Re: Mort d'un mécanicien. information, ou désinformation ?
Publié : sam. janv. 28, 2012 8:10 pm
Bonjour à toutes et à tous,
Dans le cadre de mes recherches sur le Sergent Sauvage, As le la N65, je viens de commencer la lecture d’un livre acquis récemment : Le Hussard de la « Mors » de C. Camsat.
Au vu de mes lectures précédentes, Camsat me semble être un pseudonyme du capitaine Langevin auteur de « Nungesser » -Energie française- cela reste à vérifier. Mais ce n’est pas pour cela que je fais appel à connaissances.
Comme je vous le disais, je viens de débuter la lecture de ce livre.
Les trois premières pages font le récit d’un accident d’avion sur le champ d’aviation d’Issy les Moulineaux « où le calme de la paix avait succédé au puissant et convulsif effort de guerre », nous sommes donc après guerre.
L’auteur décrit l’accident, puis ce que découvrent les mécanos en cherchant les deux occupants. « fiévreusement, les mécanos soulèvent les ailes…….émergèrent les cadavres des deux aviateurs. De vingt poitrines alors sortit le même cri douloureux :
- C’est Pochon, le mécano de Nungesser. »
ON M’AURAIT DONC MENTIS PENDANT DES ANNEES !
Pour moi, comme pour vous, je le suppose, Roger Pochon est mort, au volant, dans l’accident de voiture, d’où Nungesser à été relevé grièvement blessé, le 9 octobre 1917. C’est ce que l’on peut lire partout, partout, partout …
Je continu la lecture ! Une quinzaine de page nous raconte Pochon et sa relation avec Nungesser. Page 17, retour au récit de l’accident :
« Tout à coup, une puissante auto, venant du coté des ateliers Nieuport…….elle stoppa violemment. Son conducteur sauta à terre……salua, puis levant le bras gauche, le visage révulsé ………il sombra dans la douleur…….C’était Nungesser »
M….ALORS ! ON M’A REELLEMENT TROMPE PENDANT TOUTES CES ANNEES !
Ni une ni deux, je saute sur le clavier et interroge MdH.
Je commence par le fichier des « Morts pour la France » et je trouve POCHON Roger Octave né le 13 avril 1893 à Provins en Seine et Marne. La fiche m’indique à « Genre de mort » : accident en service commandé le 9 octobre 1917.
Cela correspond à la date (connue de tout le monde) de l’accident de voiture qui lui fut fatal. Ce déplacement, parfois présenté comme un allé sur Paris, est plus souvent présenté comme un retour de nuit de fête à la Capitale.
1 ère Question :Si cette version (nuit de fête) est d’après vous la vérité, comment est-il possible qu’officiellement on qualifie cet accident d’ « accident en service commandé » ?
Maintenant, à bien regarder la fiche, on distingue sans mal deux types d’écriture.
La première, la plus lisible et la plus foncée, est celle qui donne la date du 9 octobre 1917.
La deuxième écriture, celle qui à renseignée la ligne « genre de mort », date, vraisemblablement du début des années vingt. C’est cette même écriture qui à inscrit en bas de fiche « 24 mai 1920 Lunéville et 4 avril 1921 Lunéville (Meurthe et Moselle) » à l’emplacement des jugements et transcription à l’état civil. Ces mentions sont d’ailleurs en partie barrées : pourquoi ?
Si vous avez une réponse, cela m’intéresse pour les recherches.
2 ème Question :
Si ces dates correspondent à un jugement suivi d’une transcription, pourquoi un jugement ?
Les conditions dans lesquelles Pochon a disparu sont connues. Il ne fait pas partis des « portés disparus » où là, un jugement est nécessaire pour officialiser le statut de mort, et ainsi débloquer les pensions.
Le jugement aurai-t-il pu servir à donner un « Genre de mort » plus convenable pour obtenir le statut de Mort pour la France, MplF et par la même assurer une pension à une veuve de guerre, je m’interroge !
3 ème Question :
Pochon était-il marié ?
Pour tenter de répondre à cette question, j’interroge les fiches du « personnels de l’Aéronautique Militaire ». Le listing propose deux noms. J’y trouve un Pochon Roger- sans le prénom Octave- ayant comme date de naissance le 8 juin 1898.
Bon ! Ca ne colle pas avec la première fiche qui, elle, donne le 13 avril 1893. SUPER !!!
