Re: Louis Capazza (aerostier)
Publié : mar. janv. 20, 2009 6:33 pm
Bonjour,
quelqu'un pourrait il m'éclairer sur l'aerostier louis Capazza, afin de savoir si il a joué un rôle durant la première guerre mondiale ?
ci jointes quelques infos générales ...
CAPAZZA Louis: (1862-1928)
Né à Bastia. Fonctionnaire des Ponts et Chaussées. Aéronaute. Avec l'ajaccien LIVRELLI, l crée le Gabizos, un ballon aérostatique. Après l'avoir fait évoluer au dessus de Bastia, en Septembre 1886, il fait, avec Alphonse Fondère, la traversée de Marseille à la marine de l'Alzelli, à Appiettu, en Novembre. Avec le Morning Post, un ballon anglais, il effectue la traversée de la Manche en 1910. Inventeur d'un parachute permettant des remontées. Candidat malheureux à la députation à Bastia, en 1910, sous l'étiquette de républicain indépendant. Rapporteur de l'Aéro-Club de France. Fondateur de l'aéroclub de Belgique. Vice-président de l'Association Française de Navigation Aérienne. Officier de la Légion d'honneur. Ami de clément Bayard avec qui il travailla dans les années 20.
Louis Capazza était né à Bastia le 17 janvier 1862 de Jules Capazza et de Elisabeth Giabbiconi.
Il fait ses études au lycée de cette ville avant d'entrer dans l'administration des Ponts et Chaussées. Avec la collaboration d'un camarade, P. Livrelli, il établit les plans d'un instrument de précision qui permet de supprimer lé calcul nécessaire aux courbes de raccordement sur le terrain. Cet ingénieux appareil retient l'attention de l'inspecteur général de l'administration, de passage à Bastia. Ce dernier permet aux deux jeunes inventeurs de se rendre à Paris, aux frais de l'Etat, pour mettre au point l'instrument. En 1883, l'appareil est terminé et présenté à l'Exposition du Travail au palais de l'Industrie. Il obtient la médaille d'or. Capazza a alors vingt et un ans. La même année, il entre au Service de la carte d'état-major pour étudier les problèmes relatifs à l'installation du réseau de chemin de fer de Corse.
Il cré bientôt son parachute-lest, expérimenté sur l'esplanade des Invalides et présenté à l'Académie des sciences par Marcellin Berthelot.
Entre 1883 et 1885, Capazza fait son apprentissage; il lit beaucoup, entre en contact avec le milieu aérostatique, rencontre les aéronautes célèbres du moment et sans doute participe à plusieurs ascensions comme passager au Polygone de Vincennes dès 1884. Ses recherches sont à la fois techniques et scientifiques: le ballon peut rendre de grands services dans l'observation, l'étude des fonds marins et des grands courants aériens.
On le retrouve en Corse en 1886 pour mettre en pratique les théories qu'il a établies au cours de ses recherches et, avec son ami Livrelli, il réalise, au-dessus de Bastia et d'Ajaccio, ses premières ascensions à bord de son propre ballon, le Gabizos.
Capazza s'est livré à de nombreuses expériences de mesures sur la composition de l'atmosphère pour apprendre à lire avec précision les courants aériens et la manière de s'en servir; mais comme il se veut surtout technicien de l'aéronautique, c'est à l'aspect technique des ballons qu'il se consacre.
Après cet exploit, Capazza continue ses recherches. Bien placé pour mesurer l'importance que présenterait un perfectionnement apporté au parachute, il met au point un nouveau dispositif dont il fait personnellement l'essai et qui est agréé par l'Académie des Sciences.
Avec ce « Sauveur aérien », il effectue en 1892 plus de quarante descentes pour démontrer la fiabilité de son invention.
