Re: DE JEAUFFREAU DE LAGERIE - Capitaine observateur
Publié : ven. avr. 09, 2010 5:47 pm
Bonjour à tous.
Sa notice dans le "Livre d'or du Collège SFX de VANNES" :
DE JEAUFFREAU DE LAGERIE Marie-Joseph Charles Bertrand
Capitaine-observateur à l'escadrille A.R.S.
Chevalier de la Légion d’honneur. Croix de guerre
Né le 2 août 1889, à la POSONNIERE (Maine-et-Loire) ; élève à Saint François-Xavier - cours de marine - 1904-1906 ; à Saint-Cyr (1911-1913). Sorti de Saint-Cyr, il comptait, au moment de la mobilisation, au 137e d’infanterie avec lequel il fit les débuts de la campagne.
Blessé à la FERE-CHAMPENOISE, il retourna bientôt au front et prit part à toutes les attaques de l’Artois, de Champagne et de VERDUN, comme commandant une Compagnie de mitrailleuses du 93e.
Il reçut la citation ci-après à l’ordre de la division:
« Officier d’une intelligence et d’une valeur professionnelle très élevées, au front depuis le début de la campagne, a commandé et organisé une compagnie de mitrailleuses dont il a fait une excellente unité. Appelé par son chef de bataillon à remplir, pendant la période du 1er au 8 décembre 1916, en plus de son commandement de compagnie, des missions d’observation et de liaison particulièrement dangereuses et pénibles, s’en est acquitté avec une adresse, un dévouement et une énergie au-dessus de tout éloge ».
Il devait trouver dans l’aviation la fin de sa glorieuse carrière. Il y occupa le poste d’observateur divisionnaire. Là encore il se distingua parmi les plus hardis et obtint deux belles citations.
Ordre de l’armée :
« Brillant observateur, d’une bravoure exceptionnelle. A accompli avec beaucoup de succès pendant les attaques d’octobre 1917, de nombreuses reconnaissances photographiques difficiles.
Le 21 octobre, attaqué, au cours d’une mission, par cinq avions ennemis, a bravement accepté le combat, et a réussi à abattre un de ses adversaires devant nos lignes ».
Ordre de l’armée :
« Officier d’un très grand mérite, d’un dévouement et d’une bravoure extraordinaires, a trouvé, le 27 octobre, une mort glorieuse à la suite d’un âpre combat livré à plusieurs avions ennemis qu’il avait résolument attaqués ».
Ce vaillant officier était fils du Colonel DE JEAUFFREAU DE LAGERIE , officier de la Légion d’honneur, commandant le 21e Chasseurs.
Déjà, un de ses frères, l’aîné, Roland, Sergent au 150e d’infanterie était tombé pour la France en août 1914 au combat de Sainte-Barbe en Lorraine ; deux autres étaient encore au front, Jean, Maréchal-des-logis dans l’artillerie d’assaut, décoré de la Croix de guerre et François, pilote-aviateur, également décoré de la Croix de guerre.
Bertrand DE LAGERIE qui aimait beaucoup son frère Roland, disait à sa famille : « Pourquoi lui ? C’était à moi de payer pour la famille, puisque j’ai l’honneur d’être officier ».
Il avait perdu sa jeune femme quelques jours après la naissance d’une petite fille et s’était incliné, devant la volonté divine, avec une soumission admirable.
La France a lieu d’être fière d’avoir possédé de tels défenseurs. La génération qui les suit se devra de conserver toujours sous ses yeux d’aussi nobles exemples.
(p.193 & 194 - « Le Collège Saint François-Xavier de Vannes au champ d’honneur - 1914-1918 » - G.Beauchêne éditeur Paris - 1923)
===============
Cordialement
Jean-Yves
Sa notice dans le "Livre d'or du Collège SFX de VANNES" :
DE JEAUFFREAU DE LAGERIE Marie-Joseph Charles Bertrand
Capitaine-observateur à l'escadrille A.R.S.
Chevalier de la Légion d’honneur. Croix de guerre
Né le 2 août 1889, à la POSONNIERE (Maine-et-Loire) ; élève à Saint François-Xavier - cours de marine - 1904-1906 ; à Saint-Cyr (1911-1913). Sorti de Saint-Cyr, il comptait, au moment de la mobilisation, au 137e d’infanterie avec lequel il fit les débuts de la campagne.
Blessé à la FERE-CHAMPENOISE, il retourna bientôt au front et prit part à toutes les attaques de l’Artois, de Champagne et de VERDUN, comme commandant une Compagnie de mitrailleuses du 93e.
Il reçut la citation ci-après à l’ordre de la division:
« Officier d’une intelligence et d’une valeur professionnelle très élevées, au front depuis le début de la campagne, a commandé et organisé une compagnie de mitrailleuses dont il a fait une excellente unité. Appelé par son chef de bataillon à remplir, pendant la période du 1er au 8 décembre 1916, en plus de son commandement de compagnie, des missions d’observation et de liaison particulièrement dangereuses et pénibles, s’en est acquitté avec une adresse, un dévouement et une énergie au-dessus de tout éloge ».
Il devait trouver dans l’aviation la fin de sa glorieuse carrière. Il y occupa le poste d’observateur divisionnaire. Là encore il se distingua parmi les plus hardis et obtint deux belles citations.
Ordre de l’armée :
« Brillant observateur, d’une bravoure exceptionnelle. A accompli avec beaucoup de succès pendant les attaques d’octobre 1917, de nombreuses reconnaissances photographiques difficiles.
Le 21 octobre, attaqué, au cours d’une mission, par cinq avions ennemis, a bravement accepté le combat, et a réussi à abattre un de ses adversaires devant nos lignes ».
Ordre de l’armée :
« Officier d’un très grand mérite, d’un dévouement et d’une bravoure extraordinaires, a trouvé, le 27 octobre, une mort glorieuse à la suite d’un âpre combat livré à plusieurs avions ennemis qu’il avait résolument attaqués ».
Ce vaillant officier était fils du Colonel DE JEAUFFREAU DE LAGERIE , officier de la Légion d’honneur, commandant le 21e Chasseurs.
Déjà, un de ses frères, l’aîné, Roland, Sergent au 150e d’infanterie était tombé pour la France en août 1914 au combat de Sainte-Barbe en Lorraine ; deux autres étaient encore au front, Jean, Maréchal-des-logis dans l’artillerie d’assaut, décoré de la Croix de guerre et François, pilote-aviateur, également décoré de la Croix de guerre.
Bertrand DE LAGERIE qui aimait beaucoup son frère Roland, disait à sa famille : « Pourquoi lui ? C’était à moi de payer pour la famille, puisque j’ai l’honneur d’être officier ».
Il avait perdu sa jeune femme quelques jours après la naissance d’une petite fille et s’était incliné, devant la volonté divine, avec une soumission admirable.
La France a lieu d’être fière d’avoir possédé de tels défenseurs. La génération qui les suit se devra de conserver toujours sous ses yeux d’aussi nobles exemples.
(p.193 & 194 - « Le Collège Saint François-Xavier de Vannes au champ d’honneur - 1914-1918 » - G.Beauchêne éditeur Paris - 1923)
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Cordialement
Jean-Yves