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Re: mise en place d'un "échelon"
Publié : sam. sept. 18, 2010 4:07 pm
par Al@in
Dans les JMO,il est question de mise en place " d'échelon " ou d'abandon d'échelon ? A quoi consiste cette opération ?
Merci d'avance pour une réponse
Al@in
Re: mise en place d'un "échelon"
Publié : dim. sept. 19, 2010 4:13 pm
par Eric de Fleurian
Bonjour Alain
Peut-être pourriez vous nous donner quelques exemples (références de pages de JMO) qui évoque ces termes pour mieux cerner leur contexte d'emploi.
Nous pourrions alors être plus à même de vous renseigner.
Cordialement
Eric
Re: mise en place d'un "échelon"
Publié : dim. sept. 19, 2010 9:40 pm
par Al@in
Merci pour l'intéret que vous portez à ma question.EX: JMO 1092/6.
01.10.1916 Les 2 batteries prennent position..."L'échelon" du groupe s'établit au nord de Suippes.-11.05.1916 Relève de 2 pièce de batterie Dans la nuit le reste du groupe est relevé.Concentration du groupe à la position de " léchelon".. Ou 14.02.1916 La mise en batterie s'éffectue dans la nuit.Les échelons restent à BRAS....Al@in
Re: mise en place d'un "échelon"
Publié : dim. sept. 19, 2010 11:05 pm
par Eric de Fleurian
Bonsoir Alain
Je pense que dans ces deux cas le terme échelon regroupe tout ce qui n'est pas en avant avec les batteries de tir, à savoir la section de munitions du groupe, le train de combat du groupe et tous les impedimenta des batteries non nécessaires sur les positions de batterie.
Cet échelon se situe normalement en arrière des batteries.
Si ma réponse était erronée ou incomplète, je demande aux spécialistes de l'artillerie de bien vouloir la rectifier ou la compléter.
Cordialement
Eric
Re: mise en place d'un "échelon"
Publié : lun. sept. 20, 2010 12:32 am
par Al@in
Cela va me permettre de comprendre un peu mieux,ces textes de JMO.
Merci
Al@in
Re: mise en place d'un "échelon"
Publié : lun. sept. 20, 2010 11:01 am
par flafla91
Bonjour
J'ai déjà posé la question dont la réponse n'est pas évidente j'en conviens :
pages1418/Pages-d-Histoire-Artillerie/A ... t_90_1.htm
+
Fabien.
Re: mise en place d'un "échelon"
Publié : lun. sept. 20, 2010 11:25 pm
par Al@in
OK .Je vais relire le tout tranquillement car à la première lecture,ce n'est pas très simple.
Merci
Al@in
Re: mise en place d'un "échelon"
Publié : mar. sept. 28, 2010 4:46 pm
par pierreth1
Bonjour,
Pour simplifier et en se basant sur la batterie de 75 celle ci est constiuée de 4 "pièces" canon caissons soit la partie combattante de l'unité élémentaire et de "pièces" logistiques plus nombreuses, une de deux caissons qui est attachée au service direct des canons, deux de 3 caissons de munitions, une comprenant un fourgon et une forge, et une plus lourde comprenant les fourgons ravitaillement, bagages, fourrages.
Lors de la mise en batterie des pièces pour le tir, la pièce de deux caissons s'installe à proximité, les pièces de 3 caissons , la pièce comprenant la forge et le fourgons s'installent à 500/600m à l'abri, les avants trains des canons les rejoignent cete ensemble forme l'échelon de la batterie, les fourgons et fourragères sont eux plus en arrière et forment le train de combat.
Cet échelon est chargé de remplacer les caissons vides par des pleins lui même recevant de la logistique arrière des caissons pleins etc.. l'échelon est donc la logistique du capitaine. vers l'arrière on parle de deuxième troisièeme échelon..
