Fomation des pilotes

Aéronautique, unités, avions & aviateurs
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Lucien Morareau
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Re: Fomation des pilotes

Message par Lucien Morareau »

Jeunes gens, bonjour !

Lorsque je lis les fiches de MDH, je vois que souvent que les EP ont été successivement été affectés à plusieurs écoles avant de rejoindre une unité opérationnelle. Exemple : Dijon, Avord, Juvisy, etc.
Y-a-t'il une logique à ça ? et, par la même, est-il possible de savoir dans laquelle de ces écoles, le brevet a été obtenu.
Question subsidiaire : Existe-t-il des listes de brevetés par écoles ?

Merci par avance de vos éclaircissements.

LM

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CTP
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Re: Fomation des pilotes

Message par CTP »

Bonjour Lucien

Il y a un début de logique...

Dijon est un passage quasi obligé pour tous ceux qui ne sont pas officier.

Ensuite les écoles sont spécialisées dès 1916:
Ambérieu: Appareils Voisin et bombardement
Chartres Appareils Caudron et observation
Châteauroux Appareils Caudron et observation
Étampes Appareils Faran et observation
Istres Appareils Caudron et observation

C'est là qu'est en principe passé le brevet.

Puis spécialisation des pilotes
Avord: Bombardement
Etampes: Observation
Pau, Biscarosse: Chasse

Enfin Perfectionnement au GDE.

Je ne connais pas de liste par école.

Mon étude en "chantier"
http://www.asoublies1418.fr/Default.asp ... 312332D36E


Cordialement
Claude



Claude Thollon-Pommerol
http://www.asoublies1418.fr accueille volontiers tout document personnel ou familial que vous souhaitez partager. Site en reconstruction. Soyez patients.
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dtb
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Re: Fomation des pilotes

Message par dtb »

Bonjou' Lucien,

La fomation des pilotes ?

Pou' la fo'mation des pilotes, il y avait :

- Dijon pou' la formation théo'ique.
- Une école de pilotage où le b'evet était obtenu. Voi'e deux écoles.
- Ecole d'ac'obatie de Pau, pour les chasseu's, où ils app'enaient le pilotage du Nieupo't.
- Et ensuite, stage à l'école de ti' de Cazaux. Mais tous n'y allaient pas, et ce'tains allaient à Cazaux qu'ap'ès un passage en escad'ille.

Exemple de Ma'cel Noguès, un futu' as :

- Dijon-Lonjvic (13 janvier 1916) : cours théo'iques sur les moteurs, l’aé'odynamique et la météo. Il effectue son p'emier vol en tant que passager : « T'ès content ; grande imp'ession de sécu'ité, de visibilité et de f'oid ; aucun ve'tige. » Il est nommé élève pilote à la so'tie du stage.
- Ambé'ieu (29 janvier 1916): Ecole de pilotage. Le 16 mai 1916, il éc'it « J’ai le plaisi' de vous annoncer que j’ai fait, seul, mes p'emiers pas dans le monde des oiseaux. En effet, j’ai été lâché hie' et j’ai volé pendant un qua't d’heu'e à 250 mètres. Cela s’est t'ès bien passé et l’atte'issage fut bon. » Volant sur Voisin, il obtient son b'evet militai'e n°3486 le 20 mai 1916, qui sera complété le 10 août suivant par le brevet civil n°4061. « Voici en quoi consistent mes ép'euves de b'evet, qui sont nouvelles et bien plus pénibles qu’il y a un mois : 1° une heu'e de vol à 2000 mètres ; 2° t'ois t'iangles de 200 kilomèt'es avec un atte'issage inte'médiaire possible pour deux d’ent'e eux ; 3° une descente en spi'ale de 500 mètres, moteur a''êté ; 4° avoi' 20 heu'es de vol. »
- Avord (7 juin 1916): exe'cices de bomba'dement et vols de nuit, vols en chasseu' Nieupo't.
- Cazaux (17 août 1916): exe'cices de ti' aé'ien, avec ca'abines et mit'ailleuses dive'ses, su' cibles fixes ou mobiles, sur petits ballons à bo'd d’hyd'avions sur le lac de Cazaux.
- Pau (8 septembre 1916): école d’ac'obatie. « C’est du spo't. On se familia'ise avec l’idée de l’ac'obatie. Spi'ales, vi'ages plein moteu', le tout à la ve'ticale ; 'etou'nements ; v'illes ; lancement de fusées su' cibles ; vols sur Bébé Nieupo't. C’est t'ès amusant. »

