Forum PAGES 14-18

Bonsoir à tous,
Quelqu'un saurait-il en quoi consiste la "corvée de Saint-Nicolas" que des marins d'un croiseur ou croiseur cuirassé faisaient à terre à Brest?
Merci d'avance et bien cordialement.
Yves

Bonjour,

"La corvée de Saint-Nicolas" doit correspondre à du transport de munitions entreposées à la pyrotechnie de Saint-Nicolas, située à Kerhuon, sur la rive droite de l'Elorn et au fond de la rade de Brest, à bonne distance du port, pour des raisons évidentes de sécurité. Les munitions sont transportées par bugalets (chalands) remorqués jusqu'aux navires concernés, dans un sens ou dans l'autre.

Cordialement.

Un grand merci pour cette réponse si rapide!

Bonsoir à toutes et à tous,

Je pense que cette corvée allait chercher des munitions (ou s’entraîner à l'utilisation des munitions) à la pyrotechnie Saint Nicolas, nommé aujourd'hui Établissement Principal des Munitions (EPMU) de Bretagne.

l’Établissement principal des munitions de Bretagne est responsable des actions visant à assurer la disponibilité des munitions (et des matériels assimilés) nécessaire pour remplir les missions opérationnelles ainsi que les activités d’instruction et d’entrainement des unités géographiquement rattachées.

Source : Marine nationale.

Cordialement
Dominique

Bonjour,

"La "Pyro" à travers l'histoire.

L'établissement de Saint Nicolas existe depuis presqu une siècle. Les principale étapes, de l'origine à nos jours, sont les suivantes.
* en 1827, le ministre de la Marine avait prescrit de rechercher dans les environs de Brest un vaste emplacement donnant sur la rade afin d'y installer un chantier de construction pouvant contenir à la fois dix vaisseaux ou frégates. Le site de Saint Nicolas fut retenu et les terrains reconnus nécessaires furent achetés de gré à gré par l'administration dans le courant de l'année 1828. Ce projet ne fut jamais réalisé et la marine conserva une partie des terrains pour y installer un dépôt de poudre. La construction de ce dépôt nécessita de longues études qui durèrent de 1860 à 1868 et à la suite desquelles les travaux furent entrepris.
* en 1885, le dépôt de poudre comprenait déjà dix-huit bâtiments y compris logements et casernes, ainsi qu'un hall de marchandises relié à la voie ferrée par l'embranchement de Kergleuz.
* de 1900 à nos jours, la superficie de l'établissement s'est accrue de 65 hectares à la suite d'acquisitions ou d'expropriations…
Parallélement à l'intérieur de l'enceinte, de nombreuses constructions s'édifièrent afin d'accroitre les capacités de stockage et de répondre au développement des activités de l'établisseemnt dans le domaine des confections de munitions…
Durant la première guerre mondiale, l'effectif atteignit 7000 personnes pour les besoins de la Marine et de l'Armée de terre."

Source : Le Télégramme de Brest du 21 septembre 1971.

Cordialement.

Bonjour,

Source : R. Cosqueric, La pyrotechnie de Saint-Nicolas. Il y a 100 ans on y coulait les obus à la louche !
Aujourd'hui de ses ateliers sortent des missiles. Ouest-France du 28 décembre 1984.

Cordialement.

Bonjour,

Localisation : SHOM, 5316 P, De l'île d'Ouessant à la pointe de Penmarc'h, Abords de Brest, carte à jour au 1er janvier 1984.
Détail : IGN, 0417 est, Brest, Crozon, édition 1982.

Cordialement.

Merci à tous et bon week-end!