Re: Artillerie spéciale, artillerie d'assaut, chars d'assaut, etc.
Publié : lun. janv. 26, 2015 11:30 pm
Bonjour à tous,
Artillerie spéciale, artillerie d'assaut, chars d'assaut, chars de combat, etc.
Bien des appellations pour désigner l'Arme et les "engins". Des "termes" bien des fois évoqués mais qui toujours troublent les citoyens d'aujourd'hui qui considèrent, qui imaginent (à tort ou à raison) que le char d'assaut a été inventé pour…essentiellement prendre d'assaut, à la manière de la cavalerie d'antan !
Hors ce char a d'abord été donné à des unités qui… roulaient déjà avec des automoteurs (chenillés, semi-chenillés ou à roues) et non à des unités "hippomobiles". Ces derniers n'avaient (pourtant) que faire de leur monture dans une guerre de tranchée où la cavalerie ne pouvait plus monter "vivement et soudainement à l'assaut"… afin de mettre un terme à une position adverse. Toutefois, les hommes, les pionniers des chars provenaient de la cavalerie, de l'artillerie, de l'infanterie, etc.
Alors, ce char, tout en déroulement lentement ses chenilles à plus ou moins la vitesse de déplacement d'un fantassin a plutôt été employé en soutient des troupes d'infanterie, en char de rupture pour franchir les défenses passives et réduire les mitrailleuses. Une arme d'artillerie mobile, une artillerie spéciale… sans aucun doute.
Mais alors, quand est-il du char d'assaut au sens propre du terme ? Après les deux premiers chars français (dits malgré tout, d'assaut), le Schneider et le Saint-Chamond, le petit char Renault FT s'est certainement plus rapproché d'un vrai engin d'assaut grâce à sa simplicité, sa mobilité et son efficace tourelle pivotante permettant de tirer dans tous les azimuts. Était-ce une arme d'infanterie et/ou toujours d'artillerie (même spéciale) lorsqu'en 1920, ces petits chars d'assaut se retrouvent au sein d'unités de chars dites de combat… dans l'infanterie !
Bientôt les chars d'assaut intégreront aussi des unités de cavalerie et on parlera, en parallèle de ces derniers, de chars d'infanterie, de chenillés antichars, d'automoteurs d'artillerie, etc., en fait des armes diverses servant à tous les régiments opérationnels de l'Armée de Terre au même titre que tous les autres engins blindés et armés sur roues ou semi-chenillés ceux-là, pourtant pas des… chars d'assaut, mais si rapides que… Et, bien plus tard encore, les chars d'assaut dérouleront à leur tour très rapidement leurs chenilles sur les terrains les plus impraticables aux engins sur roues…
Mais, de nos jours, montons-nous toujours vraiment "à l'assaut" lorsque des engins terrestres prennent des zones complètement détruites par des bombardements de toutes sortes ?
Alors, le char d'assaut n'aurait-il pas dû s'appeler dès sa genèse et définitivement, plus simplement : char de combat, char de bataille ? On me rétorquera qu'un paysan est toujours plus malin lorsqu'il revient de la foire qu'avant, mais cela n'interdit pas de se poser des questions...
Qu'en pensez-vous ?
Bien amicalement
Adrien
Artillerie spéciale, artillerie d'assaut, chars d'assaut, chars de combat, etc.
Bien des appellations pour désigner l'Arme et les "engins". Des "termes" bien des fois évoqués mais qui toujours troublent les citoyens d'aujourd'hui qui considèrent, qui imaginent (à tort ou à raison) que le char d'assaut a été inventé pour…essentiellement prendre d'assaut, à la manière de la cavalerie d'antan !
Hors ce char a d'abord été donné à des unités qui… roulaient déjà avec des automoteurs (chenillés, semi-chenillés ou à roues) et non à des unités "hippomobiles". Ces derniers n'avaient (pourtant) que faire de leur monture dans une guerre de tranchée où la cavalerie ne pouvait plus monter "vivement et soudainement à l'assaut"… afin de mettre un terme à une position adverse. Toutefois, les hommes, les pionniers des chars provenaient de la cavalerie, de l'artillerie, de l'infanterie, etc.
Alors, ce char, tout en déroulement lentement ses chenilles à plus ou moins la vitesse de déplacement d'un fantassin a plutôt été employé en soutient des troupes d'infanterie, en char de rupture pour franchir les défenses passives et réduire les mitrailleuses. Une arme d'artillerie mobile, une artillerie spéciale… sans aucun doute.
Mais alors, quand est-il du char d'assaut au sens propre du terme ? Après les deux premiers chars français (dits malgré tout, d'assaut), le Schneider et le Saint-Chamond, le petit char Renault FT s'est certainement plus rapproché d'un vrai engin d'assaut grâce à sa simplicité, sa mobilité et son efficace tourelle pivotante permettant de tirer dans tous les azimuts. Était-ce une arme d'infanterie et/ou toujours d'artillerie (même spéciale) lorsqu'en 1920, ces petits chars d'assaut se retrouvent au sein d'unités de chars dites de combat… dans l'infanterie !
Bientôt les chars d'assaut intégreront aussi des unités de cavalerie et on parlera, en parallèle de ces derniers, de chars d'infanterie, de chenillés antichars, d'automoteurs d'artillerie, etc., en fait des armes diverses servant à tous les régiments opérationnels de l'Armée de Terre au même titre que tous les autres engins blindés et armés sur roues ou semi-chenillés ceux-là, pourtant pas des… chars d'assaut, mais si rapides que… Et, bien plus tard encore, les chars d'assaut dérouleront à leur tour très rapidement leurs chenilles sur les terrains les plus impraticables aux engins sur roues…
Mais, de nos jours, montons-nous toujours vraiment "à l'assaut" lorsque des engins terrestres prennent des zones complètement détruites par des bombardements de toutes sortes ?
Alors, le char d'assaut n'aurait-il pas dû s'appeler dès sa genèse et définitivement, plus simplement : char de combat, char de bataille ? On me rétorquera qu'un paysan est toujours plus malin lorsqu'il revient de la foire qu'avant, mais cela n'interdit pas de se poser des questions...
Qu'en pensez-vous ?
Bien amicalement
Adrien