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Bonjour

on parle toujours des distances de tir maximum de l'artillerie, mais jamais des distances de tir minimale. Hors, je suppose que ces données pouvaient être déterminantes pour l'utilisation de l'artillerie de tranchée lorsque les lignes étaient très proches mais passe proches pour une attaque directe à la grenade.

L'angle de tir maximum ayant pour sûr un impact sur cette distance minimale, je reprends ci-dessous l'angle maximum pour certains mortiers (données glanées et recoupées sur le web. mais sont-elles justes!?)

mortier français de 58 : 80°
Stokes 3 inch (US) : 75°
25 cm schwerer Minenwerfer : 75°
7.58 cm lmw : 78°

je suppose donc qu'ils avaient tous à peu près la même distance minimale de tir. Mais quelle est-elle?

merci d'avance pour vos informations.

Pascal

Bonsoir,

La lecture des tables de tir donne la réponse à vos questions.
Des extraits de ces tables figurent dans les Cours d'Artillerie de Tranchée, dont certains sont en ligne sur Gallica (édition de 1917 du Cours du capitaine Bouchon-CIAT de Bourges).
Il y a toutefois des engins de tranchée capables de faire du tir vertical et du tir tendu.

Ainsi le mortier de 75 T Schneider peut tirer au minimum:
-charge 4, angle de tir de 9° (tir tendu): 200 mètres.
-charge 4, angle de tir de 60° (tir vertical): 500 mètres.

Le mortier de 58 n° 1bis peut tirer une bombe de 16 kg à 215 mètres sous l'angle de 60° et 85 mètres sous l'angle de 80°.

Le mortier de 58 n° 2 peut tirer une bombe de 16 kg à 190 mètres sous l'angle de 75°.

Le Minenwerfer léger peut tirer en tir tendu ou en tir vertical à la fin de la guerre mais en tir vertical seulement de 1914 à 1917: portée minimum 160 mètres.
Les Minenwerfer auxiliaires (Lanz, Mauser, etc...) peuvent tirer à partir de 75 mètres.
Cordialement,
Guy François.

Bonsoir Guy François


merci pour cette réponse très complète.

Elle répond tout à fait à mes suspicions, malgré des angles de tir maximums très proches les différents mortiers n'ont pas les mêmes portées minimales.

Je n'ose imaginer l'impuissance que devaient ressentir les soldats recevant un tir de mortier répété de la tranchée d'en face alors que leur matériel ne leur permettait pas d'y répondre.

Et puis je vais aller consulter l'ouvrage du capitaine Bouchon afin de compléter l'information.

bonne soirée

Pascal