Co'dialement,
DTB
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bruno10
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Re: Fomation des pilotes

Message par bruno10 »

Bonjour

Voir aussi peut-être le document PDF publié par l'ancien SHAA
"archives de l'aeronautique militaire de la première guerre mondiale"
page 29 et 30
"La formation du personnel est un autre chantier auquel s’attaque
Barès. Tandis que sont rouvertes les écoles d’Avord et de Pau en septembre
et décembre 1914, Barès recrute des officiers et sous-officiers issus de
la cavalerie pour devenir pilotes et recherche dans toutes les armées les
mécaniciens qui font défaut à l’aéronautique. Les établissements d’Avord
et de Pau sont renforcés avec l’ouverture d’une nouvelle école d’aviation
à Chartres dès janvier 1915. Toutefois, il s’avère très rapidement que
ces 3 écoles ne sont pas en mesure de former aussi rapidement qu’il le
faudrait tout le personnel nécessaire, tant navigant qu’au sol, pour les
unités au front ou en formation. Dans l’urgence, le ministre de la Guerre
autorise dès février 1915 le recours aux écoles privées civiles des sociétés
Farman, Blériot, et Caudron, établies respectivement à Etampes, à Buc
et au Crotoy. En mai, une nouvelle école militaire est ouverte à Dijon,
transférée à Ambérieu en juillet, alors qu’un mois plus tard un nouveau
programme de formation se met en place. À cet effet, l’école de Buc
est militarisée, tandis qu’en août, l’école militaire de Cazaux est créée.
La nomination du commandant Girod en tant qu’inspecteur des écoles et
dépôts le 20 septembre 1915, proche collaborateur du colonel Barès, est
une très grande satisfaction pour ce dernier. Girod ouvre de nouvelles
écoles à Juvisy en octobre, Tours et Châteauroux en novembre. Tous les
pilotes brevetés sont par la suite perfectionnés et spécialisés au Groupe
des divisions d’entraînement du Plessis-Belleville. Le statut des écoles
d’aviation est enfin fixé par un arrêté du 25 novembre 1915.
La formation évolue au printemps 1916. Désormais les élèves, après
être passés en école préparatoire à Dijon, sont envoyés en divisions de
pilotage, puis en divisions d’application à Pau pour la chasse, à Avord
pour le bombardement et le vol de nuit, à Châteauroux pour l’observation
d’artillerie et les pilotes de corps d’armée, tandis que le stage de tir, destiné
aux pilotes de chasse, canonniers et mitrailleurs, s’effectue à Cazaux. Ce
schéma sert de base au fonctionnement des écoles jusqu’en janvier 1917,
date à laquelle Girod se trouve confronté à un nouveau défi, celui de
doubler le nombre d’élèves formés en une année, alors qu’il doit céder
aux troupes américaines, à peine débarquées, l’école de Tours et aux
Belges, Juvisy. Il crée à cet effet deux nouveaux établissements à Istres et
Biscarosse. La nouvelle organisation, qui perdure jusqu’à l’Armistice, se
répartit ainsi en :
- une école préparatoire à Dijon,
- cinq écoles de pilotage à Ambérieu, Chartres, Châteauroux,
Étampes et Istres,
- trois écoles de transformation à Avord, Châteauroux et Istres,
- trois écoles de perfectionnement pour la chasse à Pau et les vols de
nuit à Avord et Istres,
- deux écoles d’application à Biscarosse pour la chasse et le Crotoy
pour le bombardement,
- une école de tir aérien à Cazaux,
- trois écoles de mécaniciens et conducteurs à Bordeaux, Dijon et
Lyon où se trouvent d’ailleurs les dépôts."

