Députés morts au champ d'honneur

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bruno17
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Re: Députés morts au champ d'honneur

Message par bruno17 »

Bonsoir,
Une "Marie-Louise": Mousse Le Moyec- Arsenal Lorient, 1922.
La plaque funéraire du jeune Le Moyec, apposée sur la tombe de ses parents, au cimetière de La Rochelle.
Image

LE MOYEC Maurice - Mousse.
Citation : Mousse, 14 ans. Tué au cours d'une attaque de sous-marin en faisant vaillamment son devoir, le 1er octobre 1916.
[Le 30.09.1916, cargo Irma, vapeur de 844 tx, à 25 milles sud du feu de Wolfrock, coulé au canon par le sous-marin UB-38 (OL Erwin Wagner)].


Bruno BAVEREL - Romans: "La voiture de Vandier" - "Les aventures du lieutenant Maréchal" - "Le manuscrit de Magerøya ou le Tombeau des quatre ours" (Éditions des Indes Savantes)
larris
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Re: Députés morts au champ d'honneur

Message par larris »

Bonjour à tous

Ci-joint la bio du député
de ROHAN CHABOT Charles Marie Joseph Gabriel Henri Josselin, Prince du LÉON, duc de ROHAN, Comte du PORHOËT, Marquis de Folleville de Manancourt
né le 4/04/1879 à Paris 7éme
Maire de Josselin (56)
Conseiller Général, Député du Morbihan du 26/04/1914 au 13/07/1916
Matricule 06/3093 - Classe 1899
Recrutement Péronne - capitaine de cavalerie passe à sa demande au 4éme B.C.P
tué à l'ennemi à 2heures du matin le 13/07/1916 à 50mètres du calvaire à Hardecourt au Bois (80)
2 Citations Or A
Chevalier de la Légion d’Honneur
sur la plaque commémorative de l'église de Manacourt.
sur la plaque commémorative de l'église d'Hardecourt aux Bois rendant hommage aux soldats du 4éme B.C.P tués lors des combats d'Hardecourt aux Bois
sur le Monument aux Morts de Josselin (56)
Le duc de Rohan était le châtelain de Manancourt
Plaque commémorative rendant hommage au duc de Rohan située dans la chapelle commémorative de Rancourt -
bio sur le dico de l'assemblée Nationale 1889-1940)
inscrit sur le livre des Salons
inscrit sur le livre d'or de la Sabretache
inscrit sur la Plaque Commémorative de l’assemblée Nationale

