de la 2e Division Coloniale et de la 77° DI,
à partir d'[strike]Hautevilliers[/strike] Hautvillers et de Sermiers et en direction de Marfaux (AS 312), Commétreuil/Bois des Dix Hommées (AS 311).
Bien à vous,
[:achache:1]
Achache
Émouvante forêt, qu'avons-nous fait de toi ?
Un funèbre charnier, hanté par des fantômes.
M. BOIGEY/LAMBERT, La Forêt d'Argonne, 1915
Exact, et merci. J'ai "fourché" . . . . !
Et cette mauvaise transcription du village se trouve dans un des rapports de combat (ce qui est finalement assez courant).
Au premier abord "bon de guerre".
L'as est peint sur char, et non peint sur une plaque amovible, comme cela deviendra la norme dans les années d'après guerre.
Avec la végétation, photo certainement de l'été 1918 . . . . .
A suivre - Michel
C'était aussi une de mes hypothèses, avec cependant un doute dans la mesure ou,
je ne sais pas si des Saurer de plus de 5 tonnes aient été mis en service.
L'identification rigoureuse de tous ces camions est assez difficile, comme d'ailleurs aussi celle des remorques . . .
C'est le cas, par exemple des "Delaunais-Belville" et des "La Buire" qui semblent bien être confondu dans plusieurs publications.
Il va être utile de faire intervenir des spécialistes des camions . . . .
C'est effectivement le problème, si la charge utile est bien de 5 tonnes, difficile, me semble-t-il, d'y charger un engin de plus de 6 tonnes.
Le Purrey est bien cité dans les véhicules ayant transporté du Renault (il y a donc, probablement eu une version de 7 tonnes de ce camion).
Par contre le Saurer n'est pas du tout cité dans les rapports . . . .
"Mon" porte-char ne serait-il pas un Dewald?
En attendant voici un petit tableau bien utile, même s'il date de 1925.Il est extrait de l'Aide-Mémoire des Officiers des Chars de combat-Centre d'Etudes des Chars de combat-Versailles-1925, rien ne semble avoir beaucoup changé depuis 1918...:
Dans une étude de la revue de l'infanterie (n° 303 du 1° Décembre 1922) portant sur l'engagement du 19° BCL, en Octobre 1918,
le rédacteur de l'article (Lt Colonel Clayeux, ancien chef de corps du 507° RAS) fait remarqué en page 713 :
" On ne savait pas trop si ces Pierce-Arrow de 5 tonnes porteraient un poids de 7,5 tonnes, sans être aménagés dans ce but.
Les chars furent cependant chargés et le transport s'effectua sans graves incidents. . . . ."
Le 19° BCL avait débarqué en gare de St Quentin le 16 Octobre 1918, pour attaquer le 17 au matin dans le secteur de Séboncourt.
Le Bataillon fut amené à pieds d'oeuvres par 30 Pierce-Arrow. Les camions avaient été débâchés, mais non aménagés pour le transport des chars.
Soit la charge utile réelle de plusieurs des camions utilisés pour le transport des chars était bien supérieure à celle annoncée par le constructeur,
soit, faute de camions vraiment adaptés le commandement avait décidé de prendre le risque de les endommager sérieusement.
Dans son rapport du 2 Novembre 1918, sur les combats du 19° BCL, dans le secteur du Petit-Verly (17 au 19 Octobre 1918),
le Chef d'Escadrons Hallez (Cdt du 19° BCL), explique les consignes adoptées, pour charger les Renault FT de son Bataillon
sur les camions Pierce-Arrow de 5tonnes.
1°) - Immobiliser par frein et cales le camion destiné à proter le char.
2°) - Immobiliser par des crics, à l'arrière de a plateforme du camion.
3°) - Mettre en place la rampe mobile en plaçant des madriers sous les crochets de la rampe.
4°) - Faire monter le char en marche arrière, la queue enlevée.
5°) - Bloquer le frein du char, enlever le contact, embrayer en marche arrière.
6°) - Descendre progressivement par les crics, la plateforme sur les ressorts.
La descente s'effectue de la même manière.
Toutefois, il y a avantage, quand on peut faire reculer le camion contre un talus, légérement plus bas que la plateforme.
Ce déchargement est alors très rapide, parce qu'il est inutile de placer des crics sous le camion.
En marche, il est inutile d'immobiliser les ressorts par des cales en bois.
Aménagement des camions :
Il reste entre les ridelles et les parois du char, une marge de 8 cm environ, de chauqe côté du char,
mais l'existence de bancs articulés sur les ridelles rend l'embarquement très délicat.
Il y aurait avantage à enlever les bancs lors d'un embarquement.
L'aménagement d'un camion par calage de ressorts et cadres entre les chenilles est beaucoup trop long
pour être fait au moment de l'embarquement. On embarque sur les camions tels qu'ils arrivent.
On peut, avec deux rampes d'embarquement sur les camions et, par trois camions de front, embarquer 7 à 8 chars à l'heure.
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Cette note était accompagnée de 3 plans qui ne semblent pas avoir été conservés . . . .
Les "rampes d'embarquement" dont il est question, sont celles en dotation dans les unités de chars.
Ces rampes permettaient embarquement et débarquement des chars sur train, sans quai et "en pleine voie".
L'unité de Pierce-Arrow était rentrée très tard de plusieurs jours de mission (probablement du personnel).
Après un bref repos de ses équipages, elle avait rejoint Saint Quentin (lieu d'embarquement très en retard).