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Re: SAINT GEORGES - Cotre à moteur

Publié : ven. mai 24, 2013 9:09 pm
par dbu55
Bonsoir à toutes et à tous,

SAINT GEORGES - Cotre à Moteur - Armement inconnu, vraisemblablement de Gravelines - Le SAINT GEORGES a sauté sur une mine en 1918. Le naufrage a fait au moins cinq victimes :

BUTEZ Pierre Auguste né le 26/01/1849 à Gravelines (Nord) - Marin - Disparu en mer en 1918 (56 Ans) à bord du SAINT GEORGES - Son nom figure sur le monument aux morts de Gravelines (Nord)

GENS Pierre Joseph né le 12/06/1873 à Gravelines (Nord) - Marin - Disparu en mer en 1918 (31 Ans) à bord du SAINT GEORGES - Son nom figure sur le monument aux morts de Gravelines (Nord)

LEBEGUE Joseph Jean Baptiste né le 17/08/1853 à Gravelines (Nord) - Marin - Disparu en mer en 1918 (51 Ans) à bord du SAINT GEORGES - Son nom figure sur le monument aux morts de Gravelines (Nord)

MASSON Pierre Alfred né le 26/07/1852 à Gravelines (Nord) - Marin - Disparu en mer en 1918 (52 Ans) à bord du SAINT GEORGES - Son nom figure sur le monument aux morts de Gravelines (Nord)

WELLECAM Jules Pierre Jean Baptiste né le 02/12/1866 à Gravelines (Nord), Marin - Disparu en mer en 1918 (38 Ans) à bord du SAINT GEORGES - Son nom figure sur le monument aux morts de Gravelines (Nord)

Cordialement
Dominique


Re: SAINT GEORGES - Cotre à moteur

Publié : sam. mai 25, 2013 11:07 am
par Yves D
Bonjour Dominique, bonjour à tous
Trop peu de précisions (lieu exact et date) pour pouvoir éventuellement relier cette perte à un mouillage de mines par un sous-marin.
Cdlt
Yves

Re: SAINT GEORGES - Cotre à moteur

Publié : ven. août 08, 2014 1:25 am
par Rutilius

Bonsoir à tous,


Lors de sa perte, le 12 novembre 1918, cotre de pêche à moteur Saint-Georges était commandé par Jules Pierre Jean-Baptiste WELLECAM, patron pêcheur inscrit à Gravelines, n° 895.

Le 12 janvier 1911, alors qu’il commandait le cotre de pêche Alexandre, également immatriculé à Gravelines, il avait recueilli à son bord cinq hommes du canot Antoinette et trois hommes du canot Andréa. En récompense de ce sauvetage, effectué lors d’une violente tempête, la somme de 300 fr. lui avait été accordée par une décision du Ministre de la Marine en date du 20 avril 1911, au titre du prix Henri Durand (de Blois) (J.O. 22 mai 1911, p. 4.050, attribution n° 4). Cette décision était motivée de la sorte :

« Sauvetage de huit personnes. — Le 12 janvier 1911, le cotre Alexandre qui avait quitté le port de Gravelines à huit heures et demie fut assailli vers neuf heures à 2 milles environ de la côte par une violente tempête.
Devant l’impossibilité de commencer la pêche, le patron Wellecam s’apprêtait à rentrer au port, lorsqu’il aperçut à faible distance deux canots montés l’un par cinq hommes et l’autre par trois hommes, qui se trouvaient en danger et allaient infailliblement chavirer.
Il manœuvra aussitôt pour porter secours aux naufragés. Le mauvais temps rendait l’accostage des plus difficiles, mais après de pénibles efforts, il réussit à embarquer à son
bord les cinq hommes de l’Antoinette et les trois hommes de l’Andréa. Ces deux derniers canots durent être abandonnés.
Après être assuré qu’il n’y avait plus de canots aux alentours, il essaya de rallier le port mais il manqua à virer de bord par un coup de mer qui désempara le canot d’une partie de sa voilure et fut jeté à la cote.
Le patron Wellecam et son équipage ont fait preuve du plus grand courage et ont montré en cette rude épreuve des qualités de marins accomplis.
»

Re: SAINT GEORGES - Cotre à moteur

Publié : ven. août 08, 2014 12:28 pm
par Rutilius
Bonjour à tous,


Les victimes de la perte du cotre Saint-Georges au large de Gravelines (12 novembre 1918).


— BUTEZ Pierre Auguste, né le 26 janvier 1849 à Gravelines (Nord). Fils de Jean Baptiste BUTEZ, marin, et de Pélagie LAVALLÉE, « pêcheuse », son épouse, tous deux natifs de Gravelines.

(Registre des actes de naissance de la ville de Gravelines, Année 1849, f° 5, acte n° 14).

— GENS Pierre Joseph, né le 12 juin 1873 à Gravelines (Nord), hameau du Petit Fort Philippe. Fils de Jules Charles GENS, marin, et de Marie Louise MERLEN, « pêcheuse », son épouse, tous deux natifs de Gravelines.

