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Re: Nordmann

Publié : lun. juil. 05, 2010 10:53 pm
par Denis Rolland
Bonsoir,
Dans la préface de l'ouvrage "à coup de canon" de Charles Nordmann, Nivelle fait allusion au recherches de Nordmann sur la détection par le son des batteries allemandes. Quelqu'un en sait-il plus sur ces recherches et leur aboutissement ?
Cordialement
Denis Rolland

Re: Nordmann

Publié : lun. juil. 05, 2010 11:47 pm
par ALVF
Bonsoir,

Beaucoup de "scientifiques", civils et militaires, se disputent l'honneur d'avoir effectué les recherches fondamentales qui ont permis la création pratique des Sections de Repérage par le Son (S.R.S.), domaine dans lequel la France a gardé la supériorité jusqu'à la fin de la guerre malgré des efforts intensifs de l'Allemagne.
Charles Nordmann, astronome de son état, est un des premiers à avoir exposé une théorie PRATIQUE du repérage par le son car, s'il y a eu beaucoup de théoriciens, il y eut beaucoup moins de réalisateurs d'équipements utilisables sur le front.
Dès novembre1914, Charles Nordmann a exposé au Général Clergerie ses théories qui ont reçu le soutien du Colonel puis Général Nivelle car ce Général n'est pas seulement le généralissime calamiteux des offensives d'avril 1917.Il avait tout de même quelques qualités que "l'histoire" a occultées, ainsi dès août 1914, sa science de l'emploi de l'artillerie amène la destruction quasi instantanée d'un groupe entier de canons de 77 mm en Alsace et son portage en triomphe (au sens propre du terme) sur les épaules de soldats d'Infanterie, étonnés du résultat.
Pour découvrir quelques détails relatifs au début du repérage par le son, il faut lire le livre curieux de Georges Claude "Politiciens et Polytechniciens", édité à compte d'auteur en 1919, dans lequel l'auteur se "donne le beau rôle" tout en admettant la primauté et la réalité des travaux de Nordmann et en déversant sur les "Polytechniciens" sa hargne habituelle qui devient vite fatigante.Georges Claude finit aussi par admettre la réalité du travail théorique du professeur Esclangon dont les travaux, commencés en septembre 1914, ont fait autorité pendant trente années dans ce domaine.
Il faudrait plusieurs pages pour relater les "exploits" des Sections de Repérage par le Son dont les matériels français furent adoptés sans sourciller par les alliés, notamment américains.Un seul exemple: les emplacements des canons allemands à très longue portée "Paris Kanonen" furent détectés, à 20 mètres près, dès mars 1918.Le 27 mai 1918, un nouvel emplacement d'un de ces canons à Beaumont-en-Beine, supérieurement camouflé et employant des leurres divers pour dérouter l'observation aérienne et le repérage par le son, fut parfaitement localisé par les S.R.S alors que les aviateurs s'obstinèrent à mettre en relief ce qui n'était qu'une fausse position.On pourrait multiplier les exemples de succès du repérage par le son qui permettait des réglages précis d'artillerie de nuit dans la dernière année de la guerre, y compris pour les tirs contre-avions.
Cordialement,
Guy François.

Re: Nordmann

Publié : mar. juil. 06, 2010 12:05 am
par Denis Rolland
Bonsoir,
Eh bien ! voila des informations intéressantes.
Merci
Cordialement
Denis Rolland