Un jour, Capazza convie à l'usine à gaz de La Villette quelques personnes à une expérience pour le moins surprenante: il entend s'élever à 2000 mètres d'altitude, éventrer son ballon, puis redescendre avec son parachute. Il tient son engagement et atterrit sans difficultés dans un champ de blé à Drancy, ce qui lui vaut une nouvelle plaque commémorative.
De 1892 à 1898, Capazza séjourne en Belgique. Sans abandonner l'aérostation, il s'occupe d'affaires industrielles pour plusieurs sociétés et fait de nouvelles petites inventions. En 1907, l'ingénieur Adolphe Clément lui demande de venir travailler à Paris pour perfectionner son idée de lenticulaire. Il travaille alors dans les usines Bayard-Clément. C'est sur un modèle de la maison qu'en 1908 il survole Paris, effectuant un parcours de deux cents kilomètres en quatre heures cinquante minutes; la même année, il bat le record d'altitude en montant à 2000 mètres.
En 1910, il est le premier à effectuer la traversée de la Manche en ballon dirigeable. Parti de Moisson (Seine-et-Oise) le 26 octobre sur le Morning-Post dont il est l'ingénieur et le pilote, il atterrit en Angleterre au camp d'Aldershot.
L'Académie des sports lui décerne la médaille d'or.
On doit par ailleurs à ce grand précurseur du survol des mers les premières explorations de la haute atmosphère à l'aide de ballons-sondes, un système de balisage adopté dans toute l'Europe et des études sur les courants aériens de l'Atlantique.
Il accomplit au total plus de deux cents ascensions.
Les honneurs le récompensent. L' Aéro-club de France le désigne comme rapporteur de la commission des dirigeables.
Il devient vice-président de l'Association française de navigation aérienne et fondateur de l' Aéro-club de Belgique. En 1925, le grand prix de la ville de Paris réservé aux savants lui est décerné. Officier de la Légion d'honneur, vice-président de l'Association française de navigation aérienne, unanimement admiré comme une véritable figure chevaleresque.
C'est dans la capitale qu'il meurt le 28 décembre 1928 et il est inhumé dans un caveau de famille dans la forêt de Marly.
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olivier sartori
quelqu'un pourrait il m'éclairer sur l'aerostier louis Capazza, afin de savoir si il a joué un rôle durant la première guerre mondiale ?
ci jointes quelques infos générales ...
CAPAZZA Louis: (1862-1928)
Né à Bastia. Fonctionnaire des Ponts et Chaussées. Aéronaute. Avec l'ajaccien LIVRELLI, l crée le Gabizos, un ballon aérostatique. Après l'avoir fait évoluer au dessus de Bastia, en Septembre 1886, il fait, avec Alphonse Fondère, la traversée de Marseille à la marine de l'Alzelli, à Appiettu, en Novembre. Avec le Morning Post, un ballon anglais, il effectue la traversée de la Manche en 1910. Inventeur d'un parachute permettant des remontées. Candidat malheureux à la députation à Bastia, en 1910, sous l'étiquette de républicain indépendant. Rapporteur de l'Aéro-Club de France. Fondateur de l'aéroclub de Belgique. Vice-président de l'Association Française de Navigation Aérienne. Officier de la Légion d'honneur. Ami de clément Bayard avec qui il travailla dans les années 20.
Louis Capazza était né à Bastia le 17 janvier 1862 de Jules Capazza et de Elisabeth Giabbiconi.
Il fait ses études au lycée de cette ville avant d'entrer dans l'administration des Ponts et Chaussées. Avec la collaboration d'un camarade, P. Livrelli, il établit les plans d'un instrument de précision qui permet de supprimer lé calcul nécessaire aux courbes de raccordement sur le terrain. Cet ingénieux appareil retient l'attention de l'inspecteur général de l'administration, de passage à Bastia. Ce dernier permet aux deux jeunes inventeurs de se rendre à Paris, aux frais de l'Etat, pour mettre au point l'instrument. En 1883, l'appareil est terminé et présenté à l'Exposition du Travail au palais de l'Industrie. Il obtient la médaille d'or. Capazza a alors vingt et un ans. La même année, il entre au Service de la carte d'état-major pour étudier les problèmes relatifs à l'installation du réseau de chemin de fer de Corse.