L'échelon est aussi chargé de la logistique de l'homme et du cheval, vivres fourrages
cette disposition est théorique car si en cas de mise en batterie des canos dans le calme cet sur un front fixe c'est possible, il est bien évident qu'en cas de combat mobile que ce soit en avance ou en retraite, il n'y a pas le temps de dételler les chevaux etc
Cette notion d'échelon a perduré dans l'armée francçaise jusqu'au début des années 90, chaque compagnie avait son premier échelon chargé du petit entretien et des petites réparations du matériel, vidanges de svéhicules etc. il y avait un sous officier d'échelon et un camion atelier dépannage (le fameux "lot 7") le régiment se chargeait lui des réparations plus importantes et la compagnie de commandement et logistique comprenait un deuxième échelon véhicules armes sous les ordres du chef des ervices techniques. le troisième échelon, réparations lourdes etc. était assuré par les unités du matériel. Le premier échelon a disparu au nom de la diminution de effectifs et de l'amélioration de l'efficacité (ce qui sous entend que l'ancien système ne l'était pas..) et tout est regroupé au sein du régiment avec évidemment des effectifs moindres que la somme des effectifs du premier et deuxième échelon. cela n'a certes pas amélioré la disponibilité des matériels mais cela avait un avantage pour les commandants d'unité, la non disponiobilité du matériel n'était poluis de leur faute ( je galège mais pas tant que cela..)
Cordialement
Pierre
Re: mise en place d'un "échelon"
Publié : mer. sept. 29, 2010 8:04 pm
par Al@in
Le moins que l'on puisse dire,c'est que le système ne devait pas être très souple et facile,et encore moins rapide à mettre en place.
Merci pour toutes ces explications,bien nécessaire pour la compréhension de l'histoire.
Al@in
Re: mise en place d'un "échelon"
Publié : jeu. sept. 30, 2010 12:02 pm
par pierreth1
Bonjour,
Au niveau de la batterie c'est plutôt souple en simplifiant à "l'avant" les canons, les servants, les caissons affectés aux canons plus deux caissons de réserve et les moyens de tractions pour ramener les caissons vides à l'echelon, à l'echelon le restd e la batterie (munition, vivres, chevaux, à l'arriere les bagages, l'echelon est un peu en retrait pour éviter d'exposer les réserves d'obus aux coups de l'ennemi
Au niveau d'une batterie la mise en place reste simple. Par contre le ravitailement en obus de l'usine de production au front est lui trés lourd tout en restant theoriquement simple.
On va de dépots arrieres, aux depots d'armees, puis de corps d'armee etc..
Le probleme logistique vient du fait que toutes les batteries n'ont pas la même consommation "journalière", que la production ne suffit pas pour fournir les obyus qui seraient théoriquement nécessaire pour approvisionner toutes les batteries et avoir pour chaque canon de chaque calibre une dotation "d'unité feu" satisfaisante (une UF correspond à une consommation normale quotidienne)
Ainsi dans le cas où pour une offensive prévue on retire d'un front des regiments d'artillerie pour les transférer sur un autre front si le regiment peut transporter avec lui ses obus il faut envisager de transferer tout ou partie des stocks constitués dans les parcs d'artillerie d'armée et de corps d'armée ce qui impose des manutentions (dans ces parcs les obus sont emplilés et manutentionnés à bras d'homme) et de moyens logistiques wagons etc.. et bien entendu détourner vers ce nouveau front les obus produits et là il n'y a plus de souplesse. cela explique pourquoi les offensives nécessitent une tel temps pour la mise ne place et pourquoi avant les offensives la consommation d'obus est estimée et le nombre d'obus attribué à chaque pièce ainsi que les heures de tir est connu à l'avance.
Ce problème du ravitaillement de l'artilerie reste toujours d'actualité, c'est une arme grosse consommatrice en poids et en volume et par exemple dans les années 90 l'ensemble des moyens de transports des régiements de commandement et de soutien (des divisions blindées)était tout juste suffisant pour transporter les obus des deux regiments d'artillerie ce qui veut dire que pour recompléter les chars et fantassins (ainsi que pour la nourriture) il fallait faire une impasse (diminuer le nombre d'UF artillerie, ne pas recompléter les UF des chars etc.) c'était le travail des logisticiens de l'état major de la division et dans les exercices sur table ce n'était déja pas du tout évident
Concernant le ravitaillement du 75 vous avez sur le site suivant:
http://canonde75.free.fr/index.htm toutes les informations voulues, clairement détaillées