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Re: « Caractéristiques des sous-marins allemands U-1 à U-18. »
Publié : mer. déc. 18, 2013 11:13 pm
par Gardiendelombre
Bonjour à tous,
Petite question sur les U Boot de la première guerre .
Je croyais que l'invention du Schnorkel était une invention hollandaise datant de peu avant 40 et reprise ensuite par les allemands en copiant la technologie hollandaise .
Mais je suis tombé sur cette photo "çi" ...
Et je me demande bien à quoi correspond cette cheminée ?
Simple ventilation de l'équipage mais pas des moteurs ?
Je remercie par avance toute personne qui aura la moindre idée sur la question .
Re: « Caractéristiques des sous-marins allemands U-1 à U-18. »
Publié : jeu. déc. 19, 2013 12:19 am
par NIALA
L'U9 était un sous-marin doté d'une chaudière à vapeur d'ou cette cheminée pour évacuer les fumées; ce n'est qu'a partir de l'U19 que les U-Boote seront dotés de moteurs Diesel pour la navigation en surface.
Alain
Re: « Caractéristiques des sous-marins allemands U-1 à U-18. »
Publié : jeu. déc. 19, 2013 6:33 am
par Gardiendelombre
Un grand merci pour la réponse si rapide .
Je savais qu'il y avait des sous marins à vapeur en début de conflit, mais vu la complexité de l'affaire je ne m'attendais pas à ce qu'un sous marin à vapeur puisse avoir la carrière de l'U9.
Effectivement Yves D a répondu que le U1 à l'U 17 étaient à vapeur .
Je viens de le voir sur le lien
Merci encore.
Re: « Caractéristiques des sous-marins allemands U-1 à U-18. »
Publié : ven. déc. 20, 2013 9:30 am
par kgvm
Les sous-marins allemands U 1 à U 18 (pas 17) n'étaient pas des sous-marins à vapeur, mais ils ont des machines pétroliers construits par Körting (seulement pour U 2 c'était Daimler).
Les bateaux suivants avaient des machines Diesel.
Re: « Caractéristiques des sous-marins allemands U-1 à U-18. »
Publié : ven. déc. 20, 2013 9:41 am
par NIALA
Le pétrole n'était il pas le carburant de chaudières produisant de la vapeur? sinon de quel type de machine s'agissait il?
Alain
Re: « Caractéristiques des sous-marins allemands U-1 à U-18. »
Publié : ven. déc. 20, 2013 10:19 pm
par kgvm
"U 1" existe encore, voici des photos de l'intérieur (différentes photos pour la version anglais et allemand!):
http://www.deutsches-museum.de/en/colle ... bition/u1/
http://www.deutsches-museum.de/de/samml ... ffahrt/u1/
Re: « Caractéristiques des sous-marins allemands U-1 à U-18. »
Publié : sam. déc. 21, 2013 8:24 am
par Memgam
Bonjour,
"Le submersible U 1 a été construit par la Fried.Krupp A. G. Germaniawerft à Kiel, de 1904 à 1906, d'après les plans de base de M. d'Equevilley. Ses caractéristiques sont : L = 42,30 m ; l = 3,60 m à la flottaison ; d= 2,70 m pour la coque sous-marine ; D = 235 tx ; V = 10,9 noeuds en surface et 8,7 en plongée. Le rayon d'action est de 1400 milles à la surface. Le pétrole brûlé est remplacé automatiquement par de l'eau de mer pour compenser la perte de poids.
Deux moteurs à pétrole lampant système Koerting, à 6 cylindres, de 200 chevaux effectifs à 500 tours actionnent deux hélices.
Deux paires de gouvernail d'immersion se trouvent placées l'une à l'avant, l'autre à l'arrière.
L'armement comporte un tube et trois torpilles."
Source : G.L. Pesce, La navigation sous-marine, Librairie Vuibert, Paris, 2 ème édition, 1911, page 370.
Cordialement.
Re: « Caractéristiques des sous-marins allemands U-1 à U-18. »
Publié : sam. déc. 21, 2013 1:55 pm
par Gardiendelombre
Bonjour à tous ,
Ce qui m'intéresserait de savoir c'est les manœuvres nécessaires avant de plonger d'une part et du rayon d'action en plongée avec les batteries électriques (qui devaient être au plomb en toute logique)d'autre part .
Questions subsidiaire : est ce qu'on utilisait le reliquat de pression pour naviguer quelque peu en plongée ou est ce qu'on purgeait toute pression dès la plongée par mesure de sécurité ?
Merci à tous .
Bonne journée à tous ,
Le 21 décembre, c'est le jour le plus court de l'année...
Re: « Caractéristiques des sous-marins allemands U-1 à U-18. »
Publié : mer. janv. 08, 2014 9:54 pm
par Rutilius
Bonsoir à tous,
— Max VALENTINER, capitaine de corvette : « La terreur des mers. Mes aventures en sous-marin. 1914~1918 », traduction française de P. Teillac, capitaine de frégate de réserve, éd. Payot, Paris, Sept. 1931, 253 p.
