Forum PAGES 14-18

Bonjour,

Nous cherchons à nous documenter sur ce qui s'est passé dans les heures qui ont suivi l'armistice.
Comment se sont passés les premiers contacts entre français et allemands??
Quelqu'un aurait-il des lettres de poilus évoquant ces moments?

Merci d'avance

Bien cordialement

JLuc, Annie

Bonsoir

Un première approche:
http://11111918.canalblog.com/

Cordialement
Jérôme Charraud

Bonjour à tous, est ce qu'il existe le même blog mais consacré au premier jour de mobilisation ? Merci.

Laurent

Bonjour à tous,
Bonjour Laurent,

Très bonne idée que la vôtre ! Au cas où vous ne le connaîtriez pas, il y a ici un excellent article : http://terrain.revues.org/document1027.html

Bien cordialement,
Eric Mansuy

Salut Laurent,

Bonjour à tous, est ce qu'il existe le même blog mais consacré au premier jour de mobilisation ? Merci.

Il y a quelques mois, j'avais annoncé sur le forum du CRID que je souhaitais, après celui du 11 Novembre, en faire un autre sur le 2 Août...

http://www.crid1418.org/forum/viewtopic.php?p=1233#1233

Je pense m'y attaquer cet été, tout comme je ferai un grosse mise à jour de celui consacré au 11 Novembre.

Amicalement,

Stéphan

Merci à tous pour vos réponses

Cordialement

Annie, JLuc

L'idée, à l'identique du premier blog, serait de publier des lettres, des témoignages de ce premier jour de la déclaration de la guerre raconté par ceux qui vont partir au front.
Pour ma part je privilégerai les lettres des simples soldats et non pas des grands écrivains où l'on ressent parfois un patriotisme trop exacerbé...dans les quelques courriers que j'ai pu lire, on était loin de cette vague d'entouthiasme pour partir au combat.

Bravo Stephan !

Laurent

Bonjour,

Nous cherchons à nous documenter sur ce qui s'est passé dans les heures qui ont suivi l'armistice.
Comment se sont passés les premiers contacts entre français et allemands??
Quelqu'un aurait-il des lettres de poilus évoquant ces moments?

Merci d'avance

Bien cordialement

JLuc, Annie

Bonjour à tous
Petite anecdote qui a à voir avec la date :
Ce 11 novembre 1918, un jeune homme de 22 ans courait dans Paris, pour déposer son premier roman chez les académiciens du prix Goncourt.
Il s'étonnait d'être gêné par la foule qui envahissait les rues. Son Nom : Pierre Benoit. Son livre : Koenigsmark !
A bientôt. Henri

Bonjour,
Voici deux lettres écrites par mon père Georges Tardy. Il était en Belgique où l'accueil des jours suivants a été enthousiaste.
Il n'est entré en Allemagne que le 12 décembre pour venir à Aix la Chapelle dont il dit: "Naturellement pas de drapeaux et peu de monde dans les rues" Par la suite il ne dit presque rien sur ses contacts avec l'armée ou la population allemande.
Cordialement
Bruno

N°70 Ce 10 Nov 18 carte-lettre encre partie 12/11
Ma chère Maman
Je reçois assez bien vos lettres et suis heureux de vous savoir à peu près bien portants. D'ailleurs je suis prêt à partir en perme et si nous ne nous déplaçons pas, ce qui pourrait arriver, j'espère vers la fin de la semaine aller à Valence. Et j'espère bien que ce sera la dernière fois que j'irais en soldat car il y a toujours de bonnes nouvelles et la paix n'est qu'une question de jours. Le temps n'est pas très beau mais pour l'instant il ne pleut pas.
J'ai le ferme espoir de manger à Noël la dinde à la maison. Vous ne pouvez croire la joie que j'éprouve de me voir enfin en famille.
Au revoir ma chère Maman je vous embrasse bien fort ainsi que Papa et Mimi.
Votre fils
Georges

Le 11 novembre Georges Tardy avait écrit dans son carnet : "Le plus beau jour de ma vie"

Ce 12 Nov. carte-lettre encre partie 13-11
Ma chère Maman
Je viens de recevoir votre lettre du 8 et suis bien content de vous savoir à peu près guéris. Je comprends votre joie de savoir l'armistice signé. Pour nous c'était fou, à 11 heures du soir, lorsque on nous a appris la nouvelle, tout le monde s'est levé, on allumait des feux de joie, et ce n'était partout que fusées et feux de bengale. Hier j'ai été voir Fressinaud qui est à Ruysselede près de nous, nous avons assisté à une grand messe en musique épatante. On ne peut croire à notre bonheur, à la fin de la guerre, sain et sauf après 4 ans de souffrances. J'espère bientôt aller vous voir et n'aurais pas cette fois l'appréhension du retour.
Au revoir ma chère Maman je vous embrasse tous bien fort.
Votre fils.
Georges