Re: VIGOUREUSE Goélette de Saint Malo
Publié : mar. oct. 06, 2015 11:31 am
Bonjour à tous,
VIGOUREUSE
Goélette de Saint Malo
Goélette construite en 1873 au chantier Vanderiele de Dunkerque
125 tx JB
A l’origine goélette flamande pratiquant la grande pêche en Islande et appartenant à l’armement Bellais
Armateur en 1917 : Société Anonyme des Carrières de l’Ouest
Affréteur : Métais, négociant à Cherbourg
Capitaine CAOUS Sylvestre Capitaine au Cabotage Paimpol n° 610
Cinq hommes d’équipage tous Français
Chargement de 230 tonnes de tournures d’acier
Traversée Cherbourg – Britton Ferry
Attaque par un sous-marin le 14 Juin 1917. Rapport du capitaine
Quitté Cherbourg le 13 Juin vers 14h00. Le 14 Juin à 11h00 par 50°03 N et 02°31 W (21 milles au Nord des Casquets) aperçu un navire que j’ai d’abord pris pour un torpilleur.
Temps clair. Légère brise d’Ouest. Mer calme. Le bateau est stoppé, encalminé. Alors que j’allais chercher mes jumelles, entendu un coup de canon et l’éclatement d’un obus au dessus du navire. Mis un canot à la mer et fait embarquer mes hommes. Le sous-marin continue à tirer. On s’écarte du bateau pour ne pas être blessés par l’éclatement des obus. Le sous-marin cesse le feu et vient nous accoster après avoir tiré environ 10 coups de canon. Il me fait monter à son bord et remorque le canot jusqu’à VIGOUREUSE. Il fait embarquer 3 des ses hommes avec des bombes sur la goélette. Ils pillent le voilier et disposent les bombes, puis reviennent à leur bord. On me fait réembarquer dans le canot après m’avoir interrogé : nom du navire, provenance et destination, nature du chargement. C’est un officier parlant un mauvais français qui m’a interrogé.
C’est alors qu’approche un petit vapeur. Le sous-marin tire sur lui et celui-ci répond par 2 coups de canon tout en changeant de route au SSE.
Notre voilier coule deux minutes après l’éclatement des bombes. Nous n’avons plus revu le petit vapeur.
Nous avons fait route sur Aurigny où nous sommes arrivés à 19h00 au port de Braye.
Ont contresigné le rapport :
- COLLEN Pierre Matelot Paimpol 4227
- DONNART Jean Matelot Audierne 6742
- LE SERVIGET Pierre Matelot Paimpol 3990
Description du sous-marin
Environ 35 m de longueur
Petit blockhaus
Pas de mât et aucune installation particulière visible
1 canon de 100 mm sur l’avant du kiosque monté sur un trépied
Kiosque peint en gris et reste du sous-marin en noir
Pas de canot
L’officier portait une veste bleue et une casquette. Vu 7 marins en bleu foncé sans insignes.
Déposition du second LE BELL Jean Paimpol 2014
Cette déposition est pratiquement identique à celle du capitaine. Il précise seulement que le capitaine, lui-même et un autre matelot (DONNART) se sont rendus à bord du sous-marin.
Conclusion de l’officier enquêteur et de la commission d’enquête
Les papiers sont restés à bord de la goélette dans un coffre enfermé dans un tiroir sous la couchette. Bien qu’il n’y ait pas eu d’instructions secrètes, il est regrettable que le capitaine ne les ait pas détruits.
Le capitaine ne pouvait rien faire pour échapper à la capture.
La perte du voilier est due à un cas de force majeure et la faculté de commander est maintenue au capitaine Caous. La commission lui décerne toutefois un blâme pour ne pas avoir pris les dispositions voulues pour le sauvetage des papiers du bord.
Le sous-marin attaquant
C’était l’UB 32 du Kptlt z/s Max VIEBEG
Cdlt
VIGOUREUSE
Goélette de Saint Malo
Goélette construite en 1873 au chantier Vanderiele de Dunkerque
125 tx JB
A l’origine goélette flamande pratiquant la grande pêche en Islande et appartenant à l’armement Bellais
Armateur en 1917 : Société Anonyme des Carrières de l’Ouest
Affréteur : Métais, négociant à Cherbourg
Capitaine CAOUS Sylvestre Capitaine au Cabotage Paimpol n° 610
Cinq hommes d’équipage tous Français
Chargement de 230 tonnes de tournures d’acier
Traversée Cherbourg – Britton Ferry
Attaque par un sous-marin le 14 Juin 1917. Rapport du capitaine
Quitté Cherbourg le 13 Juin vers 14h00. Le 14 Juin à 11h00 par 50°03 N et 02°31 W (21 milles au Nord des Casquets) aperçu un navire que j’ai d’abord pris pour un torpilleur.
Temps clair. Légère brise d’Ouest. Mer calme. Le bateau est stoppé, encalminé. Alors que j’allais chercher mes jumelles, entendu un coup de canon et l’éclatement d’un obus au dessus du navire. Mis un canot à la mer et fait embarquer mes hommes. Le sous-marin continue à tirer. On s’écarte du bateau pour ne pas être blessés par l’éclatement des obus. Le sous-marin cesse le feu et vient nous accoster après avoir tiré environ 10 coups de canon. Il me fait monter à son bord et remorque le canot jusqu’à VIGOUREUSE. Il fait embarquer 3 des ses hommes avec des bombes sur la goélette. Ils pillent le voilier et disposent les bombes, puis reviennent à leur bord. On me fait réembarquer dans le canot après m’avoir interrogé : nom du navire, provenance et destination, nature du chargement. C’est un officier parlant un mauvais français qui m’a interrogé.
C’est alors qu’approche un petit vapeur. Le sous-marin tire sur lui et celui-ci répond par 2 coups de canon tout en changeant de route au SSE.
Notre voilier coule deux minutes après l’éclatement des bombes. Nous n’avons plus revu le petit vapeur.
Nous avons fait route sur Aurigny où nous sommes arrivés à 19h00 au port de Braye.
Ont contresigné le rapport :
- COLLEN Pierre Matelot Paimpol 4227
- DONNART Jean Matelot Audierne 6742
- LE SERVIGET Pierre Matelot Paimpol 3990
Description du sous-marin
Environ 35 m de longueur
Petit blockhaus
Pas de mât et aucune installation particulière visible
1 canon de 100 mm sur l’avant du kiosque monté sur un trépied
Kiosque peint en gris et reste du sous-marin en noir
Pas de canot
L’officier portait une veste bleue et une casquette. Vu 7 marins en bleu foncé sans insignes.
Déposition du second LE BELL Jean Paimpol 2014
Cette déposition est pratiquement identique à celle du capitaine. Il précise seulement que le capitaine, lui-même et un autre matelot (DONNART) se sont rendus à bord du sous-marin.
Conclusion de l’officier enquêteur et de la commission d’enquête
Les papiers sont restés à bord de la goélette dans un coffre enfermé dans un tiroir sous la couchette. Bien qu’il n’y ait pas eu d’instructions secrètes, il est regrettable que le capitaine ne les ait pas détruits.
Le capitaine ne pouvait rien faire pour échapper à la capture.
La perte du voilier est due à un cas de force majeure et la faculté de commander est maintenue au capitaine Caous. La commission lui décerne toutefois un blâme pour ne pas avoir pris les dispositions voulues pour le sauvetage des papiers du bord.
Le sous-marin attaquant
C’était l’UB 32 du Kptlt z/s Max VIEBEG
Cdlt