Forum PAGES 14-18

Bonjour,
Je suis à la recherdhe d'infos concernant les canonnières fluviales qui ont servi d'appui-feux aux troupes Françaises dans la somme après avoir servi sur les canaux Belges.
Ces bâtiments de 28 m de long, 5 m de large, canons de 140 et 47 ont été construits à Brest et Lorient au début 1915.
En été 1916, la canonnière A comme Ardente (B comme Brutale, C comme Cruelle....) était dans le bief de Frise près de Feuillères et Péronne et tirait sur Bouchavesnes, Sailly-saillissel, Remicourt...
Un frère de mon GP, marin d'état, y était embarqué avant de décéder et d'être inhumé à St Acheul (Amiens).
Une brève séquence du film projeté au musée de Péronne montre une canonnière en action.
Je ne dispose que d'une photo de ce type de bateau et je fais appel à ceux qui seraient mieux documentés que moi.
Merci.
Kénavo.
LB

Bonjour,

Les canonnières que vous énumérez faisaient partie de la 1ère batterie sous les ordres du Lieutenant de vaisseau Ferlicot et comprenait les canonnières suivantes :
A (ardente) Lt de vaisseau Ferlicot, B (Brutale) enseigne de vaisseau Rouch, (Cruelle) E.V. Du Chayla, D (Décidée) E.V. De La Moricière.
Son échelon constitué par 3 péniches portant le ravitaillement en munitions, charbon, matières consommables était sous les ordres du Lieutenant de vaisseau Chollet.

Voici un extrait du rapport du contre amiral Jehenne sur la participation des formations des Canonniers marins et Canonnières Fluviales


« La 1ère batterie était en Belgique et reçut au mois de mars l’ordre de partir pour la Somme ; elle arrive à Méricourt où elle stationne jusqu’au 23 juin. A cette date elle vient occuper des postes de tir aux environs de Cappy en vue de sa participation à l’offensive de la Somme qui se déclenche le 1er juillet.

La 1ère Bie, exécute pendant toute la période de l’offensive de nombreux tirs (environ 11000 coups)malgré les ripostes de l’ennemi Le 16 juillet un obus ( probablement de 130) percute sur la volée de la pièce de la canonnière C mettant le canon hors de service.
Les éclats traversent la coque et le pont du bâtiment déterminant une forte voie d’eau. Le Lt de vaisseau d’Harcourt est blessé, le maître canonnier Donias tué, 8 quartiers-maîtres ou marins blessés.
Le 24 juillet les avaries sont réparées, le canon remplacé et la canonnière C reprend son poste de tir, le Lt de vaisseau d’Harcourt reprend son commandement le 28 décembre. Il avait été remplacé pendant son absence par le Lt de vaisseau Duranti.
Les canonnières remontent la rivière au fur et à mesure de l’avance des troupes, faisant avec le personnel non employé au tir les travaux de réparations indispensables. »


Voilà ce que je pouvais vous proposer sur l'engagement des canonnières fluviales dans la bataille de la Somme.
Cordialement
Thierry Cornet


La photo de la maquette a été prise dans le musée du Fort de la Pompelle.

Bonjour à tous, voici ce que j'ai au niveau des canonnières :

deux types de canonnières furent construitent à brest et Lorient
première série sous les lettres ABCDFGHI
déplacement : 110 tonneaux
longueur : 28,50m
largeur : 5m
tirant d'eau : 1,20m
vitesse : 9 noeuds (deux machines et deux chaudières)
armement : 1 canon de 140mm mle 1893 à l'avant, 2 canons de 47 en D.C.A placés à l'arrière
équipe les 1ère et 2ème batterie

deuxième série sous les lettres KLMO
déplacement 180 tonneaux
longueur : 28,50m
largeur : 5m
tirant d'eau : 1,85m
vitesse : 10 noeuds (1 machine de 200cv)
pont blindé
armement : 2 canons de 100mm, 1 à l'avant, l'autre à l'arrière, 2 canon de 47 au milieu pour la D.C.A
équipe la troisième batterie




cordialement
Florian

Il me semble, je ne suis pas sûr, que ce type de cannonière a tiré sur le fort de la Pompelle, à côté de Reims.

