Forum PAGES 14-18

L'ordre est formel, aucune discussion avec l'ennemi sauf !!! si l'état major le permet



Laurent

Cela me fait penser au film "Joyeux Noël", où il est décrit la fraternisation des soldats ennemis :

http://www.joyeuxnoel-lefilm.com/site.htm

Ca me rappelle aussi le témoignage de l'ancien propriétaire de ma maison qui m'a raconté comment un seul point d'eau était partagé par les 2 armées, chacune venant à son tour se laver et remplir les gourdes. Si les adversaires étaient toujours là, on attendait à l'écart qu'ils soient partis ! Quand l'état major a décidé une offensive, les troupes ont été déplaçées pour ne pas devoir tirer sur des "ennemis" avec qui ils avaient sympathisé !
Autre anecdote : Le courrier arrivait dans les tranchées la nuit porté par un vaguemestre à cheval. Par une nuit sans lune l'un s'est retrouvé dans les lignes allemandes et a été ramené par la bride dans les tranchées françaises ...
Xavier

Bonjour à toutes et tous,
En effet le commandement s'était rendu compte de certaines situations pour le moins génantes (pour les officiers!!!).
En effet on ne se tirait pas dessus au point d'eau, on ne se tirait pas dessus pour aller relever les blessés ou les morts, et même on arrivait a échanger de la nourriture (côté francais pas terrible mais en quantité) avec les bons cigares et le schnaps allemands (qui eux manquaient de nourriture).
Ne croyez pas que tout cela relève de ma pure imagination mais mon contact avec de très nombreux poilus à Verdun m'ont beaucoup appris sur la vie dans les tranchées....
Cordialement. J.Claude

Bonjour à tous,
Jean-Claude, je reste assez circonspect devant votre "on ne se tirait pas dessus pour aller relever les blessés ou les morts". Que des accords tacites aient eu lieu dans bon nombre de situations -déjà largement évoquées ici- certes (que ce soit au point d'eau, ou dans des secteurs touchés par les intempéries, etc.), mais j'ai bien peur que les infirmiers et brancadiers ayant été pris froidement sous le feu de tireurs isolés n'aient pas manqué, hélas. Les témoignages sont courants concernant ces hommes portant un brassard qui ne leur a pas épargné d'être pris pour cibles.
Quant aux échanges verbaux ou "commerciaux", il est surtout intéressant de noter leur recrudescence de la part des Allemands, constitués en véritables équipes de "guerre psychologique" fin 1917, début 1918. C'est surtout à cette période que l'on en trouve les exemples les plus prégnants.

Bien cordialement,
Eric Mansuy