Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous.

Je recherche des infos sur la canonnière cuirassée COCYTE, basée à Dunkerque au sein de la Défense Mobile.
Dates de présence à Dunkerque ?
Etait-elle encore en service (à Dunkerque) au début du conflit ?
Aurait-elle alors pu participer aux opérations d'octobre 1914 sur la côte belge face à Nieuport (et autres) avec la flotte anglaise ?

En passant, quels furent les bâtiments français qui participèrent à ces opérations... à part 4 torpilleurs français cités dans ses sources anglaises, j'ai rien trouvé sur la présence de la "Royale".

Voilà, c'était mon premier poste sur Pages1418. Longue vie au forum.

Le Cocyte de la classe Achéron est affecté à la défense mobile de Dunkerque le 20 février 1899 en remplacement de la canonnière Flamme.
Il reste affecté à Dunkerque jusqu'en 1911, date ou il est condamné et démoli.

Alain

Un carte postale montrant le Cocyte (à gauche) à Dunkerque vers 1900.

Alain

Le Cocyte est démoli en 1911 à Cherbourg, il n'a donc pas participé à la Première guerre mondiale.

Alain

Bonsoir,


La canonnière cuirassée Cocyte était inscrite sur la liste des constructions neuves que le Ministre de la Marine était autorisé à poursuivre ou entreprendre durant l’année 1888 en application de la loi du 30 mars 1888 portant fixation du budget général de l’exercice 1888 (J.O. 31 mars 1888, p. 1.369 et 1.394). Outre le Cocyte, cette liste comportait les six autres canonnières suivantes : Achéron, Flamme, Grenade, Mitraille, Phlégéton et Styx. Elle fut construite à l’arsenal de Cherbourg.

Elle eut pour premier commandant le capitaine de frégate Frédéric Ange LE MOINE. Lui succédèrent :

— le capitaine de frégate Henri NOIROT (Déc. présid. 11 juin 1891, J.O. 13 juin 1891, p. 2.720) ;

— le capitaine de frégate Eugène Constant DENIS (Déc. présid. 4 juill. 1892, J.O. 7 juill. 1892, p. 3.518) ;

— le capitaine de frégate Pierre Raymond DUFAYOT de LA MAISONNEUVE (Déc. présid. 4 juill. 1892, J.O. 7 juill. 1894, p. 3.235) ;

— ... / ...

— le lieutenant de vaisseau Charles Marie Théodore LAINÉ (Déc. présid. 30 déc. 1898, J.O. 1er janv. 1899, p. 48) ;

— lieutenant de vaisseau Adolphe François Eugène SERÈS (Déc. présid. 25 juin 1900, J.O. 27 juin 1900, p. 4.123) ;

— lieutenant de vaisseau Alexandre Benoît MALO-LEFEBVRE (Déc. présid. 6 janv. 1902, J.O. 8 janv. 1902, p. 104) ;

— lieutenant de vaisseau Félix AUVERGNE (Déc. présid. 5 juill. 1903, J.O. 7 juill. 1903, p. 4.141) ;

— ... / ...

Ce bâtiment fut vendu à la démolition à Cherbourg en Décembre 1910.


• Journal officiel du 7 décembre 1910, p. 9.905.

Bonjour,

Cocyte est la deuxième canonnière du type Achéron d'une série de quatre (Phlegeton et Styx). Seule, Styx a participé à la Grande guerre, en poste à Saïgon (sujet dans le forum).

Les quatre canonnières du type Achéron ont un déplacement de 1800 tonnes ; 1700 cv, 55,2 x 12,3 x 3,6 m, 2 hélices, 110 hommes, I x 274 mm, I x 138 mm, IV x 47 mm.

A noter que les quatre type Fusée (Flamme, Grenade et Mitraille) est plus petit : 1073 t et I x 240 mm.

Cocyte a été armée en janvier 1899 pour remplacer Flamme à Dunkerque pour la Défense mobile, condamnée en 1910.

Source : Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, vol II, 1870-2006, Rezotel Maury, 2005.
Conway's, All the word's fighting ships 1860-1905, Conway maritime press, 1979.

Cordialement.

Bonjour,

Le 15 octobre 1914, le torpilleur Simoun entre à Ostende au moment où les Allemands y pénètrent. Il n'a pas eu l'ordre d'intervenir avec son canon de 47 mm.
A la demande de l'Amirauté anglaise, les mouilleurs de mines Pluton et Cerbère mouille des mines devant Zeebruges et Ostende, le 17 octobre, le 21 octobre et le 1er novembre.
Accompagnés du Dunois, les quatre contre-torpilleurs, Capitaine Mehl, Francis Garnier, Intrépide et Aventurier sont envoyés à Dunkerque et interviennent avec les Britanniques.

Source : A. Thomazi, La Marine française dans la Grande guerre, la guerre navale dans la zone des armées du Nord, Payot, 1925.

Cordialement.

Bonjour à tous,








• Commandant de Balincourt : « Album illustré des flottes de combat. Avec 370 photographies de bâtiments. », Berger-Levrault & Cie, Paris-Nancy, 1907, p. 176 et 177.

Bonjour,

Source : Francis Dousset, Les navires de guerre français de 1850 à nos jours, Editions de la Cité, 1975.

Cordialement.

Bonjour,

Les plans des canonnières cuirassées type Achéron sont dus à Louis de Bussy, directeur des Constructions navales, pour l'avant-projet, et à l'ingénieur Chaudoy pour la réalisation. La construction a été dirigée par les ingénieurs Finot puis de Frescheville.

Prix de construction : 3 675 696 francs.

L'unique canon de 274 mm, en tourelle fermée à l'avant était approvisionné à 70 coups (25 obus ogivaux, 25 obus en acier, 15 obus oblongs en fonte, 5 boîtes à mitraille) et 5 obus d'exercice (3 ogivaux et 2 oblongs).

Capacité : 72 tonnes de charbon, 5,5 tonnes d'eau potable et 2 125 l de vin.

Source : Jean Meirat, Caractéristiques et carrière de la canonnière cuirassée Achéron de 1885, chronique des navires, La revue maritime n° 321 de janvier 1977.

Cordialement.