(Registre des actes de naissance de la ville de Gravelines, Année 1873, f° 29, acte n° 109).

— LEBÈGUE Joseph Jean Baptiste, né le 17 août 1853 à Gravelines (Nord), hameau du Petit Fort Philippe. Fils de Charles François LEBÈGUE, marin, et de Marie Joséphine MERLEN, « pêcheuse », son épouse, tous deux natifs de Gravelines.

(Registre des actes de naissance de la ville de Gravelines, Année 1853, f° 34, acte n° 129).

— MASSON Pierre Alfred, né le 26 juillet 1852 à Gravelines (Nord). Fils de Pierre Bonaventure MASSON, marin, et de Thérèse Antoinette LAMOUR, son épouse, tous deux natifs de Gravelines.

(Registre des actes de naissance de la ville de Gravelines, Année 1852, f° 28, acte n° 106).

— WELLECAM Jules Pierre Jean Baptiste, né le 2 décembre 1866 à Gravelines (Nord), hameau du Petit Fort Philippe. Fils de Jules Clovis WELLECAM, marin, et de Marie Antoinette TOULOUSE, « pêcheuse », son épouse, tous deux natifs de Gravelines.

(Registre des actes de naissance de la ville de Gravelines, Année 1866, f° 56, acte n° 220).

Re: SAINT GEORGES - Cotre à moteur

Publié : mar. sept. 16, 2014 12:41 am
par wolgang
Bonjour à vous

Le jugement du tribunal civil de Dunkerque en date du 22.01.1920, transcrit le 05.02.1920 à Gravelines indique ceci :

Le 12.11.1918, le côtre à moteur "Saint-Georges" se trouvait à 9h30 à environ 4 milles et demi dans le Nord du phare Malakoff. L'équipage pêchait le maquereau à la ligne, neuf hommes étaient à bord du côtre et deux dans le canot filé à quatre-vingt mètres. Tout à coup une explosion se fit entendre. Le côtre venait de sauter sur une mine. Les deux hommes qui armaient le canot nagèrent aussitôt vers le lieu de l'accident et après avoir sauvé deux hommes et fait plusieurs fois le tour des débris constatèrent qu'il n'y avait plus un être humain à la surface de la mer. Un bâteau qui pêchait à proximité recueillit les survivants et les ramena à Gravelines. Il résulte de ces faits qu'à part les 4 matelots, Coubel, Lebègue, Gens et Vandenbussche, les cinq autres marins qui composaient l'équipage du côtre et sont portés sur le rôle d'équipage ont péri ; ils n'ont du reste plus jamais donné de leurs nouvelles.

Ensuite le jugement précise les noms des cinq autres matelots cités dans ce forum.

Petite question : Qui pourrait me renseigner sur l'endroit exact du phare Malakoff ? Où se situe-t-il ?

Merci d'avance pour votre réponse.

Re: SAINT GEORGES - Cotre à moteur

Publié : mar. sept. 16, 2014 1:39 am
par Yves D
Bonsoir à tous
Se pourait-il que ce soit tout simplement le phare de Gravelines ? N'y a-t-il pas ici un Gravelinois pour nous éclairer ?
Cdlt
Yves

Re: SAINT GEORGES - Cotre à moteur

Publié : mar. sept. 16, 2014 8:35 am
par wolgang
Hélas non, je suis ex-Gravelinois et jamais je n'ai entendu parlé de ce phare. Même les anciens ne le connaissent pas.
Merci quand même pour la réponse.
Cdlt
Wolgang

Re: SAINT GEORGES - Cotre à moteur

Publié : mar. sept. 16, 2014 11:44 am
par Yves D
Bonjour wolgang
De toute façon, ce phare quel qu'il soit ne peut pas être bien éloigné de Gravelines qui était le port d'attache de ce cotre
Les circonstances dans lesquelles le Saint Georges a coulé font fortement penser à une mine qui aurait échappé aux draguages. Par contre identifier cette mine comme provenant d'un sous-marin plutôt qu'un autre est quasiment impossible car dans toute cette zone comprise entre Dunkerque et Calais, ce sont des dizaines de mines qui ont été mouillées. A ces mines allemandes, il faut également ajouter les mines anglaises destinées à piéger les U-Boote franchissant le détroit et dont l'une a aussi pu se détacher et partir en dérive.
Quel drame pour les familles que de perdre leurs proches le lendemain du jour de l'armistice.
Cdlt
Yves

Re: SAINT GEORGES - Cotre à moteur

Publié : mar. sept. 16, 2014 9:43 pm
par wolgang
Merci Yves pour toutes ces précisions.
Oui, je pense aussi que cela doit être proche de port d'attache. En plus, les survivants ont été ramenés à Gravelines par un bâteau qui pêchait. Donc, ils ne devaient pas être loin.
Il y avait également de nombreuses mines autour de Douvres donc pourquoi pas aller fouiller vers l'Angleterre....
Tout à fait d'accord que le lendemain de l'armistice c'est un drame. Mais le pire serait peut-être que la mine était anglaise !!
Cdlt
Wolgang