Il cré bientôt son parachute-lest, expérimenté sur l'esplanade des Invalides et présenté à l'Académie des sciences par Marcellin Berthelot.
Entre 1883 et 1885, Capazza fait son apprentissage; il lit beaucoup, entre en contact avec le milieu aérostatique, rencontre les aéronautes célèbres du moment et sans doute participe à plusieurs ascensions comme passager au Polygone de Vincennes dès 1884. Ses recherches sont à la fois techniques et scientifiques: le ballon peut rendre de grands services dans l'observation, l'étude des fonds marins et des grands courants aériens.
On le retrouve en Corse en 1886 pour mettre en pratique les théories qu'il a établies au cours de ses recherches et, avec son ami Livrelli, il réalise, au-dessus de Bastia et d'Ajaccio, ses premières ascensions à bord de son propre ballon, le Gabizos.
Capazza s'est livré à de nombreuses expériences de mesures sur la composition de l'atmosphère pour apprendre à lire avec précision les courants aériens et la manière de s'en servir; mais comme il se veut surtout technicien de l'aéronautique, c'est à l'aspect technique des ballons qu'il se consacre.
Après cet exploit, Capazza continue ses recherches. Bien placé pour mesurer l'importance que présenterait un perfectionnement apporté au parachute, il met au point un nouveau dispositif dont il fait personnellement l'essai et qui est agréé par l'Académie des Sciences.
Avec ce « Sauveur aérien », il effectue en 1892 plus de quarante descentes pour démontrer la fiabilité de son invention.
Un jour, Capazza convie à l'usine à gaz de La Villette quelques personnes à une expérience pour le moins surprenante: il entend s'élever à 2000 mètres d'altitude, éventrer son ballon, puis redescendre avec son parachute. Il tient son engagement et atterrit sans difficultés dans un champ de blé à Drancy, ce qui lui vaut une nouvelle plaque commémorative.
De 1892 à 1898, Capazza séjourne en Belgique. Sans abandonner l'aérostation, il s'occupe d'affaires industrielles pour plusieurs sociétés et fait de nouvelles petites inventions. En 1907, l'ingénieur Adolphe Clément lui demande de venir travailler à Paris pour perfectionner son idée de lenticulaire. Il travaille alors dans les usines Bayard-Clément. C'est sur un modèle de la maison qu'en 1908 il survole Paris, effectuant un parcours de deux cents kilomètres en quatre heures cinquante minutes; la même année, il bat le record d'altitude en montant à 2000 mètres.
En 1910, il est le premier à effectuer la traversée de la Manche en ballon dirigeable. Parti de Moisson (Seine-et-Oise) le 26 octobre sur le Morning-Post dont il est l'ingénieur et le pilote, il atterrit en Angleterre au camp d'Aldershot.
L'Académie des sports lui décerne la médaille d'or.
On doit par ailleurs à ce grand précurseur du survol des mers les premières explorations de la haute atmosphère à l'aide de ballons-sondes, un système de balisage adopté dans toute l'Europe et des études sur les courants aériens de l'Atlantique.
Il accomplit au total plus de deux cents ascensions.
Les honneurs le récompensent. L' Aéro-club de France le désigne comme rapporteur de la commission des dirigeables.
Il devient vice-président de l'Association française de navigation aérienne et fondateur de l' Aéro-club de Belgique. En 1925, le grand prix de la ville de Paris réservé aux savants lui est décerné. Officier de la Légion d'honneur, vice-président de l'Association française de navigation aérienne, unanimement admiré comme une véritable figure chevaleresque.
C'est dans la capitale qu'il meurt le 28 décembre 1928 et il est inhumé dans un caveau de famille dans la forêt de Marly.
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olivier sartori