Re: SAUTERELLE - Patrouilleur auxiliaire, ex baleinier norvégien Durbana
Publié : mar. janv. 12, 2016 4:32 pm
Bonjour,
Sauterelle, ex Durbana, baleinier norvégien, construit en 1911 par Kaldnaes Patentslip & Mek. Vaerksted à Tönsberg, n° 16.
135 tjb, 29,10 x 5,65 x 3,95 m, une machine à triple expansion, 350 cv, 11 noeuds.
4/4/1916 acheté par la Marine française, devient Sauterelle, service à Saint-Nazaire.
5/4/1919, vente.
En 1930, indicatif ODNL, Bordagain, ex Sauterelle, immatriculé à Dieppe, armateurs Planchat & Jacquemard.
1939, A.H. Both (Lloyd's).
..."et quatre baleiniers, Sauterelle, Bouvreuil, Papillon et Rossignol, coquilles de noix tenant bien la mer vent debout, mais donnant des roulis inquiétants avec la grosse mer de l'arrière, comme le montra, cet hiver l'exemple du Fantasque, du même type, roulé par une lame au large de la pointe de Chassiron et disparu avec tout son équipage"…page 71.
"Le premier maître Bruxelles, commandant la Sauterelle, est l'expression même du devoir, et surmonte les défaillances passagères d'une santé délicate par une calme et imperturbable énergie sous laquelle il dissimule les fatigues d'un métier épuisant. Petit et débile, d'une tenue toujours irréprochable, il ne laisse jamais échapper une plainte, et ce n'est que lorsqu'il prendra prématurément sa retraite, terrassé par une grave affection de l'estomac à la fin de son commandement, que j'apprendrai les souffrances continuelles qu'il aura supportées pendant dix-huit mois d'une vie exténuante."..p. 74
.." Le Baigorry a ainsi payé cher l'imprudence qu'il avait commise en s'écartant volontairement du convoi à la faveur de la nuit ; l'Hirondelle, au contraire, a été atteinte par une torpille, bien qu'elle fut encadrée à moins de 500 mètres de part et d'autre par une vedette et par la Sauterelle, que j'avais envoyée pour renforcer l'escorte, et qui recueillit les 32 hommes de l'équipage." (25 avril 1917).
.."Une heure plus tard, l'auteur du méfait attaquait au canon un superbe schooner américain à cinq mâts, l'Harwwod Palmer dont l'équipage évacuait dans la vedette automobile du navire. Heureusement, la scène avait été vue par le Cobra, qui mettait en fuite le sous-marin et ramenait l'équipage à bord. Mais, la coque criblée de projectiles, le voilier commençait à couler devant le bourg de Batz où il avait mouillé et, malgré les efforts de la Flandre et de la Sauterelle, accourues à son aide, il s'échouait devant la pointe du Croisic, en un endroit où il n'est pas possible de le retirer"..p. 107.(23 mai 1917).
N.B. Pour l'Harwood Palmer, voir le sujet Cobra dans le forum. Idem pour Baigorry.
Source : Registre n° 274, Bureau Veritas 1930.
Jacques Vichot, Répertoire des navires de guerre français, AAMM, 1967.
Jean Labayle-Couhat, French warships of world war II, Ian Allan 1974.
Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, tome II, 1870-2006, Rezotel-Maury, 2005.
Marcel Rondeleux, L'apogée de la guerre sous-marine, 1917-1918, Les éditions de France, 1937. extraits.
Cordialement.
Sauterelle, ex Durbana, baleinier norvégien, construit en 1911 par Kaldnaes Patentslip & Mek. Vaerksted à Tönsberg, n° 16.
135 tjb, 29,10 x 5,65 x 3,95 m, une machine à triple expansion, 350 cv, 11 noeuds.
4/4/1916 acheté par la Marine française, devient Sauterelle, service à Saint-Nazaire.
5/4/1919, vente.
En 1930, indicatif ODNL, Bordagain, ex Sauterelle, immatriculé à Dieppe, armateurs Planchat & Jacquemard.
1939, A.H. Both (Lloyd's).
..."et quatre baleiniers, Sauterelle, Bouvreuil, Papillon et Rossignol, coquilles de noix tenant bien la mer vent debout, mais donnant des roulis inquiétants avec la grosse mer de l'arrière, comme le montra, cet hiver l'exemple du Fantasque, du même type, roulé par une lame au large de la pointe de Chassiron et disparu avec tout son équipage"…page 71.
"Le premier maître Bruxelles, commandant la Sauterelle, est l'expression même du devoir, et surmonte les défaillances passagères d'une santé délicate par une calme et imperturbable énergie sous laquelle il dissimule les fatigues d'un métier épuisant. Petit et débile, d'une tenue toujours irréprochable, il ne laisse jamais échapper une plainte, et ce n'est que lorsqu'il prendra prématurément sa retraite, terrassé par une grave affection de l'estomac à la fin de son commandement, que j'apprendrai les souffrances continuelles qu'il aura supportées pendant dix-huit mois d'une vie exténuante."..p. 74
.." Le Baigorry a ainsi payé cher l'imprudence qu'il avait commise en s'écartant volontairement du convoi à la faveur de la nuit ; l'Hirondelle, au contraire, a été atteinte par une torpille, bien qu'elle fut encadrée à moins de 500 mètres de part et d'autre par une vedette et par la Sauterelle, que j'avais envoyée pour renforcer l'escorte, et qui recueillit les 32 hommes de l'équipage." (25 avril 1917).
.."Une heure plus tard, l'auteur du méfait attaquait au canon un superbe schooner américain à cinq mâts, l'Harwwod Palmer dont l'équipage évacuait dans la vedette automobile du navire. Heureusement, la scène avait été vue par le Cobra, qui mettait en fuite le sous-marin et ramenait l'équipage à bord. Mais, la coque criblée de projectiles, le voilier commençait à couler devant le bourg de Batz où il avait mouillé et, malgré les efforts de la Flandre et de la Sauterelle, accourues à son aide, il s'échouait devant la pointe du Croisic, en un endroit où il n'est pas possible de le retirer"..p. 107.(23 mai 1917).
N.B. Pour l'Harwood Palmer, voir le sujet Cobra dans le forum. Idem pour Baigorry.
Source : Registre n° 274, Bureau Veritas 1930.
Jacques Vichot, Répertoire des navires de guerre français, AAMM, 1967.
Jean Labayle-Couhat, French warships of world war II, Ian Allan 1974.
Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, tome II, 1870-2006, Rezotel-Maury, 2005.
Marcel Rondeleux, L'apogée de la guerre sous-marine, 1917-1918, Les éditions de France, 1937. extraits.
Cordialement.