Re: Les Troupes de Marine
Publié : sam. avr. 28, 2007 9:34 pm
Bonjour à tous
A l'attention de BELGE (Pugna Nobilis Princeps) et autres chercheurs de notre passé, voici un court résumé de l'histoire des Troupes de Marine
1622, le cardinal de Richelieu crée 100 unités qui prennent l'appellation de "Compagnies Ordinaires de la Mer". Ces compagnies tenaient garnison sur les navires et devaient lors des abordages assurer le succès des armes du Roi de France.
200 ans plus tard, les conquêtes lointaines françaises réclament des hommes. Les Troupes de la Marine deviennent Artillerie de Marine en 1822 et Infanterie de Marine en 1831 et servent à terre dans les nouveaux territoires. Les marins leur trouvent alors les sobriquets qu'elles garderont jusqu'à aujourd'hui. L'artilleur qui accroche ses batteries aux rochers comme le bigorneau sera le Bigor, et le fantassin, comparé à ce mammifère qui suit les bateaux sans participer à la manoeuvre, s'appellera le Marsouin.
1857 verra la naissance de "l'armée noire" avec les "Tirailleurs Sénégalais" qui pendant plus d'un siècle s'illustreront sur tous les champs de bataille aux cotés de leurs frères d'armes des Troupes de Marine.
1870, le 31 août et le 1er septembre, les Troupes de Marine écriront une de leurs plus belles pages de gloire à Bazeilles contre les Bavarois. Dès lors, chaque année, Marsouins et Bigors commémorent la défense héroïque de la "maison des dernières cartouches" et, dit la légende, c'est depuis ce temps là qu'ils arborent képi noir et cravate noire pour porter le deuil de leurs anciens, morts au cours de cette bataille.
Les Troupes de la Marine sont rattachées au Ministère de la Guerre par la loi du 7 juillet 1900 et prennent le nom de Troupes Coloniales.
1914 - 1918, la "Colo" est engagée avec les autres unités de l'armée française, en France comme en terre étrangère. Issu du 9ème Régiment d'Infanterie Coloniale (9èmeRIC), le Bataillon Colonial de Sibérie a combattu jusqu’en 1919.
La paix revenue, Marsouins et Bigors construisent sur les 5 continents l'empire colonial de la France.
1940, la défaite. Les coloniaux participeront à la reconquête à partir du territoire national dans la résistance, à partir d'Angleterre mais aussi à partir de l'Afrique avec le général Leclerc et sa 2ème DB qui comptera parmi ses unités le "Régiment de Marche du Tchad "(RMT) et le 3ème Régiment d'Artillerie Coloniale (3èmeRAC). La revanche sera prise encore en Erythrée, en Crète, en Tripolitaine et en Libye par les unités de la future 1ère Division de la France Libre (1ère DFL) avec Le 1er Régiment d'Artillerie Coloniale (1er RAC), le Bataillon du Pacifique et le différents Bataillons de Marche. Enfin en d'Afrique du Nord se constituera la 9ème Division d'Infanterie Coloniale (9ème DIC) qui emmènera le Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc (le RICM qui est le régiment le plus décoré de l'Armée française) et les Régiments de Tirailleurs Sénégalais.
Des Unités de Blindés et des Régiments Parachutistes, héritiers des célèbres SAS de la France Libre sont créés.
Dès la fin de la guerre, les feux de la décolonisation s'allument en Indochine dont le nom s'inscrit sur l'emblème de 25 formations des Troupes de Marine. Maroc, Tunisie, Algérie, Port Saïd, Bizerte, autant de lieux où s'illustreront nos régiments.
1958, les unités reprennent leurs appellations anciennes d'Infanterie de Marine et d'Artillerie de Marine et participent au grand mouvement de décolonisation.
En 1967, toutes les unités sont regroupées dans l'Arme des Troupes de Marine dont la mission reste de fournir l'essentiel des moyens de défense et d'intervention lointaine.
En vertu d'accords de défense, les Troupes de Marine sont présentes dans différents pays africains. Elles assurent également dans de nombreux États une mission d'assistance militaire technique et demeurent le témoignage permanent de la fidélité de la France à ses frères d'Outre-Mer.
En s'adaptant, tout au long des siècles, aux besoins de la sécurité et de la défense des intérêts de la France, elles sont toujours une des principales composantes opérationnelles de l'armée de terre.
Marsouins, Bigors, coeur de matelot et coeur de soldat, ont sillonné les cinq continents. Aujourd'hui, tous professionnels, "Soldats de la Paix", ils ont agi avec audace et efficacité dans la guerre du Golfe, avec humanité au Cambodge, en Somalie, au Rwanda. Ils trouvent dans les traditions de l'Arme les fondements de leur engagement au service de la France pour le maintien ou le rétablissement de la paix et du droit partout dans le monde.
16.000 hommes portent aujourd'hui l'Ancre d'Or des Troupes de Marine. Ils sont présents en forces pré positionnées ou en opérations extérieures sur les 5 continents.
