SAINT LOUIS DE GONZAGUE
Chalutier de Boulogne immatriculé B 2979
53 tx
Armateur Louis GOURNAY
Capitaine Louis EVRARD + 9 hommes d’équipage
La perte de SAINT LOUIS DE GONZAGUE
Le 19 Février 1917 à 17h30, le chalutier se trouve à 10 milles dans l’ouest d’Etaples, cap au WqNW. Beau temps. Vent de SSW. Brume. Visibilité environ 1000 m.
Un sous-marin portant pavillon anglais est aperçu venant du sud. Il approche à 30 m et tire 3 coups de revolver à blanc. Le commandant crie de mettre un canot à la mer et de venir à bord du sous-marin. Le chalutier B 480 est visible sur l’avant. (Nota : il s’agit de VIOLETTE qui sera coulé le même jour.)
Le sous-marin s’approche à 10 m et le commandant demande si SAINT LOUIS DE G. possède un canon. On lui répond que non. Le commandant et son second parlent très bien le français.
L’équipage monte sur le sous-marin, sauf 2 hommes, et un marin allemand porteur d’une bombe cylindrique de 15 cm de diamètre et d’un cordeau de 2m se fait conduire sur le chalutier. Il prend une pièce de filin de 50 brasses, place sa bombe sur le trou arrière, allume le cordeau d’un coup de revolver et revient sur le sous-marin.
Tout l’équipage rembarque dans le canot qui fait route à l’aviron, vent arrière. Le sous-marin se dirige alors vers B 480. La bombe explose 15 minutes après sa mise en place. L’équipage est recueilli le 20 Février à 06h15 au sud du feu de Dungeness par le vapeur norvégien MAGNA qui le remet au patrouilleur anglais A 60. Il est débarqué à Douvres à 12h30.
Description du sous-marin
30 m de long
Blockhaus rectangulaire avec périscope au milieu
Très petite roue de barre sur la passerelle.
Deux mâts avec voiles carrée sur celui de l’arrière
Canon de 47 mm fixe sur l’avant du kiosque avec culasse en place
Pas d’antenne TSF
Peinture blanche neuve mais sale
Commandant, taille moyenne, rasé, paraissant très jeune. Veste avec large galon doré surmonté d’une couronne
Second, grand, pâle, rasé, portant un ciré et des bottes de caoutchouc. Entre 20 et 22 ans.
Vu aussi 3 hommes d’équipage avec inscription indéchiffrable sur les bonnets
Voici la silhouette du sous-marin

Le sous-marin attaquant
C’était l’UC 65 de l’OL Otto STEINBRINCK.
Il coulera ensuite le chalutier VIOLETTE, mais on ne trouve pas de rapport d’enquête concernant ce 2e navire dans les archives microfilmées.
Cdlt