Forum PAGES 14-18

Salut Roger,

A mon avis, les remarques qui pouvaient exaspérer les permissionnaires étaient nombreuses !!

Spontanément, je pense par exemple au classique "En tous cas, ça vous donne bonne mine cette vie au grand air !"

En même temps, je pense que c'est un peu l'arbre qui cache la forêt, car au-delà de ces quelques récriminations, les permissions étaient de réels moments de bonheur pour la plupart.

Alors oui, le poilu - dans les livres - râle pas mal, et à juste titre souvent, lors de son retour de perme, mais cela ne l'empêche pas d'attendre la suivante avec impatience !!

Bah, le sujet est vaste...

@+

Stéphan

Bonjour,

Je crois que parmi les phrases souvent dites à l'arrière, il y avait aussi " mais quand est ce que vous allez percer ?"

Cordialement

Marc

Bonjour.
C'est un peu curieux cette phrase sur la vie au grand air.
Cela ne pouvait concerner que les citadins, or la majorité de la France était rurale et donc les soldats en grande majorité paysans et par là habitués à travailler en plein air, sans parler des métiers qui se pratiquent inévitablement dehors: tous ceux du bâtiment, des routes, et d'autres qui m'échappent.
J'ai un autre point de vue. Ce qui devait particulièrement exaspérer le permissionnaire était, à mon avis, une question que peut être son épouse, ses parents, ses enfants lui posaient alors qu'il était à peine arrivé:
" C'est quand que tu dois repartir là-bas ? "
A bientôt.
J.Jacquet

Confirmé par le dessin de
Bairnsfather

Combien de temps as tu Fred ?
Perme = Leave



@+
Patrick

Bonjour.
Oui, c'est cela à quoi je pensais.
A peine arrivé, votre amie, votre mère, vous pose une question qui a l'air certes bénigne mais dont la réponse pèse bien lourd dans votre coeur.
Vous êtes heureux de la voir, de la serrer dans vos bras et vous voilà brutalement ramené sur terre.
Vous êtes à peine arrivé et voilà qu'on vous rappelle que ces moments auront une fin.
Et vous sentez monter en vous l'agacement.
A bientôt.
J.Jacquet

Bonsoir Jacques,

Cela ne pouvait concerner que les citadins, or la majorité de la France était rurale et donc les soldats en grande majorité paysans et par là habitués à travailler en plein air, sans parler des métiers qui se pratiquent inévitablement dehors: tous ceux du bâtiment, des routes, et d'autres qui m'échappent.

Vous avez raison ! J'en étais resté au cadre défini par la question de Roger, à savoir : les carnets de guerre qui, pour ceux qui ont été publiés et auxquels Roger faisait certainement référence, ont été dans leur grande majorité rédigés par des citadins.

De toute façon, il me semble que nous sommes davantage là devant une "figure de style" imposée par le genre.

Pour ce qui est des impressions laissées par les permissions, je conseille davantage la lecture des correspondances que celle des carnets de route. On y trouve, à mon avis, des notations plus éclairantes, tant dans les lettres qui précèdent la permission que dans celles qui la suivent...

Cordialement,

Stéphan

Bonjour.
J'avais effectivement oublié cet aspect littéraire et aussi citadin, la plupart de temps, des carnets édités pour toucher un lectorat lui aussi citadin et " aux mains blanches " ( aurait dit mon grand-père! )
Au revoir.
J.Jacquet