Je clique sur le nom, et la fiche m’apparait.
Mince ! Il s’agit d’une de ces fiches quadrillées, qui, bien que donnant des infos sur le parcours militaire, ne donne rien sur l’état civil.
Je ne sais donc toujours pas si Pochon était marié. Une chose est sûre, c’est bien la fiche du Pochon Roger mécanicien de Nungesser.
La date de naissance proposée par le listing – rien d’inscrit sur la fiche- est très certainement erronée. Avec cette date, Pochon aurait été de la classe 18 et n’aurait pas 17 ans à la date du 7avril 1915, date où il fut affecté comme mécanicien de Nungesser.
Pour continuer mes recherches, je jette un œil dans la « Guerre Aérienne Illustré » après la date du 9 octobre 1917.
Le N° 50 du 25 octobre présente sur sa première page, pleine page, une photo du « couple » Pochon Nungesser.
Pour annoncer l’accident de l’As et le décès de Pochon ?
Non, pas du tout ! La légende annonce qu’après la mort de Guynemer, le titre d’AS des AS revient à Nungesser et ses 30 victoires. Point d’allusions à l’accident et à l’état du pilote ni au décès de Pochon.
En même temps, je pense qu’il n’était pas utile de prévenir de l’indisponibilité de Nungesser.
Le N° 52 en page 823 dans la rubrique « Entre nous » on peu lire :
« Le lieutenant Nungesser est presque rétabli de l’accident d’automobile dont il fut victime et au cours duquel son fidèle mécanicien Pauchon trouva la mort ».
Finalement, on a suffisamment de grands pilotes, et que l’ennemi sache que notre As des As n’est plus au front ne semble pas être un problème pour la censure.
Bon ! Pauchon ou Pochon semble bel et bien mort ce 9 octobre 1917.
4 ème et dernière Question :
Quelle mouche à piquée Camsat – Langevin à faire le récit de cet accident ?
Si vous avez une, ou plusieurs réponses à me proposer, soyez en déjà remercié.
Bon maintenant j’y retourne, j’ai un livre à finir.
J’y pense, les réponses sont peut être dans la fin du livre !
Bon sang ! Je me dépêche…
Cordialement
Dominique
PS : merci de m’avoir lu jusqu’à la fin.
Dans le cadre de mes recherches sur le Sergent Sauvage, As le la N65, je viens de commencer la lecture d’un livre acquis récemment : Le Hussard de la « Mors » de C. Camsat.
Au vu de mes lectures précédentes, Camsat me semble être un pseudonyme du capitaine Langevin auteur de « Nungesser » -Energie française- cela reste à vérifier. Mais ce n’est pas pour cela que je fais appel à connaissances.
Comme je vous le disais, je viens de débuter la lecture de ce livre.
Les trois premières pages font le récit d’un accident d’avion sur le champ d’aviation d’Issy les Moulineaux « où le calme de la paix avait succédé au puissant et convulsif effort de guerre », nous sommes donc après guerre.
L’auteur décrit l’accident, puis ce que découvrent les mécanos en cherchant les deux occupants. « fiévreusement, les mécanos soulèvent les ailes…….émergèrent les cadavres des deux aviateurs. De vingt poitrines alors sortit le même cri douloureux :
- C’est Pochon, le mécano de Nungesser. »
ON M’AURAIT DONC MENTIS PENDANT DES ANNEES !
Pour moi, comme pour vous, je le suppose, Roger Pochon est mort, au volant, dans l’accident de voiture, d’où Nungesser à été relevé grièvement blessé, le 9 octobre 1917. C’est ce que l’on peut lire partout, partout, partout …
Je continu la lecture ! Une quinzaine de page nous raconte Pochon et sa relation avec Nungesser. Page 17, retour au récit de l’accident :
« Tout à coup, une puissante auto, venant du coté des ateliers Nieuport…….elle stoppa violemment. Son conducteur sauta à terre……salua, puis levant le bras gauche, le visage révulsé ………il sombra dans la douleur…….C’était Nungesser »
M….ALORS ! ON M’A REELLEMENT TROMPE PENDANT TOUTES CES ANNEES !
Ni une ni deux, je saute sur le clavier et interroge MdH.
Je commence par le fichier des « Morts pour la France » et je trouve POCHON Roger Octave né le 13 avril 1893 à Provins en Seine et Marne. La fiche m’indique à « Genre de mort » : accident en service commandé le 9 octobre 1917.