Engagé volontaire au 6éme Dragons le 9 novembre 1898, fit la campagne de Chine en 1900 comme porte-fanion du Général Voyron, fut nommé adjudant en 1901 et passa dans la Réserve l’année suivante.
Lieutenant de Réserve, Membre de la chambre des Députés, il fut mobilisé sur sa demande et affecté le 31 août au 27éme Dragons, classé au 7éme Escadron employé à la défense du Camp retranché de Paris. Le 7éme Escadron part pour le front le 27 août à destination de Moussy-le-Neuf et fut détaché aux pelotons de sûreté en Seine-et-Marne et Seine-et-Oise. Le 10 Septembre à Lizy-le-Ourcq avec un Maréchal des Logis, le Lieutenant de Rohan exécuta une opération qui lui valut une citation à l’Ordre de la 2éme Armée le 14 Novembre « le 10 septembre étant en reconnaissance, s’est emparé d’une ambulance allemande où il trouva 5 médecins, 30 ou 40 infirmiers en armes, 200 à 250 blessés allemands, un capitaine d’infanterie et des blessés français et de nombreuses armes; a fait prisonniers environ 150 trainards allemands qui cherchaient à se mettre sous la protection de l’ambulance et, après les avoirs désarmés, a détruit leurs armes et leurs munitions. »
Le 18 septembre 1914, l’Escadron est dirigé sur le front du Nord ; il passa dans la Somme et l’Artois et revient cantonner dans l’Oise en janvier 1915 ; il opère ensuite dans la Somme, marchant avec le 13éme Corps d’Armé, puis le 14éme et la 2éme D.I
Promu Capitaine le 20 septembre 1915 et affecté au 4éme Escadron du 15éme Dragons, Rohan fit partie le 11 octobre du Régiment Mixte de Cavalerie (22éme Brigade) qu’il rejoignit à Thourotte et qui demeura dans la région d’Estrée Saint Denis, il demanda à passer dans l’Infanterie et reçut le commandement de la 4éme Cie du 4éme B.C.P, le 20 janvier 1916. Par l’Ordre de ce jour, la mutation fut ainsi annoncée au 15éme Dragons « Le Colonel tient à porter à la connaissance du Régiment le beau geste fait par le Capitaine Rohan Chabot ; mis en demeure de tirer au sort avec ses Lieutenants pour la désignation d’un Officier devant passer dans l’Infanterie comme Commandant de Cie, a refusé de se prêter à ce tirage, estimant qu’à lui seul revenait cet honneur périlleux »
Lorsque le Capitaine Rohan Chabot rejoignit le 4éme B.C.P était à Ceintrey, il quitta la Lorraine au mois de février pour la défense de Verdun et occupa les tranchées à Vaux, le 23. Au combat de Douaumont le 27, le Capitaine Rohan Chabot fut légèrement blessé. Enseveli quelques jours après sous un éboulement produit par l’éclatement d’un projectile ennemi, il fut relevé ayant une rupture du tympan et perdant le sang par une oreille. On l’évacua sur Paris le 1er mars et le 18 était nommé Chevalier de la Légion d’Honneur :
« Courageux officier, déjà cité à l’Ordre de l’Armée pour un fait d’armes extrêmement brillant. Pendant tout le combat du 25 février 1916, s’est distingué par son allant et son esprit de décision. En particulier, a pris l’initiative d’une contre-attaque énergique qui a eu les plus heureux résultats. A eu une superbe attitude au feu pendant les rudes journées des 25, 26, 27 février. Blessé légèrement le 27 au soir, a refusé de se laisser » évacuer.
Le Capitaine Rohan Chabot repartit pour le front le 24 Avril, retrouva sa Compagnie à Hautvillers-Ouville, où elle demeura jusqu’à la fin Juin. Elle bivouaqua au campa des Anglais au au-dessus de Chinilly du 3 au 7 juillet, et le 10 elle prenait les tranchées devant Hardecourt. Le 13 Juillet à deux du matin, à 50 mètres du calvaire d’Hardecourt, au cours d’une reconnaissance qu’il exécutait seul avec son ordonnance, il fut vu par l’ennemi, visé par une décharge de mitrailleuses, et atteint de plusieurs balles, il fut tué net ;
« citation à l’Ordre de la 6éme Armée : Soldat merveilleux aimé de tous par son profond mépris du danger, son audace chevaleresque, ses belles qualités d’entraîneur d’hommes. Officier de cavalerie passé sur sa demande au 4éme B.C.P, décoré de la Légion d’Honneur pour sa magnifique conduite lors des attaques de Verdun où il fut blessé. Revenu au front à peine guéri, a été frappé mortellement le 13 Juillet à quelques mètres des tranchées allemandes, alors qu’il effectuait une reconnaissance très périlleuse en vue d’une opération qu’il était appelé à conduire ». Source : Le livre d’Or de la Sabretache.

Lors d’un combat d’Artillerie, son château de Manancourt éloigné d’Hardicourt au Bois de 7 Kms à vol d’oiseau fut détruit sous ses yeux.

Dés l’année 1919 Neuf cargos de type « Marie Louise » construits dans les ports de Lorient, Brest et Cherbourg reçoivent les noms des Neuf Députés Morts au Champ d’Honneur (source Rio Jean Yves

http://www.lesmortspourlafrance80.fr/et ... icourt.htm

Cdt

Jacques Fouré
rslc55
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Re: Députés morts au champ d'honneur

Message par rslc55 »

Bonjour

Je signale également le monument du soldat du droit à Douaumont dédié à André Thomé, député maire de Rambouillet. Tué le 10 mars 1916 à Marre près de Verdun. Sa fille par la suite fera une belle carrière politique.

