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Re: La 8ème de Guynemer.

Publié : dim. juin 03, 2012 10:33 pm
par alain13
Bonsoir,

Le 12 mars 1916, aux commandes de son Nieuport XI, Georges Guynemer obtenait sa 8ème victoire sur un LVG qui s'écrasait dans le secteur de Thiescourt. Les deux aviateurs allemands étaient tués alors que Guynemer était légèrement blessé dans ce combat.

Image

(Le Miroir 9 avril 1916)


Cordialement,
alain

Re: La 8ème de Guynemer.

Publié : lun. juin 04, 2012 11:59 am
par bruno10
Bonjour

Voilà ce qui Guynemer disait de ce combat
"Nous partons le 12.J'ai une mitrailleuse prête à toute eventualité,mais sans penser avoir à m'en servir.Je m'étais trompé.Prés de Thiescourt,j'avise un LVG bi-place.Je le rejoins prés de Ribercourt.Quelques balles,le feu.C'est fini:un de moins."
Aviateurs allemands abattus et tués
Lieutenant de Reserve Fiedrich Marquardt,né le 25 Juin 1889 à Ludwigsdau
Sous-officier Fiedrich Ackermann ,né le 24 Octobre 1895 à Zwickau

A noter que ce n'est pas ce jour là que Guynemer a été blessé mais le lendemain,13 Mars 1916,sans qu'il ait remporté de victoire confirmée d'ailleurs

"Aussi.le lendemain-c'était un 13,mais un aviateur ne peut guère s'attarder à ces superstitions,-je partis avec la ferme volonté d'en descendre au moins deux,puisqu'il y en avait tant dans les ciel de Verdun.
Je commence par mettre en fuite un groupe d'appareils de reconnaissance.Je ne peux pas les rejoindre.Tant pis.En revenant,j'avise deux avions arrivant face à face.Les voila ceux que je désire abattre.Je me précipite,j'en gagne un de vitesse,me place en dessous,en arrière,un peu de coté,puis tire sept balles à bout portant.Il tourbillonne et s'en va avec du plomb dans l'aile,mais je ne puis guère m'occuper de son sort.
A l'autre...Celui-ci est sans doute un as.Il n'a pas peur et tire tout ce qu'il peut.Mon avion en sait quelquechose.Je veux me placer sous son fuselage pour le canarder.Malheureusement, j'apprécie mal ma vitesse,supérieure à la sienne,et je le dépasse.Il profite de la situation et m'envoie une rafale,me fusillant à loisir.
"mon capot,criblé, vole en éclats.Un ricochet me frappe au visage,m'entaille la joue et le nez et deux balles me traversent le bras gauche.J'ai encore un éclat à la machoire:les médecins m'ont dit qu'il valait mieux le laisser.C'est un souvenir....pourvu que ce soit un fétiche et qu'il me permette de me venger.En un mot,un parfait arrosage!
Je saigne abondamment et souffre beaucoup.Il s'agit de ne pas tomber dans les pommes.J'examine en hate la situation.Je me laisse choir en plongeant de 30 metres pour faire croire que je suis descendu.Tandis qu'un autre vient à l'aide de son rival pour tenter de me finir,je redresse et,en ne pilotant qued'une main,je parviens à regagner nos lignes et me pose à Brocourt"

Source:Carré d'as de Jacques Mortane

Cordialement
Bruno

Re: La 8ème de Guynemer.

Publié : lun. juin 04, 2012 3:17 pm
par alain13

Bonjour,

Merci Bruno pour ces précisions.


Cordialement,
alain

Re: La 8ème de Guynemer.

Publié : lun. juin 04, 2012 5:28 pm
par Rutilius

Bonjour Alain,
Bonjour à tous,

Le Temps, n° 19.974, Mardi 14 mars 1916, p. 1.


« LA GUERRE AÉRIENNE

Officiel. — Dimanche matin, le sous-lieutenant Guynemer a abattu un avion allemand, qui est tombé en flammes dans nos lignes, à proximité de Thiescourt. C’est le huitième avion abattu par ce pilote, dont six tombés dans nos lignes et deux dans les lignes allemandes. Un autre de nos aviateurs a également descendu un avion ennemi dans nos lignes, près de Dombasle-en-Argonne.
Les passagers des deux appareils détruits ont été tués.
Dans la même journée, nos groupes d’avions de combat ont livré dix-huit engagements aériens dans la région d’Etain, au cours desquels les adversaires ont été mis en fuite. Le jeune pilote Guynemer, qui en est à son huitième exploit, avait été récemment promu sous-lieutenant.
L’Officiel publiait précisément hier une nouvelle citation à l'ordre de l'armée du glorieux aviateur avec ce considérant : " Guynemer, sergent pilote à l’escadrille H. 3 : pilote de chasse d’une audace et d’une énergie à toute épreuve. Le 3 février a contraint successivement trois avions ennemis à atterrir précipitamment dans leurs lignes. Le 5 février a attaqué un avion L. V. G. et l’a abattu en flammes dans les lignes allemandes." »

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Bien amicalement à vous,
Daniel.