Cordialement
Bruno

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amboise37
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Re: Fomation des pilotes

Message par amboise37 »

Bonjour Lucien, bonjour à tous,
Tours a fonctionné de novembre 15 à novembre 1917 pour les Français et quelques volontaires américains. Des Américains ont été formés à Tours avant que l'école soit américaine car ils n'avaient pas les moyen de leur faire passer leur brevet de base aux États-Unis.
Il y a également des pilotes formés en Orient (Sedes après l'armistice mais avant la fin de la guerre) ainsi que des observateurs qui sont passés pilotes dans leurs unités, comme Brizard du 3e groupe de bombardement en 1916.
Didier
www.aeroplanedetouraine.fr

"Il y a tout de même une justice sur terre, mais elle devrait bien augmenter la puissance de son moteur" - Maxime Lenoir
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fredo64
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Re: Fomation des pilotes

Message par fredo64 »

bonjour à tous,

n'ayant pas ma doc à disposition, je ne suis pas capable d'avancer une date précise. cependant, Pau délivre le BM au moins jusque fin 1915.
fait moins certain dans ma mémoire, l'école reprend cette tâche courant 1918.
normalement, tout est sur le site d'Albin, puisqu'il a travaillé sur l'historique de l'école rédigé par le Cne Campagne.

cdlt,
Fred
"Si Dieu défendait de boire, aurait-il fait vin si bon ?" (Richelieu).
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Flamel
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Re: Fomation des pilotes

Message par Flamel »

Pour compléter par rapport à ce que j'ai lu dans les archives concernant le "circuit" des pilotes de chasse:

après école préparatoire et école de pilotage voire de transformation, le pilote va à Pau pour les manœuvres d'acrobaties et pour le tir. (1916 et au moins une partie de 1917)

le manque de place récurrent du fait du nombre de pilotes de plus en plus nombreux à former va faire évoluer régulièrement le "circuit".

la partie tir est supprimée de Pau et gérée par Cazaux à partir du moment où Cazaux récupère un aérodrome terrestre (mi 1917). Pau continue à gérer la partie manoeuvres et acrobaties.

Cazaux ouvre une annexe à Biscarrosse pour gérer une partie du stage de tir (juin 1918)

Le manque de place à Biscarrosse et à Pau (?) décide les militaires à ouvrir une école de combat à Captieux en novembre 1911. Il semble qu'elle ait fonctionné au moins 1 mois.

Garros avant de retourner sur le front est passé par Chartres, une autre école dont je n'ai plus le nom en tête (transformation sur Nieuport et/ou SPAD), Cazaux, Biscarrosse et enfin Pau.
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fredo64
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Re: Fomation des pilotes

Message par fredo64 »

la partie tir est supprimée de Pau et gérée par Cazaux à partir du moment où Cazaux récupère un aérodrome terrestre (mi 1917).
re-

afin que les pilotes puissent s'exercer au tir, un lac* avait été creusé par des POW allemands sur la lande du Pont-Long. mais, en exercice, lorsque les stagiaires redressaient leurs courses après avoir mitraillé en piqué, il arrivait que des balles "se perdent" dans la verte, ou viennent abattre quelque malheureux bovin paissant à proximité.
cela a motivé des plaintes des exploitants locaux, d'où l'arrêt des exercices de mitraillage.

cdlt,
Fred

* l'actuel lac d'Uzein, qui causera plus tard la mort par noyade de malheureux élèves parachutistes qui n'avaient pas su maîtriser leur descente vers la zone Wright toute proche.
"Si Dieu défendait de boire, aurait-il fait vin si bon ?" (Richelieu).
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Lucien Morareau
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Re: Fomation des pilotes

Message par Lucien Morareau »

Bonsoir et merci à tous pour ces infos.

Dans le cadre de ma quète sans fin des dates et lieux de naissance des pilotes, j'essaie aussi d'intégrer l'école dans laquelle ces hommes ont obtenus leur brevet... Pas évident du tout mais ça occupe.

Quant au lac d'Uzein mentionné Monsieur Fred D., je le connais bien pour avoir, dans ma jeunesse, pas mal pratiqué la DZ de Wright, il ne faut quand même pas exagérer... D'abord il aurait fallu des largueurs particulièrement miros pour balancer des gens aussi loin de la DZ et si mes souvenirs sont bons, si d'aventure des gars s'étaient posés dans la mare en question, ils en auraient surtout été pour une bonne engueulade en ramener un parachute mouillé et boueux... Les plieurs (ses) n'aimaient pas beaucoup ça...

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fredo64
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Re: Fomation des pilotes

Message par fredo64 »

re-

je vous garantie qu'en cherchant les actes de décès d'aviateurs dans l'état-civil d'Uzein , j'ai trouvé 3 ou 4 cas de parachutistes noyés. par contre, je ne suis pas certain d'en avoir conservé une copie; je vérifierai.

cdlt,
Fred D., démasqué :)
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