Concernant Maurice Maldidier
Il semble qu'il soit inhumé à la Nécropole Nationale de Fréjus
Il est décédé de maladie à Hanoi
Bon tout ceci ne nous donne pas ses DLN...
voir ici
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 4877a9468c
et ici sur le site d'Albin Denis
http://albindenis.free.fr/Site_escadril ... ochine.htm
"La petite unité est désignée par le Gouvernement général de l’Indochine "escadrille d’études du Tonkin" et plus simplement "escadrille indochinoise" par son personnel, qui n’utilisera jamais l'appellation V 571. Elle rassemble 37 hommes : deux officiers aviateurs, les sous-lieutenants Maurice Maldidier (commandant du service ainsi que de l’escadrille) et Charley Ricou, un pilote civil, Henry Wintrebert, trois mécaniciens d’aviation, huit ouvriers spécialisés de première classe et trois de seconde classe (dont six militaires), un comptable, sept soldats indigènes et douze ouvriers spécialisés indigènes ayant déjà servi dans l'aviation française. Si Wintrebert n’est plus un inconnu pour le lecteur puisque nous avons déjà parlé de lui dans le précédent chapitre, il est nécessaire de présenter en quelques lignes les deux autres pilotes. Maldidier est un ancien du front d’Orient, où il a combattu avec la MF 88 de décembre 1915 à son retour en France en août 1916 après un grave accident. Ricou a quant à lui eu un parcours peu banal… Sujet britannique né à Hongkong et demeurant à Macao avant-guerre, il est sorti ingénieur de l'école supérieure d'électricité de Paris avec en poche son brevet de pilote civil ! Engagé volontaire au titre de l’aviation en août 1915, il est breveté pilote militaire et part lui aussi pour le front d’Orient où il sert comme sergent au sein des escadrilles V 83 puis C 89. Crédité d’une victoire aérienne probable, il est blessé sur accident le 25 mai 1916 et rapatrié en France où il est rayé du personnel navigant après être passé sous-lieutenant en novembre. Il embarque alors à destination de la Chine où il doit passer son congé de convalescence. Arrivé en Indochine au mois de janvier 1917, il est aussitôt affecté (hors cadres) à l'aviation indochinoise sur la demande du Gouverneur général.
Le matériel militaire, transporté en caisses à bord de deux vapeurs, ne correspond pas au modèle demandé même s’il est livré avec son armement. Il s’agit de huit vieux biplaces Voisin V LAS [1*] réformés l’année précédente en Orient où ils avaient servi au sein des escadrilles V 83, V 84 et V 90. Propulsés par un moteur en étoile refroidi par eau Salmson (Canton-Unné) P 9 de 150 HP, ces appareils qui atteignent tout juste 100 km/h ont une autonomie de quatre heures de vol ; ils peuvent emporter une mitrailleuse et jusqu’à 180 kg de bombes. Quatre d’entre eux, destinés à l’escadrille du Tonkin, débarquent dans le port de Haïphong le 1er août 1917. Les quatre autres sont placés en réserve à Saïgon, en Cochinchine, où il est ultérieurement prévu de constituer une seconde escadrille. Transportées à Tong, les machines arrivées en mauvais état sont remontées et réglées tant bien que mal sur le petit terrain de Vi Thuy. Les mécaniciens constatent que les hélices sont détériorées, les voilures vrillées et que les cellules sont dans l’ensemble très fatiguées. Le 17 août, le sous-lieutenant Maldidier peut malgré tout effectuer un premier vol sur le delta du Fleuve Rouge. Le 31 août, le sous-lieutenant Ricou accomplit un vol d’essai et de reconnaissance d’une durée de 1 h 38, au cours duquel il parcourt une distance de 170 km.
[1*] Ces huit Voisin V pourraient être compris parmi les quinze numéros de série suivants : V1075, V1227, V1240, V1248, V1258, V1289, V1290, V1319, V1348, V1351, V1352, V1382, V1398, V1438 et V1483, dont l’existence (mais non la disparition) est attestée au sein des unités françaises du Front d’Orient.
Le même jour, des gardes du pénitencier de Thaï Nguyen, à une soixantaine de kilomètres au nord de Hanoï, se révoltent sous la direction de deux soldats révolutionnaires : le commandant de la place est tué, les prisonniers politiques sont libérés et la ville est rapidement prise par les insurgés. Les renforts français envoyés immédiatement sur place reprennent la ville dès le 4 septembre, dégageant la garnison du 9ème régiment d’infanterie coloniale, mais les insurgés parviennent à se réfugier dans les collines environnantes où ils vont résister pendant plusieurs semaines [*2]. Désireux de connaître leurs positions, le colonel Berger, commandant les troupes d’opérations de Thaï Nguyen, fait appel à l'aviation pour effectuer des reconnaissances les 30 et 31 septembre. Le sous-lieutenant Ricou parvient à survoler la ville mais ce premier essai de liaison air-terre est un échec en raison du brouillard. Le service a par ailleurs la douleur de perdre brusquement son chef Maurice Maldidier, décédé de maladie à l’hôpital militaire de Hanoï le 18 septembre. Ses obsèques ont lieu deux jours plus tard en présence du général Léon Lombard, Commandant supérieur des troupes du groupe de l’Indochine. Il est remplacé le 1er octobre par Charley Ricou qui sera nommé lieutenant le 28 novembre 1917."