Forum PAGES 14-18

Bonsoir,

un article trés intéressant sur un obus tombé en avril 1916 sur le village de Belleray au Sud de Verdun.

http://www.histoire-genealogie.com/spip.php?article1949

Serait-il possible de connaitre l'emplacement de la pièce qui a tirée cet obus ?

Merci d'avance,

Cordialement,
Frédéric

Bonsoir,

Les tirs du 10 avril 1916 sur Belleray et la gare de Dugny ont été effectués par le canon de 38-cm SKL/45 situé à l'emplacement de la ferme Sorel, ce jour là, ce 38-cm a tiré 16 obus à partir de 09h50, les tirs ont été parfaitement observés par les observateurs français de deux sections d'aérostiers dont les ballons étaient en ascension.
Cordialement,
Guy François.

Bonsoir,

Les tirs du 10 avril 1916 sur Belleray et la gare de Dugny ont été effectués par le canon de 38-cm SKL/45 situé à l'emplacement de la ferme Sorel, ce jour là, ce 38-cm a tiré 16 obus à partir de 09h50, les tirs ont été parfaitement observés par les observateurs français de deux sections d'aérostiers dont les ballons étaient en ascension.
Cordialement,
Guy François.

Bonsoir,

un grand merci pour ces infos !

J'ai encore quelques interrogations sur ce sujet.

1°) Le village de Belleray était-il visé ? Sachant qu'aucune maison n'a été détruite pendant la guerre, cet obus était-il "égaré" ?

2°) A combien estimez-vous la distance de tir entre Sorel et Belleray ?

Encore une fois MERCI pour toutes vos réponses et interventions sur ce forum, c'est toujours un plaisir que de vous lire.

Bien cordialement,
Frédéric RADET

Bonsoir,

L'objectif des tirs du 10 avril 1916 était avant tout constitué par les installations ferroviaires de Dugny.
La distance de tir est de l'ordre de 25.000 mètres pour un tir sur Dugny et de 23.000 m sur Belleray.
La valeur de la dispersion ou plus exactement de ce que les artilleurs appellent "l'écart probable" est très grande pour les pièces tirant à longue portée et à grande vitesse initiale.L'écart probable en direction est assez faible mais très important en portée, il peut atteindre 1% de la distance de tir et plus encore avec une pièce usée.Les perturbations de toute sorte (vent au sol, en altitude, la pression, la température, l'état de l'atmosphère, pluie, brouillard, etc...) s'ajoutant à la vivacité différente des lots de poudre et de bien d'autres paramètres (y compris les erreurs de calcul) expliquent que de grandes variations d'impacts ont lieu lors des tirs à longue portée.
C'est pourquoi les artilleurs privilégient toujours le tir d'enfilade (par exemple sur des lignes de voie ferrée) car les probabilités d'atteinte sont plus grandes.Les tirs à très longue portée s'exercent en priorité sur des villes pour que tous les coups portent.Il importe aussi que le tir soit réglé (par avion ou ballon pour les tirs à très longue portée) afin d'amener les corrections nécessaires en cours de tir.
Le canon de 38-cm de la Ferme Sorel avait une portée limitée à 27.000 mètres car son affût était un affût d'expériences de champ de tir récupéré et aménagé, de même que le 38-cm du Bois de Muzeray.L'autre canon de 38-cm du Bois de Warphemont avait un affût plus élaboré autorisant les grands angles de tir avec une portée de 38.000 mètres.
Cordialement,
Guy François.

Bonjour

Ca semble si simple quand c'est expliqué comme ça...

Bonne journée

Bonsoir,

L'objectif des tirs du 10 avril 1916 était avant tout constitué par les installations ferroviaires de Dugny.
La distance de tir est de l'ordre de 25.000 mètres pour un tir sur Dugny et de 23.000 m sur Belleray.
La valeur de la dispersion ou plus exactement de ce que les artilleurs appellent "l'écart probable" est très grande pour les pièces tirant à longue portée et à grande vitesse initiale.L'écart probable en direction est assez faible mais très important en portée, il peut atteindre 1% de la distance de tir et plus encore avec une pièce usée.Les perturbations de toute sorte (vent au sol, en altitude, la pression, la température, l'état de l'atmosphère, pluie, brouillard, etc...) s'ajoutant à la vivacité différente des lots de poudre et de bien d'autres paramètres (y compris les erreurs de calcul) expliquent que de grandes variations d'impacts ont lieu lors des tirs à longue portée.
C'est pourquoi les artilleurs privilégient toujours le tir d'enfilade (par exemple sur des lignes de voie ferrée) car les probabilités d'atteinte sont plus grandes.Les tirs à très longue portée s'exercent en priorité sur des villes pour que tous les coups portent.Il importe aussi que le tir soit réglé (par avion ou ballon pour les tirs à très longue portée) afin d'amener les corrections nécessaires en cours de tir.
Le canon de 38-cm de la Ferme Sorel avait une portée limitée à 27.000 mètres car son affût était un affût d'expériences de champ de tir récupéré et aménagé, de même que le 38-cm du Bois de Muzeray.L'autre canon de 38-cm du Bois de Warphemont avait un affût plus élaboré autorisant les grands angles de tir avec une portée de 38.000 mètres.
Cordialement,
Guy François.

Bonsoir,

mille merci pour ces précisions, je comprends mieux maintenant pourquoi cet obus est tombé prés de Belleray.

Vous allez dire que j'abuse mais auriez-vous un plan ou une carte avec les points de chute des 16 obus tirés ce fameux 10 avril sur Dugny ?
Pour l'instant je n'arrive pas a localiser de façon précise l'obus tombé à Belleray.

Belleray de nos jours, paisible petit village bordant la Meuse.



Dugny.



Bien cordialement,
Frédéric