« U-1, 3 et 4 était des bâtiments écoles et leurs commandants étaient en même temps professeurs à l’École des sous-marins. Mais déjà beaucoup d’autres sous-marins se trouvaient en construction. Cependant, leur achèvement était très lent et pour chaque nouvelle construction, il fallait compter environ un an et demi car l’arme sous-marine était en pleine évolution. Il arrivait souvent que les navires nouvellement construits fussent munis après coup d’installations nouvelles et qu’il fallût modifier leur construction. On n’était pas spécialement pressé car personne ne pensait sérieusement qu’une guerre pût éclater plus tôt. Contrairement à ce qui s’était passé dans d’autres marines, notre premier sous-marin U-1 avait été réussi du premier coup sans perdre de temps ni d’argent en expériences coûteuses. Tous les autres bateaux que l’Allemagne a jamais construits grandirent peu à peu et furent munis de bien des perfectionnements. Mais le principe de base ne changea pas.
Ce principe était extrêmement simple : ce qu’on appelait la coque sous-marine constituait la partie principale du bâtiment ; c’était un cylindre fait de plaques d’acier extrêmement épaisses, ayant à peu près la forme d’une chaudière de locomotive dans lequel trouvaient place l’équipage et toutes les installations mécaniques vitales. A sa partie milieu, il portait une excroissance également à l’épreuve de la pression, le kiosque, d’où étaient mis en action tous les appareils et toutes les installations très compliquées qui permettaient les mouvements du navires aussi bien dans le plan horizontal que dans le plan vertical. La coque sous-marine était calculée de manière à n’avoir besoin, lorsqu’elle était munie de son contenu, que d’une légère poussée vers le haut pour flotter. La finesse des formes du navire lui était donnée par les ballasts qui venaient se river sur la coque sous-marine. Ces ballasts, lorsqu’ils étaient vides, élevaient encore le bâtiment au-dessus de l’eau et lui donnaient les qualités dont il avait besoin pour la navigation en surface.
Pour plonger, il fallait ouvrir les vannes qui se trouvaient à la partie inférieure desdits ballasts et en même temps les robinets placés à la partie supérieure afin de laisser échapper l’air. Le sous-marin coulait alors jusqu’à, suivant l’expression consacrée, "flotter sur sa coque sous-marine". Pour naviguer sous l’eau, il n’y avait plus qu’à remplir la "caisse d’appoint" placée dans la partie centrale de la coque sous-marine, à mettre en marche le moteur électrique qui, dans la navigation en plongée, actionne l’hélice, et à maintenir le navire à la profondeur choisie, au moyen des gouvernails horizontaux, d’abord au nombre de deux (l’un devant, l’autre derrière), puis plus tard un seul derrière, et qui agissait exactement à la manière des gouvernails de profondeur des ballons dirigeables.
Si la manœuvre des sous-marins exigeait toutes sortes d’installations compliquées dont la description nous conduirait trop loin, son principe était, comme on peut le voir, tout à fait simple et n’a pas varié sur nos navires.
Il n’y eut qu’un seul loup, ce fut l’U-2 qui fut construit par l’arsenal impérial de Dantzig et qui pour une raison quelconque ne fut pas réussi.
Tous ces navires jusqu’à l’U-8 reçurent comme machine de surface un moteur à pétrole de la maison Körting. Ce moteur fonctionnait sur le principe des moteurs à essence des automobiles. On n’avait pas osé mettre des moteurs Diesel parce qu’à cette époque les moteurs Diesel en étaient encore en période d’essai. Les moteurs à pétrole avaient d’ailleurs le grand désavantage qu’on ne pouvait pas renverser leur marche ; les machines, et par suite les sous-marins, ne pouvaient aller que de l’avant. Si l’on voulait faire en arrière ou simplement manœuvrer, il fallait débrayer le moteur à pétrole et mettre en circuit le moteur électrique qui servait principalement à la navigation en plongée. Mais en même temps le moteur à pétrole servait à charger les grandes batteries d’accumulateurs. Lorsqu’il était utilisé à la charge, il était débrayé de l’hélice et embrayé sur le moteur électrique. Ce moteur électrique était à deux fins : comme moteur, il faisait tourner l’hélice et si on le couplait au moteur à pétrole, il servait comme dynamo à charger les accumulateurs. Les plus grands sous-marins avaient deux moteurs à pétrole de 800 chevaux et pouvaient faire treize milles à l’heure. En général, les moteurs à pétrole fonctionnaient bien, surtout les types les plus petits. D’ailleurs, ils fumaient beaucoup au moment du lancement et au départ ils avaient souvent des ratés qui pétaradaient dans le pot d’échappement comme autant de coups de canon. Mais au bout de quelques heures de fonctionnement, quand les moteurs étaient bien chauds, il tournaient régulièrement sans faire de fumée, exactement comme les Diesel plus tard à bord des bateaux que nous utilisâmes pendant la guerre. » (op. cit., p. 22 à 24).
« Sur les vieux sous-marins, le lancement des moteurs à pétrole était presque un tour d’adresse. Il fallait chauffer électriquement une certaine quantité d’air, car le moteur ne devait aspirer que de l’air chaud, et finalement il fallait mettre les lourds moteurs en marche avec un démarreur comme pour les autos. » (op. cit., p. 42).
Nota. : Au début de la guerre, Max Valentiner commandait dans la Baltique le sous-marin U-3, auparavant sous-marin école à Kiel.
Re: « Caractéristiques des sous-marins allemands U-1 à U-18. »
Publié : mer. janv. 08, 2014 10:07 pm
par Gardiendelombre
Un grand merci pour les précisions