PROVENCE III - remorqueur - Cie H.P.L.M

kgvm
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Re: PROVENCE III - remorqueur - Cie H.P.L.M

Message par kgvm »

Merci, Memgam. Un remorqueur et pas un chalutier sans aucun doute.
Cordialement
Klaus Günther
Memgam
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Re: PROVENCE III - remorqueur - Cie H.P.L.M

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Bonjour,

Comme indiqué ci-dessus par Rutilius, voici un cliché du commandant de Provence III dans l'ouvrage "En patrouille à la mer", opus cité.

Cordialement.

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Re: PROVENCE III - remorqueur - Cie H.P.L.M

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Bonjour,

A l'issue de la Grande Guerre, Provence (III) a repris ses activités au sein de la HPLM.

"L'Agence de Saint Louis témoigne bien de la prise en compte de ces particularités rhodaniennes. Elle comprend une dizaine de personnes dans les années trente qui travaille sous l'autorité incontestée d'un Directeur et d'un Attaché de Direstion. De 100 à 120 personnes dépendent de cette agence. Il s'agit d'organiser le service de remorquage et de former les convois derrière quatre bâtiments qui développent des puissances très échelonnées, variant de 120 à 600 cv. Le "Provence", l' "Artois", le "Camargue" et l' "Avenir" réunissent une quarantaine d'hommes d'équipage. Ces bateaux tirent des chalands et des barques tractionnées entre Port Saint Louis du Rhône et Marseille d'une part, et entre le port phocéen et Sète d'autre part. Ces bateaux son confiés à une vingtaine de conducteurs gérés directement par l'agence. Sur le port, la manutention est assurée par six portefaix permanents et trois grutiers de la compagnie. Un garde de nuit surveille les bateaux. Les ateliers voisins regroupent une quarantaine d'ouvriers. Sous la direction d'un contre-maître principal, des coprs de métiers très divers s'activent : ajusteur, tourneur, chaudronnier, mais aussi forgeron, charpentier, maçon, peintre…et un voilier pour entretenir les toiles qui recouvrent les cales de bateaux. La polyvalence de ces ateliers doit permettre de faire face à toutes les situations. Une grande partie de ce personnel habite dans des logements que la Compagnie a fait construire à Saint Louis."

Source : Bernard Le Sueur, La grande batellerie, 150 ans d'histoire de la Compagnie Générale de Navigation XIX ème . XX ème siècles, coédition La Mirandole - Pascale Dondey, éditeur ; Ville de Conflans Sainte-Honorine, Musée de la batellerie, 1995, page 28.

Cordialement.
Memgam
kgvm
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Merci, Memgam.
"Artois", remorqueur construit en 1915 comme "Da Capo III" par H. te Veldhuis, Papendrecht. Francisation 28.10.15. 138 tjb, 30,12 x 6,09 x 2,00 m, 400 ch, 11 n. Port d'attache St. Louis du Rhône. Dépecé en 1956.
"Avenir", remorqueur construit en 1896 par Prudhon, Marseille. (Francisation 23.3.96), 41 tjb, 28 tjn, 17,17 x 4,40 x 2,00 m, 120 ch, 9 n. Port d'attache St. Louis du Rhône. Dépecé en 1956.
"Camargue", remorqueur construit en 1912 par la Cie. Générale de Navigation HPLM, Rouen. Francisation 03.10.1912. 134 tjb. 31,64 x 6,25 x 3,00 m. 300 ch. 10,68 n. Port d'attache St. Louis du Rhône.
Reconstruit en 1945. Vendu en 1950 à l'Entreprise Auguste Marcellin, Marseille. Dépecé en 1956.
Très probablement le bateau requisitionné de 1915 à 1919.
Memgam
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Bonjour,

A l'attention de kgvm.

Artois, Avenir et Camargue sont dans le registre n° 274 de 1930 du Bureau Veritas, avec les mêmes informations.

L'entreprise Auguste Marcellin s'occupait de travaux maritimes, renflouages, sauvetages et cabotage, comme l'entreprise Jean Negri et ont crée ensemble en 1949 la Somatra (Société Marseillaise de Travaux).

Effectivement, Camargue parait bien être le remorqueur réquisitionné en 1915-1919. (01/02/1915 - 21/01/1919), service à Corfou.

