Re: Un avion Français abattu par des soldats Français en septembre 1914
Publié : dim. nov. 15, 2009 7:46 pm
Bonsoir à tous,
Je voudrais votre avis sur ce récit d'un soldat du 119e RI, souvenir écrit en 1960 mais que l'auteur situe le 5 septembre 1914 sur le front de la 5e armée en retraite (surement aux environs d'Esternay dans la Marne).
En attendant, nous suivons une petite route zigzaguant à travers une vaste plain. Au loin devant nous, la colonne s’étire péniblement le long de la route et de nombreux trainards coupent à travers champs pour regagner leur unité. Notre section en assez bon ordre, leur emboite le pas pour les ramasser.
C’est alors qu’un aéroplane –un « avion », comme on dit quelque fois-passe à 2 ou 300 mètres au dessus de nous. Français ou Allemand ? On ne distingue pas si c’est une cocarde ou une croix. Mais des soldats isolés, devant nous, s’arrêtent et tirent en l’air, exactement comme des chasseurs en plaine font le coup de feu sur un pigeon ou une perdrix. L’avion cependant continue vers le Sud et disparait derrière la première colline.
Quelques heures plus tard, alors que nous avons tous rejoint la colonne, nous passons devant un grand camion sur lequel des soldats installent le fuselage d’un avion dont les ailes ont été détachées. Devant l’appareil, un adjudant, le bras en écharpe, est au bord de la route. Nous le regardons, en passant, avec curiosité. Mais lui nous interpelle, sans aucune animosité :
« Oui ! regardez moi bien, bande de c.. ! Vous avez failli me tuer. Tâchez donc, une autre fois, de ne pas me prendre pour un boche. »
Le soir même paraitra un ordre interdisant formellement « le tir sur un aéroplane »
Auriez vous des informations sur ce fait ? Auriez vous une idée pour retrouver ce pilote ?
En vous souhaitant à tous une bonne soirée
Cordialement
Xavier [:xavier_76]
Je voudrais votre avis sur ce récit d'un soldat du 119e RI, souvenir écrit en 1960 mais que l'auteur situe le 5 septembre 1914 sur le front de la 5e armée en retraite (surement aux environs d'Esternay dans la Marne).
En attendant, nous suivons une petite route zigzaguant à travers une vaste plain. Au loin devant nous, la colonne s’étire péniblement le long de la route et de nombreux trainards coupent à travers champs pour regagner leur unité. Notre section en assez bon ordre, leur emboite le pas pour les ramasser.
C’est alors qu’un aéroplane –un « avion », comme on dit quelque fois-passe à 2 ou 300 mètres au dessus de nous. Français ou Allemand ? On ne distingue pas si c’est une cocarde ou une croix. Mais des soldats isolés, devant nous, s’arrêtent et tirent en l’air, exactement comme des chasseurs en plaine font le coup de feu sur un pigeon ou une perdrix. L’avion cependant continue vers le Sud et disparait derrière la première colline.
Quelques heures plus tard, alors que nous avons tous rejoint la colonne, nous passons devant un grand camion sur lequel des soldats installent le fuselage d’un avion dont les ailes ont été détachées. Devant l’appareil, un adjudant, le bras en écharpe, est au bord de la route. Nous le regardons, en passant, avec curiosité. Mais lui nous interpelle, sans aucune animosité :
« Oui ! regardez moi bien, bande de c.. ! Vous avez failli me tuer. Tâchez donc, une autre fois, de ne pas me prendre pour un boche. »
Le soir même paraitra un ordre interdisant formellement « le tir sur un aéroplane »
Auriez vous des informations sur ce fait ? Auriez vous une idée pour retrouver ce pilote ?
En vous souhaitant à tous une bonne soirée
Cordialement
Xavier [:xavier_76]