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Re: 83° RAL

Publié : ven. févr. 15, 2008 11:01 am
par chris19
Bonjour à tous,
En lisant les sujets sur le 120° et 86° RAL, je me lance à mon tour pour demander des infos sur le 83°RAL.
Etait-il RALT? Et quel est sont parcours? Je m'intèresse à ce régiment car il était stationner à Créteil (94), et que je travail actuellement sur mon département.
Si vous aviez la moindre infos. Je vous remercie d'avance.
Cordialement
Christophe

Re: 83° RAL

Publié : ven. févr. 15, 2008 12:18 pm
par Jean RIOTTE
Bonjour Christophe,
Pas grand chose à vous offrir... heureusement il y a qq artilleur plus pointu parmi nous.
Le 83ème RAL a été créé en novembre 1915 en tant que RALT, et devient le 182ème RALT en 1924.
Cordialement.
Jean RIOTTE.

Re: 83° RAL

Publié : ven. févr. 15, 2008 9:30 pm
par chris19
Bonsoir à tous,
Bonsoir Jean,
Merci pour ta réponse rapide (comme toujours!), je pars sur cette date de 11/15 pour mes recherches.
Cordialement
Christophe

Re: 83° RAL

Publié : sam. févr. 16, 2008 8:14 pm
par ALVF
Bonsoir,

Le 83° R.A.L.T. a été créé le 1/10/1915 lors de la décision de création "officielle" de 5 R.A.L.T. et de suppression des 5 R.A.L. existants depuis 1914.Un mois plus tard,le 1/11/1915, la décision est prise de créer non plus 5 mais 10 R.A.L.T. ce qui explique qu'il peut y avoir quelques divergences de dates lorsque l'on évoque les premiers R.A.L.T.
Le dépot de ce régiment est non à Créteil mais à Vincennes,toutefois les batteries et groupes ont été formés dans diverses communes de l'actuel département du Val de Marne.
On ne peut résumer l'histoire de ce régiment en quelques lignes car les groupes ont été le plus souvent employés en ordre dispersé, sauf à Verdun en février 1916 où huit groupes ont été engagés.Comme tous les R.A.L.T., le 83° a été fractionné en 1917,les 6 groupes de canons longs restant au 83° et les 6 groupes de canons courts ayant été réunis au sein du 283° R.A.L.T.
Si vous avez des questions précises sur un groupe ou une batterie, j'essaierai d'y répondre.
Cordialement, G.F.

Re: 83° RAL

Publié : mar. févr. 19, 2008 10:29 pm
par chris19
Bonsoir à tous, et en particulier à toi G.F,
Merci pour les infos que je lis seulement ce soir (déplacement) avec mes excuses. Mes recherches se portent sur les hommes qui ont servi cette unité. Désolé c'était bien vincennes pour dépot, mais une partie était stationner à créteil (celle qui m'a mis le pied à l'étrier comme on dit). Si tu as les villes de stationnement des autres batteries cela m'intérèsse. Merci d'avance.
Cordialement
Christophe

Re: 83° RAL

Publié : mar. févr. 19, 2008 11:50 pm
par ALVF
Bonsoir,

La réponse n'est pas simple, car le département actuel du Val de Marne a vu la création de nombreux Groupes et Batteries d'Artillerie Lourde à Tracteurs.
En effet, si le 83° R.A.L.T. avait son dépot à Vincennes, le 82° R.A.L.T. avait le sien à Nogent sur Marne!
Des groupes du 83° ont été formés en 1915 à Joinville le Pont et à Bonneuil sur Marne.
L'important Camp de Saint-Maur a vu la formation de multiples groupes d'A.L.T. appartenant à des régiments différents.
Il faut prendre en compte la présence en région parisienne de toutes les grandes usines produisant des tracteurs lourds d'artillerie:Latil, Renault, Panhard.De surcroît, la formation des chauffeurs de tracteurs d'artillerie était faite dans la région parisienne, c'est ce qui explique que les 2/3 des batteries et groupes d'artillerie à tracteurs aient été formés dans le "Camp Retranché de Paris" et singulièrement dans l'actuel département du Val de Marne.
Cordialement, G.F.