Cela correspond à la date (connue de tout le monde) de l’accident de voiture qui lui fut fatal. Ce déplacement, parfois présenté comme un allé sur Paris, est plus souvent présenté comme un retour de nuit de fête à la Capitale.
1 ère Question :Si cette version (nuit de fête) est d’après vous la vérité, comment est-il possible qu’officiellement on qualifie cet accident d’ « accident en service commandé » ?
Maintenant, à bien regarder la fiche, on distingue sans mal deux types d’écriture.
La première, la plus lisible et la plus foncée, est celle qui donne la date du 9 octobre 1917.
La deuxième écriture, celle qui à renseignée la ligne « genre de mort », date, vraisemblablement du début des années vingt. C’est cette même écriture qui à inscrit en bas de fiche « 24 mai 1920 Lunéville et 4 avril 1921 Lunéville (Meurthe et Moselle) » à l’emplacement des jugements et transcription à l’état civil. Ces mentions sont d’ailleurs en partie barrées : pourquoi ?
Si vous avez une réponse, cela m’intéresse pour les recherches.
2 ème Question :
Si ces dates correspondent à un jugement suivi d’une transcription, pourquoi un jugement ?
Les conditions dans lesquelles Pochon a disparu sont connues. Il ne fait pas partis des « portés disparus » où là, un jugement est nécessaire pour officialiser le statut de mort, et ainsi débloquer les pensions.
Le jugement aurai-t-il pu servir à donner un « Genre de mort » plus convenable pour obtenir le statut de Mort pour la France, MplF et par la même assurer une pension à une veuve de guerre, je m’interroge !
3 ème Question :
Pochon était-il marié ?
Pour tenter de répondre à cette question, j’interroge les fiches du « personnels de l’Aéronautique Militaire ». Le listing propose deux noms. J’y trouve un Pochon Roger- sans le prénom Octave- ayant comme date de naissance le 8 juin 1898.
Bon ! Ca ne colle pas avec la première fiche qui, elle, donne le 13 avril 1893. SUPER !!!
Je clique sur le nom, et la fiche m’apparait.
Mince ! Il s’agit d’une de ces fiches quadrillées, qui, bien que donnant des infos sur le parcours militaire, ne donne rien sur l’état civil.
Je ne sais donc toujours pas si Pochon était marié. Une chose est sûre, c’est bien la fiche du Pochon Roger mécanicien de Nungesser.
La date de naissance proposée par le listing – rien d’inscrit sur la fiche- est très certainement erronée. Avec cette date, Pochon aurait été de la classe 18 et n’aurait pas 17 ans à la date du 7avril 1915, date où il fut affecté comme mécanicien de Nungesser.
Pour continuer mes recherches, je jette un œil dans la « Guerre Aérienne Illustré » après la date du 9 octobre 1917.
Le N° 50 du 25 octobre présente sur sa première page, pleine page, une photo du « couple » Pochon Nungesser.
Pour annoncer l’accident de l’As et le décès de Pochon ?
Non, pas du tout ! La légende annonce qu’après la mort de Guynemer, le titre d’AS des AS revient à Nungesser et ses 30 victoires. Point d’allusions à l’accident et à l’état du pilote ni au décès de Pochon.
En même temps, je pense qu’il n’était pas utile de prévenir de l’indisponibilité de Nungesser.
Le N° 52 en page 823 dans la rubrique « Entre nous » on peu lire :
« Le lieutenant Nungesser est presque rétabli de l’accident d’automobile dont il fut victime et au cours duquel son fidèle mécanicien Pauchon trouva la mort ».
Finalement, on a suffisamment de grands pilotes, et que l’ennemi sache que notre As des As n’est plus au front ne semble pas être un problème pour la censure.
Bon ! Pauchon ou Pochon semble bel et bien mort ce 9 octobre 1917.
4 ème et dernière Question :
Quelle mouche à piquée Camsat – Langevin à faire le récit de cet accident ?
Si vous avez une, ou plusieurs réponses à me proposer, soyez en déjà remercié.
Bon maintenant j’y retourne, j’ai un livre à finir.
J’y pense, les réponses sont peut être dans la fin du livre !
Bon sang ! Je me dépêche…
Cordialement
Dominique
PS : merci de m’avoir lu jusqu’à la fin.