Source : Bureau Veritas 1930, registre n° 274.
Bernard Le Sueur, la grande batellerie, Coédition, 1995.
Paul Bois, armements marseillais, CCIMP, 1992.
Alain Naveteur, Robert-Jean Daubourg, Le remorquage, Images et témoignages, Cahier du musée de la batellerie n° 35, février 1996.
Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, tome II, 1870-2006, Rezotel Maury, 2005.
Martial Chantre, bateau Destrier, 1900-1950, 50 années de batellerie à la pointe du crayon, AAMB, 1977.

Cordialement.

Martial Chantre : " Sur les rivières : Seine, Oise, Saône, etc…Les remorqueurs remplacent chevaux et tracteurs et tirent autant de bateaux que les écluses peuvent en contenir. Le capitaine est un personnage important qui abuse souvent de ses prérogatives avec l'équipage."

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Bonjour,

Provence (III) dans le port de Marseille, sous la livrée de la Compagnie générale de navigation HPLM (bandeau rouge sur la cheminée entre deux bandes blanches). L'autre cheminée aux mêmes couleurs, visible sur le cliché peut appartenir à Artois ou Camargue, de taille voisine.

Source : Alain Croce, Les remorqueurs,MDM, 2000, photo page 116.

Cordialement.

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Bonjour,

Source : Collectif, En patrouille à la mer, Payot, 1929, page 176.

Cordialement.

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kgvm
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Re: PROVENCE III - remorqueur - Cie H.P.L.M

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L'autre remorqueur de la Cie. HPLM à Marseille est probablement le "Camargue", une carte postale avec le remorqueur "Artois" à Tancarville ne montre pas des manches à air:
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Memgam
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Bonjour,

Merci à kgvm pour cette carte postale montrant l'Artois et qui permet le lever le doute sur l'identification de Camargue.

Le remorqueur à couple d'Artois : Isle, appartient à L'office national de la navigation (ONN) d'où les trois lettres disposées verticalement sur le bandeau de cheminée et encadrant les trois couleurs du pavillon national. Construit à La Ciotat en 1919, 28,30 x 5,30 x 3,10 m, 360 cv, matricule P 9960.

Cordialement
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Re: PROVENCE III - remorqueur - Cie H.P.L.M

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Bonjour,

Rutilius mentionne ci-dessus, la citation à l'ordre de l'Armée décernée au lieutenant de vaisseau Litré, (J.O. du 10 juillet 1915) concernant son attitude le 7 mars lors d'un explosion de mine ayant endommagé Provence III qu'il commandait :

"Le 7 mars 1915, La Provence III et le Marseillais 18, travaillant en baie de Morto, faisaient connaissance avec une nouvelle sorte de machine infernale. "Une mine flottante par bâbord devant ! signale l'homme de vigie. Gouverné pour l'éviter. Elle passe le long du bord, à 4 mètres de distance. Elle est cylindre-conique, peinte en gris avec un couvercle rouge, et à peine immergée ; capacité : environ 10 décimètres cubes. Une salve de coups de fusil la transperce, et elle coule. Mais la Provence III n'a pas fait 50 mètres que la mine saute, avec un bruit formidable, soulevant une gerbe d'une quarantaine de mètres (la hauteur de l'arc de Triomphe). Nous sommes inondés et le bâtiment s'incline violemment sur tribord. les vitres du kiosque volent en éclats, tous les objets fixés aux cloisons sont arrachés, un tuyau d'arrosage crève dans la machine. Les conditions dans lesquelles s'est produite l'explosion semble indiquer que ce genre de mine a été imaginée pour atteindre ceux qui cherchent à les détruire, parce qu'au lieu de s'enfonçer, elles éclatent lorsque l'eau de mer pénètre dans l'intérieur, où la fonte d'un bloc de sel doit permettre le passage d'une masse tombant sur une amorce. - Journal de bord du lieutenant de vaisseau Litré, commandant la Provence III." Comme on le voit, il n'y a pas de jour où les Boches n'apportassent quelque nouveau perfectionnement à leurs engins de prédilection."

Source : Emile Vedel, Nos marins aux Dardanelles, VII. - Mines et dragueurs, L'Illustration n° 3804 du 29 janvier 1916, page 111.

Cordialement.
Memgam
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