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Bonjour,

voici 3 photos de chars Schneider dont une est parfaitement identifiée, puisqu'il s'agit du char et de la tombe du MDL Boucher René Louis du Groupement IV de l'AS16 décédé le 18 juillet 1918 à St Pierre Aigle dans l'Aisne. Noté "classe 1917" sur sa croix, mais en fait 1919, puisque né le 22 septembre 1899 à Paris. Il n'avait même pas 19 ans... Quant au char, il s'agit très certainement du 61376, mais Michel alias Tanker le confirmera (ou non !) très certainement !

J'y ai joint quelques agrandissements, la qualité des négatifs le permettant

N'hésitez pas à commenter

Cordialement

Michel

Le char et la tombe du MDL Boucher




Char à identifier, 280 peut-être


Autre char à identifier au bord d'une piste

Bonjour,

il semble que les 5 dernières photos correspondent au même char (280).



Partie cerclée de jaune identique, en arrière plan (cerclé vert) autre char celui du MDL BOUCHER ou un autre?

Cordialement
Jean-Pierre

Bonjour Jean-Pierre,

merci d'avoir remarqué ces détails que je n'avais même pas vus ! Ni même le char en arrière-plan... Apparemment, il s'agirait d'un autre char, car on ne voit ni devine la tombe du MDJ Boucher, placé en arrière du char.

Effectivement, les 2 photos sont du même char, vue 3/4 avant et 3/4 arrière. On distingue un village au fond à gauche, mais difficile d'en déduire quoi que ce soit, au moins pour moi !

Ci joint les agrandissements correspondants

Cordialement

Michel

Bonjour Michel,

Excellente pioche !

Voici donc trois nouvelles photos de chars Schneider M2 du Groupe AS 16,
détruits le 18 Juillet 1918, au Sud de la Ferme de la Glaux.

Le char du Canonnier René Louis Boucher (et, non MdL) était le 4ième de la 3ième Batterie du Groupe.

Le Groupe AS 16 était en Position d'Attente dans les bois au Nord/ouest de Saint Pierre-Aigle.
A 10 heures, l'AS 16 est relevé par le Groupe AS 14 à environ 500 m à l'Ouest de la Croix de Fer.
Six Schneider du Groupe ont été mis hors de combat à l'Est de Dommiers.
Trois autres ne sont que provisoirement indisponibles.

Le Canonnier René Louis Boucher a bien été tué le 18 Juillet, et non le 19, comme inscrit sur la croix de sa tombe.

Il existe une autre photo connue de ce char :
En 1918, le Groupe AS 16 utilisait, comme l'AS 2, un marquage par trait, pour la place des chars dans la Batterie.
La rotation des chars, suite aux pannes ou destructions, amène les équipages à ne plus mettre à jour les marquages
à peu près normalisés de 1917, ce qui complique un peu une identification précise.

Le char détruit à identifier est le n° 61281 (et non le 280).
Ce chars appartenait aussi à la 3ième Batterie de l'AS 16.
Sa place dans la Batterie et le nom de son chef de char ne sont pas connus.

Il est détruit sur la route Dommiers/Ferme de Cravençon, à environ 300 m en avant du 376.
Le char en arrière plan du 281, est probablement le n) 61321, autre char de la même Batterie,
aussi mis hors de combat, et dont place dans la Batterie et chef de char ne sont pas connus.

La maison que l'on distingue, en ligne de crête, sur la gauche de la photo, est très probablement
la Ferme de la Glaux.
Les poteaux électriques (aussi en ligne de crête) sont ceux de la route ferme de la Glaux/Missy-aux-Bois,
route directe qui n'existe plus aujourd'hui, dans sa partie côté Dommiers.

Le photographe ayant réalisé ces photos et/ou le propriétaire historique de l'album (ou des documents)
sont-ils identifiés ?

Bonne après-midi - Michel

Bonjour Michel,

merci pour ces "compléments d'enquête" toujours de grande qualité !

Malheureusement je ne connais ni l'origine du lot ni le photographe. Seul indice, il semble qu'il (le photographe) soit lié à l'autochir (ambulance automobile chrirurgicale) N° 8.

Il y a quelques légendes et, pour ces 3 photos, c'était "chars". Avec ça, on ne va pas bien loin !!!

Ci-joint une carte d'époque du lieu concerné. Michel, si tu peux pointer l'emplacement des 3 chars...

Cordialement

Michel

Michel,

Je la reconnais cette carte !
Le Lt du PAS 2 de Vierzy a utilisé la même pour reporter la position des chars.
Ses points, faits avec un style à encre, font au moins 100 m de diamètre !

Il situe :
- le 321 au dessus du "ai" de Calvaire et le 376 en dessous du "re" .
- Le 381 est, juste sur le bord de la route Dommiers/Cravençon, à mi distance entre fin du mot "calvaire"
et le "L" de "La croix de fer".

De fait, les photos, à l'exception de celle du 381, montre que ces positions ne sont pas bonnes.
Le terrain cache la ferme ou ne montre que le haut du toit.
A l'occasion, une ou deux photos terrains permettront de montrer qu'ils étaient plus bas dans le haut
du thalweg, remontant vers la Croix de fer.

A plus - Michel

Merci Michel,

mais tu me diras où tu vois un "La" à "Croix de Fer" ou il faut vraiment que je change de lunettes !!!

Cordialement

Michel

Bonsoir,

Si le char du MDL Boucher est le 4° de la Bie (4 marques), si on suis logiquement le 281 est le 2° (2 marques) mais la remarque de Michel "amène les équipages à ne plus mettre à jour les marquages" mais ce qui peut laisser entendre qu'il a été au moins en 1917 le deuxième de la Bie (marquage bien visible sur la 7eme photo).

Cordialement
Jean-Pierre

Michel,

Il ne faut pas se fier aux copies allemandes des cartes au 1/80°, destinées à tromper l'ennemi !
Sur la bonne carte, très probablement française, du lieutenant commandant le Parc AS n° 2,
il y a un "la" (en minuscule) devant le mot "croix".
Ceci dit, au vu des differences entre ces deux cartes, le C de croix fait l'affaire . . . . .

Jean-Pierre,

Aucun suivi des numéros de chars dans les unités d'AS !
A titre d'exemple, la 2° Batterie du Groupe AS 16 avait, dans l'ordre :

n° 61266,
n° 61262,
n° 61317,
n° 61367.

Et ceci était aussi valable pour 1917 et pour les trois types de chars.
Les numéros qui pouvaient se suivre dans une Batterie n'étaient que le fruit du hasard !

Et effectivement, je l'avez "zappé" le 61281 est bien le 2ième char de cette troisième Batterie.

Bonne soirée - Michel

Bonsoir,

Je me suis peut être mal exprimé, je parlais des 2 marques peintes à l'avant du char 280 (visible sur les photos 6 et 7).

Ou alors je n'ai pas compris le système d’identification pour les bies pic, carreau, cœur, trèfle puis de 1 à 4 marques pour les chars.

Cordialement
Jean-Pierre