Salutations

Pierre

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armand
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Re: Députés morts au champ d'honneur

Message par armand »

Trouvée par hasard : une page du site de l'Assemblée nationale sur les députés morts pour la France, avec une image et une biographie pour chaque.
http://www.assemblee-nationale.fr/histo ... guerre.asp
Bonjour Arnaud
Merci pour le lien. D'autant qu'il y a une erreur de date pour NOTRE député du 132e RI, Frederic Chevillon, mort le 21 fevrier aux Eparges et non le 12 juillet. J'écris de suite
Cdt
Armand

POST EDIT : La correction a éte faite ce jour
Sur les traces du 132ème RI " Un contre Huit " et du 294ème RI (le "29-4")
tiphaine
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Re: Députés morts au champ d'honneur

Message par tiphaine »

Il s'agit de mon grand-oncle, le frère de mon grand-père.
Je suis à la recherche de renseignements le concernant. Si vous avez des renseignements, n'hésitez pas.
En effet, sa plaque se trouve sur la tombe de ses parents à La Rochelle.

tiphaine
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Re: Députés morts au champ d'honneur

Message par tiphaine »

Il s'agit de mon grand-oncle, le frère de mon grand-père.
Je suis à la recherche de renseignements le concernant. Si vous avez des renseignements, n'hésitez pas.
En effet, sa plaque se trouve sur la tombe de ses parents à La Rochelle.
Je parlais du mousse MAURICE LE MOYEC.
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bruno17
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Re: Députés morts au champ d'honneur

Message par bruno17 »


Bonjour,

Ne pas oublier dans la liste le conseiller Henri Collignon tué à Vauquois le 15 mars 1915.
Croix d'officier de la L.H., ancien préfet, secrétaire général de la présidence de la République, conseiller d'État, s'engage à 58 ans comme soldat de 2° classe au 46° RI, régiment de la Tour d'Auvergne, à la caserne de Reuilly à Paris. Ce "vieux soldat" partage avec les fantassins du 46° RI, les combats de la bataille des frontières, la retraite, l'offensive de la Marne ... Appelé familièrement par la troupe "le vieux", "le père Collignon", "le papa Collignon", il impose le respect. Tué en portant secours à un autre soldat, il repose au cimetière de la Maize parmi ses camarades du 46° RI

Je n'ose demander une liste des députés qui sont partis rejoindre leurs régiments ou qui se sont engagés en 1939.
Et encore moins, la probalité actuelle si la Nation avait encore besoin de ses fils. d'ailleurs quel député, serait à même de nous dire le nom de ses prédécesseurs ayant versé leur sang pour la Patrie.
Mais il est vrai qu'en 1914, cela faisait 40 ans que l'on parlait de patriotisme et qu'il était inculquait dès l'école.

Bonne journée
Et merci pour ces renseignements, les anciens avaient tout de même la foi ...
Numéro
Bonjour,
Le député Collignon, mort héroïquement au champ d’honneur.
Image

Un autre député: le député de la Gironde Jean Chaigne, lieutenant au 367ème RI, tué à l’ennemi le 5 avril 1915, au bois de Mort Mare.
Image
Bruno BAVEREL - Romans: "La voiture de Vandier" - "Les aventures du lieutenant Maréchal" - "Le manuscrit de Magerøya ou le Tombeau des quatre ours" (Éditions des Indes Savantes)
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pierret
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Re: Députés morts au champ d'honneur

Message par pierret »

Bonjour

Source : http://www.bvoltaire.fr/henrisaintamand ... eur,167450

5 avril 1915 : le député Chaigne tombe au champ d’honneur

La mort de Georges Chaigne porte à six, en ce mois d’avril 1915, le nombre de parlementaires tués à l’ennemi.

Petit-fils d’un instituteur, Georges Chaigne est le fils du député Jean Gabriel Chaigne, député de la Gironde entre 1902 et 1910, créateur du Cercle Gambetta en 1902 à La Réole. Georges Chaigne naît le 16 octobre 1887 dans la propriété familiale de Lamothe-Landerron. Il vit dès son enfance dans un milieu où les questions politiques et sociales sont sans cesse débattues. « Doué », « intelligent », « plein de vie et d’enthousiasme » selon ses proches, il fait d’excellentes études secondaires, notamment au lycée Victor-Duruy de Mont-de-Marsan, puis supérieures à la faculté de droit de Paris. Sa thèse de doctorat, « remarquable » aux dires de ses pairs, traite des élections à Rome. En 1905, il devient attaché au cabinet de Paul Doumer (1857-1932), président de la Chambre de 1905 à 1906 puis la poursuit en écrivant dans de nombreux journaux : Le Rappel, Parlement et Opinion….

