Forum PAGES 14-18

Pour interrompre la circulation à Hirson, il faut au contraire procéder à une ou mieux à deux destructions de viaducs.
L'aviation peut y coopérer si elle transporte à pied d'oeuvre un certain nombre de sapeurs cyclistes.
Proposition de la direction de l'aviation.
— Un avion du type des avions de bombardement peut transporter 1 cycliste et 50 kilogrammes d'explosifs.
30 avions peuvent donc transporter 30 cyclistes et 1.000 kilogrammes d'explosifs.
Vu l'époque et les vents, il faut que la région d'atterrissage ne soit pas à plus de 150 kilomètres du point de départ.
(Hirson est à 120 kilomètres environ à vol d'oiseau de Châlons.)
Une ou deux destructions peuvent par suite y être tentées par ce moyen. Il reste à reconnaître un terrain d'atterrissage.
Il doit demeurer entendu que les cyclistes débarqués ne pourront pas être ramenés dans nos lignes par les avions.
---
Si ces propositions sont admises, et il semble bien que l'intérêt de la chose vaut qu'on la tente, le général de Castelnau serait chargé de la faire préparer dans ses moindres détails.