Forum PAGES 14-18

Bonjour et appel aux spécialistes,
Je suis preneur de toutes informations sur une pièce ayant participé à la 2ème Bataille de la Marne où elle était positionnée sur la ligne de l'Est à l'ouest de Chateau-Thierry,le jour dans le tunnel de Saacy-Saint Aulde,la nuit au tir dans la tranchée de Champétret entre Nanteuil sur Marne et Pavant (d'après les souvenirs d'un habitant de ce pays écrits en 1924).Merci d'avance.
Cordialement
Guy

Bonsoir,

Il n'y a pas une pièce d'A.L.V.F dans ce secteur en juillet 1918 mais plusieurs.
En effet, la voie ferrée de Meaux à Château-Thierry est utilisé à cette époque par une batterie de pièces d'A.L.V.F de la catégorie des matériels "Tous-Azimuths", c'est à dire que ces pièces peuvent tirer à peu près en n'importe quel point de la voie ferrée et non pas sur une seule position comme pour les canons A.L.V.F de très gros calibre.
L'unité appartient au 5e Groupe du 74e R.A.L.G.P (9e et 10e batteries) qui totalise huit canons de 240 mm Mle 1884 sur affût Batignolles (4 canons par batterie).
Du 1er au 18 juillet 1918, le groupe entier est en action en Champagne, le 19 et 20 juillet, l'Etat-Major du Groupe et la 10e batterie sont mis à la disposition de la 6e Armée à Nanteuil-Saacy.La batterie est ensuite en position du 21 au 24 juillet au sud de Nogentel et tire sur Beuvardes, Fresnes et Courmont.A partir du 25 juillet, l'ennemi est hors de portée de la batterie qui stationne à Chézy puis Château-Thierry.L'Etat-Major du 5e Groupe et la 10e Batterie rejoignent alors Sommesous, non sans avoir subi un bombardement aérien.
Cordialement,
Guy François.

Bonsoir Guy François,
Je suis beaucoup moins rapide que vous pour me mettre en batterie et pour différentes raisons j'ai tardé à vous remercier pour vos renseignements.
L'ancien avait bien parlé d'un train avec des canons tirant des salves la nuit mais plutôt entre le 2 Juillet quand le secteur des ponts de Charly et Nogent l'Artaud est passé en centre de résistance de 2ème position et l'éloignement de la bataille qui c'est justement produit le 21 après la prise de Chateau-Thierry.La seule trace de la B10 du 74 ALVF que j'ai trouvé est dans le JMO de la VI armée qui cite le 21 la mise à disposition et la provenance (réserve du G.A.R. à Crépy en Valois).Rien dans le JMO du 38CA et celui de son artillerie.
Auriez vous des éléments sur la présence d'une autre unité d'ALVF dans les jours précédents,voir depuis le début juin.Sinon l'ancien a du se mélanger dans ses souvenirs et peut-être confondre avec des tirs effectués par les 220 du 3/285 RAL en position jusq'au 7 à la ferme de Salnôve,commune de Bassevelle juste au dessus de leur tête.
Merci d'avance et bonne nuit à tous
Cordialement
Guy

Bonjour,

Non, votre "ancien" n'a pas mélangé ses souvenirs!
Le 2e Groupe du 74e R.A.L.V.F (3e et 4e batteries, chacune armée de 3 canons de 19 cm Mle 1870-93 sur affût Schneider tous-azimuths) a aussi servi dans ce secteur:
-du 1er au 5 juillet 1918: sur la voie ferrée Crouy-sur-Ourcq à Mareuil.
-du 5 au 17 juillet 1918: sur la voie ferrée Meaux-Château-Thierry au tunnel de Clézy.
-du 17 au 22 juillet: retour près de Mareuil-sur-Ourcq.Le 22 juillet, l'ennemi en retraite est hors de portée.
Ce Groupe est resté tout le mois de juillet à disposition de la R.G.A (Réserve Générale d'Artillerie).Il recevait ses ordres de tir de la R.G.A, de la 6e Armée et du colonel, commandant le Groupement d'A.L.A (Artillerie Lourde d'Armée).
Cordialement,
Guy François.

Bonsoir Guy François,merci et bravo,
L'ancien était un bon observateur et je suis sur que l'on peut donner beaucoup de crédit à ses souvenirs.Il me reste à approfondir et illustrer cet épisode.Pourriez vous me donner votre source car je ne trouve rien dans les JMO.
Pour ceux qui seraient interessés voir la carte de stationnement de la 39DI du 27 06 18 avant la prise de Vaux:
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html
Bonne nuit à tous
Cordialement
GUY

Bonjour,

Les informations que j'ai données ci-dessus proviennent d'archives privées.Heureusement, beaucoup d'officiers gardaient leurs documents de travail et souvent un double des documents importants.
Cordialement,
Guy François.