Quelques semaines après sa défaite aux élections législatives de 1910, Gabriel Chaigne, père de Georges, décède subitement d’une crise cardiaque. Le fils reprend le flambeau. Le 10 novembre 1912, il est élu conseiller général de la Gironde (La Réole) et le 26 avril 1914, il se présente aux élections générales législatives. Il est élu député au premier tour de scrutin, dans le siège qu’occupait son père. Il défait le radical-socialiste Auguste Borderie (1861-1925) l’ancien adversaire familial et député sortant, par 7.721 voix contre 5.732, sur 14.155 votants.

Dans la lignée paternelle, Georges Chaigne s’inscrit dans le groupe des Républicains de gauche (centre gauche). Il siège, compte tenu de son jeune âge (27 ans), dans le bureau des « Benjamins », constitué par les plus jeunes élus de la Chambre, bureau qui, à chaque nouvelle législature, entoure le doyen d’âge. Quelques semaines après son installation à la Chambre, la guerre éclate.

Georges Chaigne part comme sous-lieutenant au sein du 367e régiment d’infanterie. Constitué en 1914, le 367e RI est le régiment de réserve du 167e RI. Georges Chaigne part se battre sous les ordres du général Dubail (1851-1934) qui commande la 1ère armée et fait face au XVe corps d’armée prussien et à la VIe armée impériale. Les combats sont durs et sanglants. Tandis que le 168e RI attaque Mamey (Meurthe-et-Moselle), le 367e RI s’empare du plateau de Lironville. La bataille, trois jours durant (21 ,22 et 23 septembre 1914), tue environ 5.000 soldats français et détruit complètement le village. George Chaigne est blessé au cours de ces combats.

Promu lieutenant sur le champ de bataille, à la suite de cette blessure, il revient en décembre 1914 à Paris pour remplir son mandat de député. Il y croise son ami Georges Clemenceau. Puis il repart bientôt pour le front et se voit confier le commandement d’une section de mitrailleuses. « Le jour de son départ, écrit un de ses amis journalistes, il ne cachait pas sa confiance dans le succès de nos armes, il ne dissimulait pas sa joie d’aller retrouver ses camarades au front. »

Son frère Jacques, récemment mobilisé, obtient d’être versé à la section de mitrailleuses que commande le jeune député. Il est à ses côtés lorsque ce dernier tombe, à l’aube du 5 avril 1915, au bois de Mort-Mare, dans l’Argonne.

La mort de Georges Chaigne porte à six, en ce mois d’avril 1915, le nombre de parlementaires tués à l’ennemi. Il est le 5e député et le plus jeune d’entre eux à disparaître. Il n’a que 27 ans. La mort de Georges Chaigne sonne aussi le glas de l’influence familiale dans le milieu politique. Son frère Jacques est l’éternel candidat malheureux, battu six fois en Gironde pendant l’entre-deux-guerres. Georges Chaigne est inhumé dans son village de Lamothe-Landerron.

Cordialement

Jean-Louis
133° RI "Les Lions du Bugey"
"Pas s'en faire, pas s'en fichtre .... Le Lion atteint toujours sa proie"
alain13
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Re: Députés morts au champ d'honneur

Message par alain13 »

Bonjour,

Une photo d'Abel Ferry au 166ème RI, avec sa femme Hélène infirmière à l'Hôpital Buvignier à Verdun.


Image

Dans ses "CARNETS SECRETS", il n'est pas fait allusion à un passage au 133ème RI.

Cordialement,
alain
Rutilius
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Députés morts au champ d'honneur.

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,


Frédéric Désiré Antonin Joseph CHEVILLON


CHEVILLON (F.-D.-A.-J.) -Portrait - .jpg
CHEVILLON (F.-D.-A.-J.) -Portrait - .jpg (50.18 Kio) Consulté 493 fois

Biographie

(Source : Assemblée nationale)


« Dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 », publié sous la direction
de Jean Jolly, archiviste de l’Assemblée nationale, Presses universitaires de France, Paris.


Né le 12 janvier 1879 à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort au Champ d’honneur, le 21 février 1915 aux Éparges (Meuse).

Fils de Joseph Chevillon (1849~1910), député des Bouches-du-Rhône de 1885 à 1889 et de 1893 à 1902, Frédéric Chevillon était administrateur des services civils en Indochine, puis chef de cabinet de M. Delcassé, Ministre de la Marine.

