Re: Artillerie de la 73° Division
Publié : dim. avr. 07, 2013 1:37 am
En lisant le JMO de la 73° DI à la recherche de la 31° batterie du 52° RAC, dans laquelle servait mon arrière grand-père, j' ai quelques questions à poser.
1) D'abord sur la crise des munitions de 75, d'après les mémoires du Maréchal Joffre (p 425), je cite: "Dès le 14 septembre, je fus amené à prendre des mesures pour réagir contre la tendance fâcheuse qui se répandait d'employer constamment l'obus explosif en négligeant l'obus à balle". Dans le JMO, à la date du 01/10/14, il parvient un ordre de la I° armée demandant de ne plus toucher aux approvisionnement en munitions ( 5000 obus à balles). C'est plutôt en contradiction avec le constat du Maréchal Joffre. Or, du 02/08 au 25/10/14, pour les 75 de la 73°, c'est environ 15000 obus à balles pour 8800 obus explosifs qui seront utilisés, tendance qui restera jusqu'à la fin de l'année 1914. En 1915, c'est l'inverse puisque au 23 Mai 1915, c'est 10300 obus à balles et 78300 obus explosifs qui sont utilisés.
Pour moi, cela me parait assez logique vu la nature des combats dans le Bois le Prêtre en 1915 mais cela voudrait dire que la "crise d'approvisionnement en obus explosifs" à était très rapidement réglée? Est ce que des ordres de limitation stricte des consommations ont été donnés?
Pour continuer dans les munitions, dans le JMO, à la date du 26/11/14, il est noté que 50% des obus sont "non éclatés" pour le 115 court. Cela a t-il un lien avec la crise des munitions? (malfaçons). De même , le 24/03/15, il est noté un tir court sur la parallèle P3 qui serait dû à la différence de poids des obus. Est que c'est une justification pour éviter d'admettre une erreur ou est un problème de malfaçon de nouveau?
2)Le 08 octobre 1914, il est noté que la question de laisser une batterie par groupe au cantonnement (pour l'entretien des hommes et du matériel) par jour est mise à l'étude. Ce problème n'était il pas prévu pour une armée en campagne?
3)Le 23 octobre 1914 il est décrit la méthode d'installation des lignes téléphoniques dans un fossé profond de 20 cm, fil reposant sur des baguettes le soutenant au dessus du sol et protégé par des saucissons de fascines. Est ce le même type de fascines que l'on peut voir dans des jardins et la description de la pose des lignes est elle conforme?
4) Autre question, ce n'est que le 06/11/14, qu'il est fait mention d'un tir (2 obus) à 21h par la section de garde de la 22° batterie. A t-on organisé ces sections de garde dés le début de la guerre et combien de pièces cela concernait t-il?
Je n'en suis pour l'instant qu' au mois de Mai 1915 de ce JMO, mais il en ressort une impression terrible d'acharnement à prendre quelques bouts de lignes du bois de Mort Mare ou du Bois le Prêtre.
Merci d'avance.
Franck
1) D'abord sur la crise des munitions de 75, d'après les mémoires du Maréchal Joffre (p 425), je cite: "Dès le 14 septembre, je fus amené à prendre des mesures pour réagir contre la tendance fâcheuse qui se répandait d'employer constamment l'obus explosif en négligeant l'obus à balle". Dans le JMO, à la date du 01/10/14, il parvient un ordre de la I° armée demandant de ne plus toucher aux approvisionnement en munitions ( 5000 obus à balles). C'est plutôt en contradiction avec le constat du Maréchal Joffre. Or, du 02/08 au 25/10/14, pour les 75 de la 73°, c'est environ 15000 obus à balles pour 8800 obus explosifs qui seront utilisés, tendance qui restera jusqu'à la fin de l'année 1914. En 1915, c'est l'inverse puisque au 23 Mai 1915, c'est 10300 obus à balles et 78300 obus explosifs qui sont utilisés.
Pour moi, cela me parait assez logique vu la nature des combats dans le Bois le Prêtre en 1915 mais cela voudrait dire que la "crise d'approvisionnement en obus explosifs" à était très rapidement réglée? Est ce que des ordres de limitation stricte des consommations ont été donnés?
Pour continuer dans les munitions, dans le JMO, à la date du 26/11/14, il est noté que 50% des obus sont "non éclatés" pour le 115 court. Cela a t-il un lien avec la crise des munitions? (malfaçons). De même , le 24/03/15, il est noté un tir court sur la parallèle P3 qui serait dû à la différence de poids des obus. Est que c'est une justification pour éviter d'admettre une erreur ou est un problème de malfaçon de nouveau?
2)Le 08 octobre 1914, il est noté que la question de laisser une batterie par groupe au cantonnement (pour l'entretien des hommes et du matériel) par jour est mise à l'étude. Ce problème n'était il pas prévu pour une armée en campagne?
3)Le 23 octobre 1914 il est décrit la méthode d'installation des lignes téléphoniques dans un fossé profond de 20 cm, fil reposant sur des baguettes le soutenant au dessus du sol et protégé par des saucissons de fascines. Est ce le même type de fascines que l'on peut voir dans des jardins et la description de la pose des lignes est elle conforme?
4) Autre question, ce n'est que le 06/11/14, qu'il est fait mention d'un tir (2 obus) à 21h par la section de garde de la 22° batterie. A t-on organisé ces sections de garde dés le début de la guerre et combien de pièces cela concernait t-il?
Je n'en suis pour l'instant qu' au mois de Mai 1915 de ce JMO, mais il en ressort une impression terrible d'acharnement à prendre quelques bouts de lignes du bois de Mort Mare ou du Bois le Prêtre.
Merci d'avance.
Franck