Bonchamp, trois-mâts barque construit en 1902 (lancement le 10 mai), aux chantiers de la Loire à Saint-Nazaire
2193 tjb, 1948 tjn, 3000 tpl, 85,28 x 12,24 x 6,93 m.
armateur en 1902, Compagnie de navigation française à Nantes.
A son premier voyage, capitaine Pierre Halluite, fait Port Talbot (Grande-Bretagne) Iquique (Chili) en 95 jours, mais revient en 140 jours à Falmouth.
En 1904, transféré à la Société nouvelle d'armement.
En 1904, arrive de Limerick (irlande) à Wallaroo (Australie) en décembre 1904 et repart pour Falmouth avec du blé le 28 janvier 1905.
En 1905, capitaine Aubin Labee, après avoir touché Brest pour la prime à la navigation, escale à Hobart (Australie) le 7 novembre et repart le 10 pour Portland (Oregon).
En 1906, octobre, après son départ de Liverpool pour Sydney, capitaine Aubin Labee, connait un ripage de cargaison que l'équipage redresse. Arrivée à Sydney le 29 décembre 1906 et départ pour Queenstown (irlande) avec 26 449 sacs de blé.
En 1909, capitaine Aubin Labee, voyage de Cardiff (Grande-Bretagne), chargé de charbon pour Port Adélaïde (Australie), charge 8509 sacs de blé et complète son chargement à Port Wakefield (30500 sacs) et départ pour Falmouth le 7 avril 1909.
En 1912, indicatif HMNQ, immatriculé à Nantes, armateur, Société nouvelle d'armement, capitaine Julien Pierre Lebeau, né le 25 avril 1878 à Saint-Briac.
Lors de la campagne du 26 avril 1912 au 2 juin 1913, capitaine Lebeau, le novice Alphonse Gicquel, inscrit au Croisic, n° 862, né à La Turballe le 31 août 1894, dont c'était le lendemain de ses 18 ans, chute à la mer le 1er septembre à 18 h 30, depuis la vergue de grand cacatois. Malgré une bouée lancée et la mise à la mer du canot, il n'est pas retrouvé après deux heure et demi de recherche dans la nuit. Le navire était par 50° 40' sud et 66° 22' ouest, soit au large des Kerguelen, dans l'Océan indien, filant 10 noeuds, avec une mer houleuse et un vent de nord-ouest.
En 1913, capitaine Charles Boivin, voyage de Sharpness (Grande-Bretagne) à Newcastle (Australie), le 2 novembre et repart le 12 pour Sydney.
La guerre se passe sans encombre pour Bonchamp.
En janvier 1919, Bonchamp est à Dakar.
En 1919, capitaine Tranchant, voyage du Havre à Port Adélaïde (Australie) atteint le 7 décembre et retour vers Dunkerque le 22 janvier 1920 en passant par le cap de Bonne Espérance.
Fin février, le navire engagea et perdit plusieurs voiles. Il arriva finalement sous Belle-Ile le 11 juin, en 148 jours de mer.
En 1920, capitaine Rozier, il repart pour l'Australie, arrivant à Sydney le 29 novembre et repartant pour Nantes le 11 janvier 1921, par le cap Horn et arrive à Saint-Nazaire le 24 mai en 134 jours de mer.
Le 8 juillet 1921, conduit au canal de la Martinière pour désarmement.
Le 22 septembre 1925, quitte le canal, racheté par Marcel Potet pour des voyages de la Guyane et des Antilles.
En 1929-1930, il embarque le novice Albert Brenet (1903-2005), futur peintre de la Marine (1936), qui ramena de ce voyage, croquis, aquarelles et photos.
En 1930, indicatif ODML, immatriculé à Nantes, armateur Marcel Potet à Paris, capitaine Deschamps.
31 juillet 1931, mis en vente pour 30 000 francs. C'était alors le dernier grand voilier français en France.
8 avril 1932, remis en vente pour la même somme et vendu à la démolition, quittant Le Havre en remorque le 7 juin 1932 pour Bruges.
Source : Registre n° 84, Bureau Veritas 1912.
Registre n° 274, Bureau Veritas 1930.
Louis Lacroix, Les derniers grands voiliers français, Peyronnet, 1937.
Alan Villiers & Henri Picard, The bounty ships of France, PSL, 1972.
Patrick Ahern, French sailing ships at australian ports, arrivals and departures 1898-1925, Patrick Ahern, 2010.
Patrick Ahern, Full sail beyond the three capes, the french bounty ships in Australia, 1898-1925, Patrick Ahern, 2012.
Frederic Grellier, Trésors cap-horniers, O Large Editions 2010, photo Allan C. Green.
Comité patrimoine de Saint-Briac, Le cap Horn, une épopée briacine, Cristel éditions, 2011, page 75.
Cordialement.
