Re: LOUIS JOSEPH Trois-mâts mixte Armement Faustin et Cie
Publié : lun. oct. 21, 2013 11:31 am
Bonjour à tous,
LOUIS JOSEPH
Trois-mâts mixte (avec moteur) de 197 tx immatriculé à Nantes
Construit en 1912 au chantier Patje et Zonen de Waterhuizen
Armateur Faustin et Cie La Rochelle
Affréteur Lecou de Nantes
Capitaine SAMSON capitaine au cabotage inscrit à Vannes n° 639
Huit hommes d’équipage y compris capitaine et mousse
Chargement 230 tonnes de poteaux de mines pour Port Talbot
La perte de LOUIS JOSEPH
Quitté La rochelle le 16 Janvier.
Le 18 Janvier à 16h30, à 6 milles au SE du Guilvinec, LOUIS JOSEPH fait route au NNW à 3 nœuds, mer belle, petite brise de NNE, temps gris.
Un sous-marin est aperçu en surface, venant de l’arrière et faisant route sur le voilier à 18 nœuds. Il stoppe à 20 ou 30 m et le commandant fait signe de venir à son bord. L’équipage embarque dans le canot et accoste le sous-marin. Le capitaine et quelques hommes montent à bord tandis que trois marins allemands vont poser deux bombes sur le schooner.
Le commandant du sous-marin parle anglais et dit au capitaine Samson que son navire est un ancien navire allemand, acheté par la France avant la déclaration de guerre. Le capitaine répond que c’est exact.
Il reconnait devant l’officier enquêteur que ni le commandant allemand, ni l’équipage du sous-marin n’ont été arrogants à leur égard. Il n’ont rien pris à bord et ont fait sauté le navire avec deux bombes, puis le sous-marin s’est éloigné après les avoir remis dans le canot.
Mais le voilier n’a pas coulé immédiatement et l’équipage a pu remonter à bord. Il a tente de venir l’échouer à la côte qui n’était distante que de 5 milles. Mais au bout de 2 heures 35, le trois-mâts a sombré.
Description du sous-marin
Longueur environ 45 m
Canon fixe d’environ 65 mm, paraissant rouillé avec tampon en place sur la bouche. N’a pas tiré.
Périscope rentré. Pas d’installation TSF visible
Coque noire et superstructure en tôle galvanisée
Silhouette normale d’un sous-marin (sic)
Vu 5 hommes, deux officiers et 3 marins paraissant habillés en civil.
Conclusion de l’officier enquêteur
Le capitaine a rempli tous ses devoirs, même s’il a obéi un peu trop rapidement aux ordres de l’ennemi. Il a tenté de sauver son navire. Il était impossible d’échapper à la destruction. Bonne conduite de l’équipage lors de l’abandon. Ni panique, ni désordre.
Notons que dans son ouvrage « Les Ecraseurs de Crabes », le capitaine Lacroix signale que LOUIS JOSEPH fut coulé par un sous-marin lors d’une traversée Bordeaux-Cadix. Vu la position du naufrage et le rapport d’enquête, c’est bien sûr une erreur.
Le sous-marin attaquant
C’était l’UC 18 de l’OL Wilhelm KIEL, qui disparaîtra quelques semaines plus tard, victime du Q-ship LADY OLIVE.
Cdlt
LOUIS JOSEPH
Trois-mâts mixte (avec moteur) de 197 tx immatriculé à Nantes
Construit en 1912 au chantier Patje et Zonen de Waterhuizen
Armateur Faustin et Cie La Rochelle
Affréteur Lecou de Nantes
Capitaine SAMSON capitaine au cabotage inscrit à Vannes n° 639
Huit hommes d’équipage y compris capitaine et mousse
Chargement 230 tonnes de poteaux de mines pour Port Talbot
La perte de LOUIS JOSEPH
Quitté La rochelle le 16 Janvier.
Le 18 Janvier à 16h30, à 6 milles au SE du Guilvinec, LOUIS JOSEPH fait route au NNW à 3 nœuds, mer belle, petite brise de NNE, temps gris.
Un sous-marin est aperçu en surface, venant de l’arrière et faisant route sur le voilier à 18 nœuds. Il stoppe à 20 ou 30 m et le commandant fait signe de venir à son bord. L’équipage embarque dans le canot et accoste le sous-marin. Le capitaine et quelques hommes montent à bord tandis que trois marins allemands vont poser deux bombes sur le schooner.
Le commandant du sous-marin parle anglais et dit au capitaine Samson que son navire est un ancien navire allemand, acheté par la France avant la déclaration de guerre. Le capitaine répond que c’est exact.
Il reconnait devant l’officier enquêteur que ni le commandant allemand, ni l’équipage du sous-marin n’ont été arrogants à leur égard. Il n’ont rien pris à bord et ont fait sauté le navire avec deux bombes, puis le sous-marin s’est éloigné après les avoir remis dans le canot.
Mais le voilier n’a pas coulé immédiatement et l’équipage a pu remonter à bord. Il a tente de venir l’échouer à la côte qui n’était distante que de 5 milles. Mais au bout de 2 heures 35, le trois-mâts a sombré.
Description du sous-marin
Longueur environ 45 m
Canon fixe d’environ 65 mm, paraissant rouillé avec tampon en place sur la bouche. N’a pas tiré.
Périscope rentré. Pas d’installation TSF visible
Coque noire et superstructure en tôle galvanisée
Silhouette normale d’un sous-marin (sic)
Vu 5 hommes, deux officiers et 3 marins paraissant habillés en civil.
Conclusion de l’officier enquêteur
Le capitaine a rempli tous ses devoirs, même s’il a obéi un peu trop rapidement aux ordres de l’ennemi. Il a tenté de sauver son navire. Il était impossible d’échapper à la destruction. Bonne conduite de l’équipage lors de l’abandon. Ni panique, ni désordre.
Notons que dans son ouvrage « Les Ecraseurs de Crabes », le capitaine Lacroix signale que LOUIS JOSEPH fut coulé par un sous-marin lors d’une traversée Bordeaux-Cadix. Vu la position du naufrage et le rapport d’enquête, c’est bien sûr une erreur.
Le sous-marin attaquant
C’était l’UC 18 de l’OL Wilhelm KIEL, qui disparaîtra quelques semaines plus tard, victime du Q-ship LADY OLIVE.
Cdlt