Re: 83° RAL

Publié : mer. févr. 20, 2008 6:32 pm
par chris19
Bonjour G.F,
un grand merci pour ce complément d'infos. les recherches auprès des AD du 94 sont compliqués car un certains nombres de dossiers sont sur les AD de Sceaux (le val de marne actuel étant coupé entre la seine et la seine et oise à l'époque).
Encore merci.
Cordialement
Christophe

Re: 83° RAL

Publié : ven. nov. 14, 2008 3:44 pm
par JPC
Bonjour à tous : Auguste, jeune breton venant d’avoir 18 ans s’engage à Brest « au titre du 83 artillerie à Vincennes » le 14 octobre 1917. Il fait ses classes pendant trois mois à Vincennes, où il est classé maître-pointeur : sur 500 jeunes engagés, 9 sont reçus maîtres pointeurs, il est 2e. L’entraînement se fait tous les deux jours à Gonesse avec des pièces toutes neuves avant de les expédier au front, des 155 longs, nouveau modèle. Auguste est versé à la 62e batterie, « c’est la batterie des vieux ou de départ ». Malade il séjourne un mois et demi à l’hôpital, puis bénéficie de quelques jours de permission avant de rejoindre le 83e courant mars ou début avril 1918 au camp de Sissonne.
Il manque des pages du cahier, jusqu’au 21 août, quand au front, sa batterie vient de perdre son « meilleur lieutenant » tué par un obus. Là je ne sais plus s’il est toujours au 83e et dans quelle batterie. Le 27 août Auguste est à Vertus dans la Marne, venu chercher de nouvelles pièces. Départ le 30 août pour Vaucouleurs en train, puis il participe à la bataille de Saint-Mihiel les 12 et 13 septembre où il voit pour la première fois des soldats américains. De là il monte cantonner à Dombasle en Argonne, camp Saint-Pierre. Commence l’attaque le 19 au « ravin des morts » en précisant que ça chauffe très dur et qu’il n’y a là que quelques batteries françaises, tout le reste c’est Américain… Arrive à Montfaucon d’Argonne le lendemain de la prise de la ville, 27 septembre… puis plus tard après le 13 octobre combat autour de Romagne sous Montfaucon. Au cours de son récit le jeune soldat ne parle jamais de matériel automobile, ni tracteurs, ni camions, mais toujours de chevaux. . Exemple : le capitaine donne l’ordre d’avancer au grand galop et quand on s’est engagés dans cet endroit dangereux, j’ai fermé les yeux pour ne pas voir les chevaux et les canons passer au travers des corps des pauvres morts et blessés qui étaient là, il y en avait tellement qu’on ne pouvait pas passer à côté… » Ceci se passe près de Romagne au milieu d’un bois nommé bois Tondus ?
Plusieurs questions se dégagent : quelqu’un peut-il me confirmer qu’Auguste appartient toujours à une batterie du 83e RAL ou RALT, et si oui laquelle ? Et le manque de référence à du matériel mécanique signifie quoi ? Je vous remercie de m’éclairer, j’attends vos commentaires. Amitiés JPC.

Re: 83° RAL

Publié : ven. nov. 14, 2008 4:14 pm
par ALVF
Bonjour,

Je pense que l'artilleur Auguste n'appartenait plus au 83° R.A.L.T. en 1918 pour les raisons suivantes:
-le 83° R.A.L.T., comme tous les régiments d'artillerie à tracteurs, était complétement motorisé, y compris ses colonnes de munitions.
-la quasi totalité des Groupes du 83° R.A.L.T. ont été engagés au profit de la I° Armée en septembre 1918 (vers Saint-Quentin donc).
-je ne trouve la mention d'aucune batterie et d'aucun Groupe de ce Régiment dans les secteurs de la IV° Armée française ou de l'Armée Américaine à cette période (secteurs Champagne et Argonne).
Je suppose que ce canonnier a changé d'affectation entre-temps.
Cordialement, Guy.

Re: 83° RAL

Publié : ven. nov. 14, 2008 4:58 pm
par JPC
Merci Guy pour cette importante mise au point, c'est ce que je pensais après avoir consulté Mémoire des Hommes, / JMO du 83e. Alors si quelqu'un au travers des éléments fournis peut identifier à quelle batterie de quel régiment appartenaient ces canons traînés par des chevaux? Je suis bien sûr preneur. Bonnes recherches à tous // JPC