Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous ,

Je pense que ces essais n'ont pas été concrétisés .
http://www.cnc-aff.fr/internet_cnc/Inte ... 10213.html
Bien amicalement
Marpie

Bonjour,

En effet, ce prototype de canon de 75 sur char Renault a été testé dans le cadre de l'étude générale des "matériels sur affût caterpillar".
Tout d'abord, il faut noter que trois montages distincts de pièces d'artillerie ont été réalisés sur le char Renault: un canon de 105 L modèle 1913 et deux montages distincts de 75 modèle 1897.
C'est la Section Technique de l'Artillerie qui a étudié ces montages sous la direction du colonel Challéat.
Le film restauré par le CNRS est très intéressant, quelques observations et commentaires:
-il s'agit du deuxième montage du canon de 75 réalisé à la fin de l'été 1918 (et non pas en 1917 comme estimé par le CNRS).
-le tube de 75 employé est neuf et porte le numéro 12378 (ce qui montre l'importance de la production pendant la guerre), ce tube avait déjà été employé dans le premier montage de 75 sur char Renault.
-je n'ai pas identifié le colonel visible au début du film aux côtés de Jules-Louis Breton (qui n'est plus secrétaire d'état à la date de ce film mais Directeur des Inventions). Par contre, vers la fin du film, on voit distinctement mais brièvement le colonel Challéat, Directeur de la Section Technique de l'Artillerie (et aussi Directeur de cabinet de Jules-Louis Breton quand ce dernier était encore au gouvernement).
-au début du film et encore dans le cours du film, dont le montage réunit manifestement plusieurs séquences distinctes dans le temps, on voit que le pilote n'a aucune protection latérale garde-corps et que sa sécurité est pour le moins engagée à proximité des chenilles! Il y a ensuite des protections latérales pour le pilote.
-à noter un point important, le pointage vertical du canon de 75 peut être très élevé (+ 41°) ce qui augmente nettement la portée maximum du canon de 75.
-ce montage a été soumis à des essais très complets auprès de la Commission d'Expériences de Bourges à compter du 24 octobre 1918 en présence de Jules-Louis Breton et du colonel Challéat mais plusieurs séquences du film, notamment les premières, sont manifestement antérieures et peuvent remonter à l'été 1918.
-au tout début du film, la présence de gamins émerveillés courant autour du prototype en mouvement témoigne d'une forme d'insouciance de l'époque.
Je tire ces observations des copies des rapports d'essais (avec photographies) de ce matériel qui existent au Centre d'Archives de l'Armement de Châtellerault.
Ce matériel n'a pas eu de descendance directe dans les années d'après-guerre, il y avait pourtant une idée à creuser. Il faudra attendre 20 ans pour revoir des prototypes de matériels modernes d'artillerie automotrice et la campagne de 1940 ne verra aucun matériel de série en service dans l'Armée française alors que celle de 1917-1918 fut pionnière de ce concept.
Je suis sûr que Michel "Tanker" va compléter ces observations.
Cordialement,
Guy François.

Bonsoir Guy François , Bonsoir à tous ,

Merci pour vos précisions .
J'attendais l'avis de Michel pour vous remercier conjointement .
Du côté anglais , j'ai vu , je ne sais plus où , un transporteur chenillé transportant une pièce d'artillerie mais je ne sais pas si celle-ci pouvait être utilisée sur cette base .
Bien amicalement
Marpie

Bonsoir,

Merci Marpie, excellent ! L'image est en plus d'une grande qualité.

Cordialement,

Jé