partiellement mobilisée en 1915, a exécuté des travaux de voie dans le Nord.
La 4e section a été mobilisée après l’ armistice de 1918.
Après l’armistice, le personnel des sections de chemins de fer de campagne participe à l’exploitation des réseaux d’Alsace-Lorraine, du Luxembourg et des pays Rhénans.
Le Ministère de la Défense Nationale a attribué une carte de combattants aux anciens cheminots des sections de chemins de fer de campagne
Amicalement
Armand