Re: AREZ Cie. Emile Marcesche
Publié : dim. avr. 10, 2016 10:01 am
Bonjour à tous,
AREZ
Vapeur construit en 1911 aux chantiers de la Loire à Nantes
957 tx JB Longueur 65 m Largeur 10,30 m 1 hélice
Armateur Emile Marcesche et Cie Lorient
Capitaine Henri BERTIC
Armé d’un canon de 95 mm matricule 82
Ce navire sera perdu le 11 Mai 1932 à 1 mille d’Ouessant alors qu’il effectuait une traversée Barry – Lorient avec un chargement de charbon.
Rencontre avec un sous-marin. Rapport de l’officier enquêteur
Le vapeur AREZ faisait route de Port Talbot sur Lorient et courait au S29E à 8 nœuds quand le 3 Décembre 1916 à 15h30 par 49°20 N et 09°00 Ouest Paris (nota : soit 06°40 W Greenwich) il a aperçu un cargo et un sous-marin qui canonnait ce dernier. La mer était grosse et hachée et la brise forte de NE. Le sous-marin a été vu à environ 3,5 milles sur tribord avant. Le bâtiment canonné était travers à la lame, ne gouvernant pas et ne faisant pas route. Il commençait à couler par l’arrière et avait été abandonné par son équipage . C’était un cargo assez vieux, d’environ 1500 tpl portant deux mâts assez élevés et une petite cheminée au milieu. Il ne portait ni pavillon ni flamme.
Quand AREZ a vu le sous-marin, son capitaine est venu en grand sur la gauche pour présenter l’arrière, a appelé aux postes de combat et a mis la machine en Avant Toute. Apercevant AREZ, le sous-marin a quitté sa première victime et s’est dirigé vers lui. Mais il a du apercevoir le canon de 95 dont il est équipé et a alors fait demi-tour. Il a recommencé à canonner l’autre navire, bien qu’il coulât.
Le sous-marin était trop éloigné pour qu’on pût l’atteindre de sorte que les canonniers n’ont pu se servir de leur pièce qui avait été chargée et dans laquelle le projectile est resté engagé. Chacun s’est rendu posément à son poste de combat et j’ai l’impression que le cas échéant chacun eût bien fait son devoir. Du reste, AREZ est commandé par un énergique marin.
En s’éloignant, AREZ a peu à peu perdu le sous-marin de vue et dès que la nuit a été bien tombée a repris sa route au S29E.
Le capitaine de ce vapeur n’a pu voir du sous-marin que le kiosque. La mer brisait sur ses formes. Il ne portait ni mât, ni périscope visible. Sa longueur est estimée à 60/70 m. Le blockhaus était important.
La suite de la navigation s’est déroulée sans encombre et AREZ est arrivé à Lorient le 4 Décembre.
Le sous-marin rencontré
La déposition du capitaine Bertic est fort intéressante car un seul navire a été coulé ce jour-là pratiquement à la position qu’il donne. C’est l’italien GIUSTIZIA, 1212 tx JB, dont on ne sait s’il a été coulé par :
- UC 19 de l’Oblt Alfred NITZSCHE, coulé le 6 Décembre suivant par une charge du destroyer HMS ARIEL
- UB 29 de l’Oblt Eric PLATSCH, coulé le 13 Décembre suivant par une charge du destroyer HMS LANDRAIL.
On ne possède donc pas les KTB de ces deux sous-marins qui n’ont pas regagné leurs bases.
La description du sous-marin donnée par les hommes d’AREZ qui ont assisté à ce combat (longueur d’environ 60 m) ferait penser plutôt à l’UC 19 (environ 50 m) car les types UBII étaient nettement plus courts (environ 40 m).
Cdlt
AREZ
Vapeur construit en 1911 aux chantiers de la Loire à Nantes
957 tx JB Longueur 65 m Largeur 10,30 m 1 hélice
Armateur Emile Marcesche et Cie Lorient
Capitaine Henri BERTIC
Armé d’un canon de 95 mm matricule 82
Ce navire sera perdu le 11 Mai 1932 à 1 mille d’Ouessant alors qu’il effectuait une traversée Barry – Lorient avec un chargement de charbon.
Rencontre avec un sous-marin. Rapport de l’officier enquêteur
Le vapeur AREZ faisait route de Port Talbot sur Lorient et courait au S29E à 8 nœuds quand le 3 Décembre 1916 à 15h30 par 49°20 N et 09°00 Ouest Paris (nota : soit 06°40 W Greenwich) il a aperçu un cargo et un sous-marin qui canonnait ce dernier. La mer était grosse et hachée et la brise forte de NE. Le sous-marin a été vu à environ 3,5 milles sur tribord avant. Le bâtiment canonné était travers à la lame, ne gouvernant pas et ne faisant pas route. Il commençait à couler par l’arrière et avait été abandonné par son équipage . C’était un cargo assez vieux, d’environ 1500 tpl portant deux mâts assez élevés et une petite cheminée au milieu. Il ne portait ni pavillon ni flamme.
Quand AREZ a vu le sous-marin, son capitaine est venu en grand sur la gauche pour présenter l’arrière, a appelé aux postes de combat et a mis la machine en Avant Toute. Apercevant AREZ, le sous-marin a quitté sa première victime et s’est dirigé vers lui. Mais il a du apercevoir le canon de 95 dont il est équipé et a alors fait demi-tour. Il a recommencé à canonner l’autre navire, bien qu’il coulât.
Le sous-marin était trop éloigné pour qu’on pût l’atteindre de sorte que les canonniers n’ont pu se servir de leur pièce qui avait été chargée et dans laquelle le projectile est resté engagé. Chacun s’est rendu posément à son poste de combat et j’ai l’impression que le cas échéant chacun eût bien fait son devoir. Du reste, AREZ est commandé par un énergique marin.
En s’éloignant, AREZ a peu à peu perdu le sous-marin de vue et dès que la nuit a été bien tombée a repris sa route au S29E.
Le capitaine de ce vapeur n’a pu voir du sous-marin que le kiosque. La mer brisait sur ses formes. Il ne portait ni mât, ni périscope visible. Sa longueur est estimée à 60/70 m. Le blockhaus était important.
La suite de la navigation s’est déroulée sans encombre et AREZ est arrivé à Lorient le 4 Décembre.
Le sous-marin rencontré
La déposition du capitaine Bertic est fort intéressante car un seul navire a été coulé ce jour-là pratiquement à la position qu’il donne. C’est l’italien GIUSTIZIA, 1212 tx JB, dont on ne sait s’il a été coulé par :
- UC 19 de l’Oblt Alfred NITZSCHE, coulé le 6 Décembre suivant par une charge du destroyer HMS ARIEL
- UB 29 de l’Oblt Eric PLATSCH, coulé le 13 Décembre suivant par une charge du destroyer HMS LANDRAIL.
On ne possède donc pas les KTB de ces deux sous-marins qui n’ont pas regagné leurs bases.
La description du sous-marin donnée par les hommes d’AREZ qui ont assisté à ce combat (longueur d’environ 60 m) ferait penser plutôt à l’UC 19 (environ 50 m) car les types UBII étaient nettement plus courts (environ 40 m).
Cdlt