Bonsoir à toutes et à tous,

Quelques petites infos complémentaires sur les canonniers-marins :
En reconnaissance de leur valeur, le 7 février 1918, le Président POINCARE
remettait au contre-amiral JEHENNE, commandant la 3ème Division de réserve
générale de l'Artillerie lourde, le drapeau des canonniers-marins, sur lequel
figuraient les inscriptions : CHAMPAGNE 1915 / VERDUN 1916 / SOMME 1916/
BATAILLE DE FRANCE 1918.
Dès le début des hostilités, le manque d'artillerie lourde se fait cruellement sentir,
aussi le commandement s'efforce-t-il de combler le déficit en utilisant les
matériels de siège et de côte. Il fait appel aux pièces de marine. qui, bien que de
modèles souvent anciens, ont une portée permettant des tirs sur les arrières
ennemis et une puissance capable de détruire des objectifs abrités. Ces pièces
firent l'objet de montages les plus variés: sur canonnières, péniches fluviales,
affuts terrestres fixes ou mobiles, tractés sur roues ou sur voie ferrée. C'est ainsi
qu'en 1917 on pourra compter un total de 18 batteries servies par des
canonniers-marins, constituant la 3ème division de réserve générale de l'artillerie
lourde, placée sous le commandement du contre-amiral JEHENNE, leur emploi
restant toutefois décentralisé au sein des grandes unités qui les recevaient
en renfort
Ainsi, sous des aspects extraordinairement variés, les canonniers-marins
ont apporté à leurs camarades de l'Armée de Terre, un soutien remarquable et
particulièrement apprécié, grâce à leur compétence technique, leur sens aigu
du devoir et leur capacité d'adaptation à des missions inhabituelles.
Une petite photo de leur patron

Bien cordialement
Gérard

Merci à T Cornet, Turpinite, le Grauviot, G Gehin pour leur aide.
J'ai deux sources d'infos complémentaires:
M Gaudet dans "Historique des batteries de canonniers marins" qui écrit ceci (en bref):
"La constitution des canonnières fluviales est décidé en avril 15.
Première série de huit, construites à Brest et Lorient du 1 mai au 1 juillet 15, armées d'un canon de 140mm et de deux de 47.
Deuxième série de quatre, construites à Brest et Lorient du 1 juillet au 1 septembre 15, armées de deux canons de 100mm.
L'ensemble des 12 canonnières est placé sous le commandement du Cap de Vaisseaux (CV) Schwerrer. Son adjoint est le Cap de Frégate (CF) De Belloy De Saint-Liénard.
Le 11-11-15, Swcherrer est nommé contre-amiral et remplacé par le CV Jehenne.
Le 20-11-16, le CF Gignon prend le commandement sous les ordres de CV Jehenne."
Un extrait d'une doc relative aux canonnières photographié aux archives de la Marine à Brest:
"En aôut 14, le Ministre de la guerre demandait, à la Marine, de faire armer les forts de Paris par des canonniers marins.
Le Contre-amiral Jehenne fut chargé de l'organisation et, dès septembre, les marins étaient à leur poste.
A la fin de 14, il fut décidé de construire les canonnières fluviales destinées à opérer sur les canaux et rivières, afin de soutenir par leurs feux les opérations terrestres.

D'un texte à l'autre Jehenne prend plus ou moins de galons!!
Certains noms de commandants de canonnières ont déjà été cités par les intervenants nommés en tête de message.
En voici d'autres:canonn A: Ferlicot
B: Rouch
C: Du Chayla
D:De La Moricière
F: Gignon
G: Guyot
H: Pavot
I: Le Terrier
K: Lecoq
L: Bertrand
M: Donval
O: De Bréda
Les lieutenants d'artillerie (armée de terre) Revers, Bourgeois et Barnier (puis Allibert) sont attachés à chaque batterie comme officier de liaison.
Les photos de ces bateaux semblent assez rares et la maquette de T. Cornet est très proche de la réalité.Sur la photo les cheminées son démontées pour pouvoir passer sous les ponts.
Merci à tous, je suis toujours preneur d'infos et de photos.

Bonjour,

Il est question de la Brutale sur ce fil

http://militaria.conceptbb.com/ANECDOTE ... -t8307.htm

Cordialement

Gilles [:gilles roland]

Merci Gilles,
mais cette adresse m'envoie à la page de garde du site "Chasseur de Mémoire" que je n'ai pas encore visité.
Kénavo.
LB

Re,

Désolé, je ne savais pas qu’il fallait être inscrit pour visualiser ce forum.

Cordialement

Gilles [:gilles roland]