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- Mon père recruté à la classe 1925 est entré dans le corps : 1er groupe d'ouvriers aéronautique...du 10 mai 1925 au 10 novembre 1926. En quoi consistait le travail ou l'emploi dans cette unité .Il avait 20 ans.
- Et où se trouvait cette unité.
- Mes parents sont décédés très jeunes et je n'ai que peu de renseignements. Merci de m'aider dans la mesure du possible.

Nord3202

- Mon père recruté à la classe 1925 est entré dans le corps : 1er groupe d'ouvriers aéronautique...du 10 mai 1925 au 10 novembre 1926. En quoi consistait le travail ou l'emploi dans cette unité .Il avait 20 ans.
- Et où se trouvait cette unité.
- Mes parents sont décédés très jeunes et je n'ai que peu de renseignements. Merci de m'aider dans la mesure du possible.

Nord3202

Bonjour,

Le 1er groupe d'ouvriers d'aviation a été créé par décret du 10 août 1920. Il regroupait une dizaine de sections d'ouvriers d'aviation, chacune affectée à un établissement du matériel de l'aéronautique militaire dont la fonction était d'approvisionner, de stocker, ou de réparer le matériel aéronautique. En 1925, la direction générale du ravitaillement en matériel aéronautique (DGRMA) comptait quatre entrepôts spéciaux d'aviation -ESA - (plus un 5e spécialisé dans l'aérostation sis à Chalais-Meudon) et quatre magasins généraux d'aviation -MGA-. Chaque section (rebaptisée compagnie en 1924) d'ouvriers d'aviation avait en charge la gestion du personnel militaire d'un établissement.
Le terme "ouvriers d'aviation" désignait donc des militaires et non pas des personnels civils qui étaient également embauchés dans ces établissements. Vu ce que vous écrivez, votre père, lors de son service militaire, fut donc affecté dans une de ces compagnies d'ouvriers d'aviation (COA) dépendant d'un établissement du matériel aéro où les emplois étaient divers et variés. Emplois d'ouvriers ou d'employés (les plus nombreux) : mécanicien, menuisier, magasinier, etc. Emploi tertiaires : secrétaire, dactylo, etc. Il y avait également des fonctions plus militaires comme la sécurité ou les pompiers. Il y avait même quelques aide-météorologistes (souvent réservés aux instituteurs ou professeurs). Dans le livret militaire de votre père ou sur sa fiche matriculaire que vous trouverez au archives départementales du lieu de son recensement, le numéro de sa compagnie d'ouvriers d'aviation doit être indiqué. Cela vous permettra alors de trouver dans quel établissement il effectua son service militaire. Voici la liste de ces COA en 1926 :

N°1 : ESA n°1 (Villacoublay)
N°2 : ESA n°2 (Nanterre)
N°3 : ESA n°3 (Saint-Cyr)
N°4 : ESA n°4 (Dugny)
N°5 : MGA n°4 (Saint-Cyr)
N°6 : MGA n°3 (Romorantin)
N°7 : MGA n°1 (Romilly-sur-Seine)
N°8 : MGA n°2 (Longvic-lès-Dijon)
N°10 : Direction GRMA (Bastion 71, bd Victor à Paris)

En 1933, à la création de l'Armée de l'air, le 1er groupe d'ouvriers d'aviation fut rebaptisé 1er bataillon de l'air jusqu'à la mi-1934 et l'entrée en application d'une nouvelle réforme (avec, entre-autre, la disparition des MGA et de la DGRMA et le remplacement de cette dernière par la direction du matériel aérien militaire -DMAM-).

Vous pourrez par ailleurs, trouvez des informations sur l'organisation et la vie d'un MGA dans les années vingt et trente en consultant une page de mon site dont voici le lien : http://www.romilly-aviation.fr/mga.htm

Cordialement,

José Fournier

Bonjour,

Lors de mon premier post, je n'avais pas ma documentation sous la main. Après les avoir consulté, je voudrais apporter quelques précisions ou corriger certaines approximations :

- j'ai évoqué la DGRMA. En fait c'est le SGRMA : Service général du ravitaillement en matériel d'aviation.

- j'ai indiqué que les sections d'ouvriers d'aviation (SOA) furent rebaptisées "compagnies d'ouvriers d'aviation" (COA) en 1924. En fait le terme exact est "compagnies d'ouvriers d'aéronautique". Il en est de même pour le 1er GOA rebaptisé à la même époque '"1er groupe d'ouvriers d'aéronautique".

- au sujet de la 10e SOA (puis COA), elle était bien stationnée à Paris jusqu'au milieu des années vingt, mais elle n'assurait pas le service de la direction du SGRMA. A la fin des années vingt, on la retrouve à Etampes affectée à une annexe de l'ESA n°1 (stockage d'avions). Le décret du 10 août 1920, portant sur la création des SOA, précise que le service de l'état-major du 1er GOA (et de la direction du SGRMA) était assuré par une SOA (puis COA) "hors rang".

Les deux posts de Bobrah ont été effacés. La raison ? Je vais quand même répondre à ses interrogations à propos d'un adjudant affecté dans une annexe du STAé, ce qui me permettra d'apporter quelques précisons sur les compagnies (ex sections) d'OA regroupées au du 1er GOA.

D'après le décret du 10 août 1920 portant création des SOA, 11 de celles-ci furent regroupées au sein du 1er GOA créé pour l'occasion. Ces 11 sections d'OA se répartissaient ainsi : 9 affectées aux établissements du SGRMA (j'ai donné la liste dans mon post précédent) et 2 affectées au service des établissements de l'aéronautique dépendant du sous-secrétariat d'Etat à l'aéronautique et des transports aériens (ancêtre du ministère de l'Air créé en 1928). Pour ces deux derniers établissements, le décret précise qu'il s'agit du SFA et du STAé (Service technique aéronautique). Tout ceci semble effectivement collé avec votre adjudant rattaché au 1er GOA et affecté dans une annexe du STAé à Chalais-Meudon. Quant à l'évocation du colonel CHEUTIN, c'est exact, il commandait bien en 1929 le 1er groupe d'ouvriers d'aéronautique dont l'état-major se trouvait au bastion 71, boulevard Victor à Paris. En fait, les bureaux du 1er GOA étaient installés dans les mêmes locaux que ceux de la direction du SGRMA commandé à l'époque par le général de VERGNETTE.

Nota: il semble bien qu'à cette époque, une SOA / COA, rassemblant la troupe et les S/O d'un établissement, ne gérait que les services liés au personnel (les mess, l'infirmerie, la discipline, l'hébergement, l'équipement, l'entraînement militaire, l'administratif, etc) à l'exclusion des autres services généraux d'un établissement. Elle n'avait pas les compétences, bien plus étendues, qu'auront plus tard les bataillons de l'Air par exemple. Mais ce n'est pas facile à savoir vraiment vu le manque criant d'archives pour cette époque. Si quelqu'un a des idées sur la question ...



J. Fournier

Ce sujet a été fermé par - Joel Huret -

Un "hors sujet" qui aurait quand même mérité un merci à José qui s'est donné la peine de répondre !

Cordialement,
J.Huret