Re: Artilleur casqué en aout 1914
Publié : mar. juin 20, 2017 3:06 pm
Bonjour à tous,
un aspect d'uniforme très méconnu.
Dans l'organisation de l'artillerie en 1914, 10 régiments d'artillerie de campagne ont affecté chacun un groupe de 3 batteries de 75 à des divisions de cavalerie. L'uniforme traditionnel des artilleurs à cette époque est la tenue gris de fer bleuté avec passepoils garance au pantalon, et képi 1884 à passepoil garance. Or deux unités de l'époque portaient un casque, selon un récit d'artilleur affecté à la 6e division de cavalerie..
A la 6e division de cavalerie composée de 2 régiments de cuirassiers, 2 régiments de dragons et 2 régiments de hussard se trouvait un de ces groupes, avec cette particularité d'uniforme citée par Jean Lafontaine, artilleur de la classe 1914, engagé volontaire à l'automne 1913. Je ne connais pas son RAC d'affectation. Il est passé ensuite à l'artillerie lourde (165e régiment) équipés de canons Schneider de 105 mm selon son récit.
Il dit faire partie de "l'artillerie volante" de la 6e D.C.
Il évoque à deux reprises dans son récit le port d'un "casque d'acier", sans doute du modèle des dragons :
9 août 1914 avant la bataille de Sarrebourg :
"Les batteries allemandes nous ont repérés sur la route et nous tirent dessus à obus fusants, mais explosant en l'air beaucoup trop haut; j'ai reçu un plomb mort sur mon casque d'acier qui a fait une petite marque et c'est tout"
21 août 1914 vers le Grand Couronné, les batteries se font tirer dessus par l'artillerie française :
Le capitaine Grenier de la 12e batterie m'invite à le suivre pour aller avertir ceux qui nous tirent dessus qu'ils se trompent, que nous sommes des artilleurs français. En effet, depuis le début de l'action, nous avons tous cru que c'était des Français qui nous avaient prix pour cible, car avec un groupe d'artillerie volante de Paris, nous étions les seuls à porter un casque d'acier".
Bien cordialement.
P. Lamy
un aspect d'uniforme très méconnu.
Dans l'organisation de l'artillerie en 1914, 10 régiments d'artillerie de campagne ont affecté chacun un groupe de 3 batteries de 75 à des divisions de cavalerie. L'uniforme traditionnel des artilleurs à cette époque est la tenue gris de fer bleuté avec passepoils garance au pantalon, et képi 1884 à passepoil garance. Or deux unités de l'époque portaient un casque, selon un récit d'artilleur affecté à la 6e division de cavalerie..
A la 6e division de cavalerie composée de 2 régiments de cuirassiers, 2 régiments de dragons et 2 régiments de hussard se trouvait un de ces groupes, avec cette particularité d'uniforme citée par Jean Lafontaine, artilleur de la classe 1914, engagé volontaire à l'automne 1913. Je ne connais pas son RAC d'affectation. Il est passé ensuite à l'artillerie lourde (165e régiment) équipés de canons Schneider de 105 mm selon son récit.
Il dit faire partie de "l'artillerie volante" de la 6e D.C.
Il évoque à deux reprises dans son récit le port d'un "casque d'acier", sans doute du modèle des dragons :
9 août 1914 avant la bataille de Sarrebourg :
"Les batteries allemandes nous ont repérés sur la route et nous tirent dessus à obus fusants, mais explosant en l'air beaucoup trop haut; j'ai reçu un plomb mort sur mon casque d'acier qui a fait une petite marque et c'est tout"
21 août 1914 vers le Grand Couronné, les batteries se font tirer dessus par l'artillerie française :
Le capitaine Grenier de la 12e batterie m'invite à le suivre pour aller avertir ceux qui nous tirent dessus qu'ils se trompent, que nous sommes des artilleurs français. En effet, depuis le début de l'action, nous avons tous cru que c'était des Français qui nous avaient prix pour cible, car avec un groupe d'artillerie volante de Paris, nous étions les seuls à porter un casque d'acier".
Bien cordialement.
P. Lamy