Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous,

Voici une question un peu idiote mais bon...

Un colonel dirige un régiment. Que fait un lieutenant-colonel ? Est-il attaché à un bataillon ?

Bien cordialement et merci pour ma question

Vincent

Bonjour Vincent,

Je crois avoir remarqué que le lieutenant-colonel, ou un chef d'escadron, était adjoint au colonel dans les régiments actifs. Il doit effectivement avoir des attributions qui lui sont propres et que quelqu'un viendra sans doute ici détailler (seconde le colonel, le remplace - temporairement - cas d'absence ou de mise hors de combat, etc...). En tous cas, il était affecté à l'E.-M. du régiment.

Sinon, je crois aussi avoir remarqué que les régiments de réserve étaient, à la mobilisation, commandés par les lieutenant-colonels.

Amicalement,

Stéphan

Bonsoir.
Ne faut-il pas faire la différence entre grade d'une part: LCl dans ce cas; et emploi, d'autre part: commandant en second ( sous-entendu du régiment )?
A plus tard.
J.Jacquet.

Bonjour à toutes et tous,

je ne sais s'il faut comparer les époques, mais en 1986, à la tête de mon régiment était un "lieutenant-colonel". Les militaires en diront plus.

Cordialement,
François

bonjour
il ne faut pas comparer les epoques. en 14 les regiments sont partis avec (le plus souvent...) un colonel comme chef de corps. Celui-ci avait un etat-major peu étoffé ( 1 ou plusieurs capitaines, les medecins etc...) et pratiquement jamais d adjoint du grade de lieut-col.
la preuve = chaque fois qu'un colon était tué ou blessé, il etait remplacé temporairement par le cdt de bataillon le plus ancien dans le grade. En fin de guerre, rares etaient les regiments commandés par un 5 galons . Comme l ecrit Genevoix c'etait un 5 galons d'or dont deux d'argent...
Ttes mes excuses aux cavaliers (galons d'argent...)
cdlt

Bonjour à tous,

Grade intermédiaire pour certains, grade final pour d'autres, les LCL se placent par dessus les commandants.
Pour ces derniers, récompensés à la fois pour leur expérience, leur valeur, il est logique de les trouver dans les états-majors quels qu'ils soient. En régiment, c'est surtout la place de commandant en second qu'ils occupent mais on les trouve également dans les services. En 14, chaque corps dérivant un régiment de réserve voire un régiment territorial, prélevait une partie de son encadrement d'active pour créer l'ossature de son corps de réserve (Il faut se rappeler qu'il y avait pénurie d'encadrement suite au passage au service à deux ans et à l'augmentation du nombre de bataillons et de groupes d'artillerie par la suite). Ces commandants en second étaient tout désignés pour prendre la tête de ces régiments pour renforcer la ressource en chefs de corps potentiels (Forcément limitée par l'âge des colonels retraités et par le nombre des appelés réservistes parvenus à ce rang). Par ailleurs, toujours pour une question de ressource en postes budgétaires, car là est la question, les temps de commandement de second niveau (Petites formations formant corps (Cas des services, des centres mobilisateurs, etc.) leurs sont confiés.

Pour les premiers, ce grade constitue un passage vers le grade de Colonel qui, après passage en état-major et temps de commandement accompli, est forcément le tremplin vers les étoiles selon le potentiel de l'individu. On les retrouve également dans le poste de commandant en second en prélude à un temps de commandement (Celui-ci jusqu'alors remplissait également le rôle de chef du bureau opération du régiment (Bien souvent cette fonction est aujourd'hui dissociée)) ainsi que dans les grands états-majors. Il faut savoir également que pour obtenir un képi orné de feuilles de chênes il vaut mieux être breveté donc avoir suivi les cours de l'école de guerre. Bien souvent cette formation a lieu en phase finale du grade de commandant et en phase initiale de celle de LCL.
Pour les temps de commandement, la règle voulait que les unités de combat soient commandées par un colonel si possible breveté. Pour les unités d'appui, la même règle est appliquée car le colonel ne dirige pas son régiment au combat (C'est son cdt en second) mais le commande depuis l'état major dont il est subordonné (Cas de l'artillerie où le colonel est le conseillé "appui feux" auprès du général). Je pense qu'en 14, cela devait être de même car les unités du génie, de l'artillerie voire de la cavalerie se dissociaient et plaçaient leurs compagnies, leurs goupes ou leurs escadrons pour emploi à différents niveaux.
Bien sûr on retrouve toutes sortes de variantes selon la ressource, les vacances de poste ou tout simplement l'attente du tableau d'avancement qui reste sur le plan quantitatif géré budgétairement.
Depuis 14, cela n'a guère évolué hors les règles d'avancement (Automatisme-choix) qui restent sujettes à des temps de commandement à durée variable selon l'époque (Ou à des temps de troupes dans certains cas faute de vacances de postes).
En espérant avoir répondu à votre question
Cordialement.

BONJOUR
pour illustrer votre question , voici un exemple concret:
le 02 septembre 1940 ,le 74 RI reconstitué au CM 32 DE EU (76) ,part en campagne ou encore une fois il s'illustra , avec à sa tête , le colonel commandant le régiment ,c'est a dire le lieutenant- colonel MAISSE.
AMICALEMENT
DOMINIQUE BOITEL

Bonjour Dominique,

Sans aller aussi loin et pour rester dans le cadre du forum, durant plusieurs années entre 1914 et 1918 le 74e fut commandé par le lieutenant-colonel Brenot, le colonel Schmidt ayant reçu, à Courgivaux, une balle qui lui troua les fesses derechef (comme si Dame Nature n'avait pas déjà prévu quelque chose à cet endroit )

Amicalement,

Stéphan

bonsoir Stéphan
et oui ! tu as parfaitement raison ! mais j'etais en pleine lecture de documents concernant la découverte du drapeau du 74 caché en 1940 et retrouvé depuis peu par hazard ; alors je me suis servi de cette époque ! et puis ,j'ai encore le cerveau endormi aprés une opération subie le 04.01.2005 ; ça ira mieux dans quelques temps.
amicalement
Dominique

Merci à tous pour ces informations.

Bien cordialement

Vincent