Ses contacts avec d’éminents hommes politiques l’amenèrent à se présenter dans la 4e circonscription de Marseille à l’élection partielle du 21 juillet 1912 qui avait pour but de remplacer M. Henri Brisson, mort le 14 avril précédent. Sans doute était-il mû également par le désir de retrouver le siège que son père, Joseph Chevillon, avait abandonné en 1902 à son ami Brisson pour assurer la réélection de ce dernier. Frédéric Chevillon fut élu au deuxième tour de scrutin, par 4.455 voix contre 4.263 à M. Lévy et 602 à M. Artaud, sur 9.602 votants.

Inscrit au groupe de la Gauche radicale, il appartint à diverses commissions, notamment à celle de la marine. Il se fit entendre au cours de la discussion : du budget de l'agriculture de l’exercice 1913, au sujet des travaux hydrauliques et d’améliorations agricoles (1912) et du projet de loi relatif aux retraites des agents des chemins de fer secondaires d’intérêt général, des chemins de fer d’intérêt local et des tram-ways (1913). Au début de la session ordinaire de 1914, il fut élu secrétaire de la Chambre pour le rester jusqu’à la fin de la législature et intervint au sujet de la prison de Marseille au cours de la discussion du budget des services pénitentiaires (1914).

Réélu aux élections générales du 26 avril 1914, au premier tour de scrutin, par 7.553 voix contre 3.892 à M. Maurel, sur 12.352 votants, il retrouva son siège de secrétaire de la Chambre qu’il conserva jusqu’à sa mort et entra à la Commission des Douanes et à celle des Postes et télégraphes. Il déposa une proposition de loi sur la transformation de l’École de plein exercice de médecine et de pharmacie de Marseille en Faculté mixte de médecine et de pharmacie, pourvue d’un enseignement colonial complet.

Mais quelques semaines plus tard, survint la Première Guerre mondiale, et il partit comme simple soldat. Dès les premiers jours, avec trois camarades, il reconnaît un village ennemi à 6 kilomètres de nos lignes. Il est nommé caporal et cité à l’ordre du jour. Promu sous-officier, puis officier, il est cité encore mais cette fois à l’ordre du jour de l’armée et proposé pour la croix de la Légion d’honneur : « Très belle attitude au feu, dit le Journal officiel, a fait preuve d'une bravoure, d'un calme et d'un sang-froid indiscutables. » Après un court séjour à Paris, il repartit retrouver ses compagnons d’arme Abrami et Maginot. Il était sous-lieutenant au 132e Régiment d’infanterie. Engagé en Argonne, dans une région réputée dangereuse, il tomba glorieusement aux Éparges, le 12 juillet 1915 ; il n’avait que 36 ans.

La presse de l’époque (Le Matin, Le Journal, L'Éclair, Le Radical, Le Petit Parisien, L’Écho de Paris, Le Gaulois, Le Figaro, etc.) rendit unanimement hommage au quatrième député français tombé au Champ d’honneur, et le Président Paul Deschanel, à la séance du 25 février 1915, prononça l’éloge funèbre du dis-paru : « Ainsi, notre Parlement répond à ses détracteurs en immolant ses jeunes espoirs au salut de la France et en opposant sa sagesse aux atteintes qui pourraient menacer l’unité morale de la nation. Je dé-pose sur la tombe du père, qui fut longtemps notre collègue et notre ami, le laurier du fils. Je salue sa famille et sa famille électorale. Elles le pleurent avec nous, mais elles peuvent dire comme le vieil Horace : " La gloire de leur mort m’a payé de leur perte." Oui, cette guerre nous a appris à voir autrement la mort. Sacrifiée à la justice, la vie humaine est, comme elle, supérieure aux choses éphémères, elle par-ticipe de l’éternel et de l’infini. »

Comme son père, Frédéric Chevillon était maire d’Allauch (Bouches-du-Rhône).

**********

En 1920, son nom fut donné à un cargo construit en 1918 par la Kibi Shipping Co., d’Osaka (Japon), acquis la même année par l’État français, puis intégré à sa flotte jusqu'en 1922.


DÉPUTÉ-FRÉDÉRIC-CHEVILLON – Cargo – I –  .jpg
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Sur l’histoire de ce bâtiment, V. ici —˃ viewtopic.php?p=562831#p562831
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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