(oui, je déborde un peu du site...)
A bientot
croc-5962
A l'attention de BELGE (Pugna Nobilis Princeps) et autres chercheurs de notre passé, voici un court résumé de l'histoire des Troupes de Marine
1622, le cardinal de Richelieu crée 100 unités qui prennent l'appellation de "Compagnies Ordinaires de la Mer". Ces compagnies tenaient garnison sur les navires et devaient lors des abordages assurer le succès des armes du Roi de France.
200 ans plus tard, les conquêtes lointaines françaises réclament des hommes. Les Troupes de la Marine deviennent Artillerie de Marine en 1822 et Infanterie de Marine en 1831 et servent à terre dans les nouveaux territoires. Les marins leur trouvent alors les sobriquets qu'elles garderont jusqu'à aujourd'hui. L'artilleur qui accroche ses batteries aux rochers comme le bigorneau sera le Bigor, et le fantassin, comparé à ce mammifère qui suit les bateaux sans participer à la manoeuvre, s'appellera le Marsouin.
1857 verra la naissance de "l'armée noire" avec les "Tirailleurs Sénégalais" qui pendant plus d'un siècle s'illustreront sur tous les champs de bataille aux cotés de leurs frères d'armes des Troupes de Marine.
1870, le 31 août et le 1er septembre, les Troupes de Marine écriront une de leurs plus belles pages de gloire à Bazeilles contre les Bavarois. Dès lors, chaque année, Marsouins et Bigors commémorent la défense héroïque de la "maison des dernières cartouches" et, dit la légende, c'est depuis ce temps là qu'ils arborent képi noir et cravate noire pour porter le deuil de leurs anciens, morts au cours de cette bataille.
Les Troupes de la Marine sont rattachées au Ministère de la Guerre par la loi du 7 juillet 1900 et prennent le nom de Troupes Coloniales.
1914 - 1918, la "Colo" est engagée avec les autres unités de l'armée française, en France comme en terre étrangère. Issu du 9ème Régiment d'Infanterie Coloniale (9èmeRIC), le Bataillon Colonial de Sibérie a combattu jusqu’en 1919.
La paix revenue, Marsouins et Bigors construisent sur les 5 continents l'empire colonial de la France.
1940, la défaite. Les coloniaux participeront à la reconquête à partir du territoire national dans la résistance, à partir d'Angleterre mais aussi à partir de l'Afrique avec le général Leclerc et sa 2ème DB qui comptera parmi ses unités le "Régiment de Marche du Tchad "(RMT) et le 3ème Régiment d'Artillerie Coloniale (3èmeRAC). La revanche sera prise encore en Erythrée, en Crète, en Tripolitaine et en Libye par les unités de la future 1ère Division de la France Libre (1ère DFL) avec Le 1er Régiment d'Artillerie Coloniale (1er RAC), le Bataillon du Pacifique et le différents Bataillons de Marche. Enfin en d'Afrique du Nord se constituera la 9ème Division d'Infanterie Coloniale (9ème DIC) qui emmènera le Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc (le RICM qui est le régiment le plus décoré de l'Armée française) et les Régiments de Tirailleurs Sénégalais.
Des Unités de Blindés et des Régiments Parachutistes, héritiers des célèbres SAS de la France Libre sont créés.
Dès la fin de la guerre, les feux de la décolonisation s'allument en Indochine dont le nom s'inscrit sur l'emblème de 25 formations des Troupes de Marine. Maroc, Tunisie, Algérie, Port Saïd, Bizerte, autant de lieux où s'illustreront nos régiments.
1958, les unités reprennent leurs appellations anciennes d'Infanterie de Marine et d'Artillerie de Marine et participent au grand mouvement de décolonisation.
En 1967, toutes les unités sont regroupées dans l'Arme des Troupes de Marine dont la mission reste de fournir l'essentiel des moyens de défense et d'intervention lointaine.
En vertu d'accords de défense, les Troupes de Marine sont présentes dans différents pays africains. Elles assurent également dans de nombreux États une mission d'assistance militaire technique et demeurent le témoignage permanent de la fidélité de la France à ses frères d'Outre-Mer.
En s'adaptant, tout au long des siècles, aux besoins de la sécurité et de la défense des intérêts de la France, elles sont toujours une des principales composantes opérationnelles de l'armée de terre.
Marsouins, Bigors, coeur de matelot et coeur de soldat, ont sillonné les cinq continents. Aujourd'hui, tous professionnels, "Soldats de la Paix", ils ont agi avec audace et efficacité dans la guerre du Golfe, avec humanité au Cambodge, en Somalie, au Rwanda. Ils trouvent dans les traditions de l'Arme les fondements de leur engagement au service de la France pour le maintien ou le rétablissement de la paix et du droit partout dans le monde.
16.000 hommes portent aujourd'hui l'Ancre d'Or des Troupes de Marine. Ils sont présents en forces pré positionnées ou en opérations extérieures sur les 5 continents.
(oui, je déborde un peu du site...)
A bientot
croc-5962