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Re: COLONIAL Armement L. Sicard

Publié : lun. déc. 10, 2012 12:49 pm
par olivier 12
Bonjour à tous,

COLONIAL
Caractéristiques


Navire lancé en Octobre 1893 sous le nom de MANCUNIUM pour l’armateur Fisher Renwick & Co aux chantiers Tyne Iron de Willington Quay.

671 t
Longueur 55 m Largeur 8,6 m
1 hélice

1894 SPRINGHILL
1904 COLONIALE pour l’armement S. Guerrera Ulrich
1915 COLONIAL pour l’armement Louis Sicard & Co. (Armement de Marseille entre 1907 et 1937).Image(Pavillon Louis Sicard)

Perdu en Manche le 23/03/1917 suite à un abordage

Rencontre avec un sous-marin. Rapport du capitaine

Je vous informe que j’ai quitté Alger le 6 Juillet 1915 à 06h00 pour Cette.

Le 7 Juillet à 06h30, le 2e capitaine François Mattei de quart sur la passerelle supérieure et l’homme de bossoir Virgile Philippi m’ont prévenu qu’ils apercevaient un sous-marin à deux quarts tribord à environ 1,5 mille. Le sous-marin a aussitôt plongé et disparu. Nous étions à 7 milles dans le nord du feu du Cap de Pera (Nota : pointe ouest de Majorque, face à l’île de Minorque).

Nous avons remarqué sur les lieux 4 embarcations dont une plus grande que les autres. Elles venaient de sortir de la baie de Pollenza ou de la baie d’Alcudia et avaient toutes leur point d’écoute de grand voile soulagé, donc étaient en panne. Le sous-marin disparu, elles ont fait voile en direction de (nom illisible, peut-être Tudosa) par petite brise de SE et mer très calme. Nous avons continué notre route en surveillant attentivement le mouvement des embarcations. Au bout d’une demi-heure, le sous-marin est revenu en surface. A la longue vue, nous avons vu que les embarcations se remettaient en panne et la plus grande est venue bord à bord avec le sous-marin. Nous n’avons pas pu voir la nationalité du sous-marin. Les embarcations avaient l’air de balancelles espagnoles.

Description du sous-marin

Image

Identification du sous-marin

Cette identification est particulièrement difficile car à cette époque très peu de sous-marins allemands opéraient dans le secteur Méditerranée (mis à part semble-t-il l’U 21 et l’autrichien KUK U4), et aucun ne paraît avoir été dans cette zone des Baléares.
Peut-être un sous-marin allié ??

Cdlt

Re: COLONIAL Armement L. Sicard

Publié : jeu. déc. 13, 2012 8:19 pm
par Yves D
Bonsoir Olivier
U4 KuK est exclu ; ces sous-marins autrichiens ne venaient jamais en Méditerranée occidentale. Quant à U 21 il était à l'époque armé d'au moins un canon.
Cela dit le croquis est assez peu ressemblant à un U-Boot ; je pense que la piste d'une unité alliée est plausible.
Amts
Yves


COLONIAL
L. Sicard & Cie., Marseille - 1893 - 671 tonnes
En route de Trouville vers Barry le 23 Mars 1917, le vapeur français Colonial entrait en collision dans la Manche avec le vapeur Eurypides et sombrait peu après.

Source : Dictionnaire des naufrages de la Manche

Re: COLONIAL Armement L. Sicard

Publié : sam. déc. 22, 2012 1:00 pm
par Gastolli
Bonjour,

no german or austrian submarine for sure.

Looks like an old italien one, the old GLAUCO-class, or PULLINO-class, but all these submarines were in the Adriatic...

Oliver

Re: COLONIAL Armement L. Sicard

Publié : mer. janv. 08, 2014 12:10 pm
par Rutilius

Bonjour à tous,


L’Ouest-Éclair – éd. de Caen –, n° 6.415, Mardi 29 mai 1917, p. 4, en rubrique « Nouvelles maritimes ».


Image

Re: COLONIAL Armement L. Sicard

Publié : mer. janv. 08, 2014 6:27 pm
par Yves D
Bonjour à tous,
Le journaliste de l'Ouest Eclair confond ce Colonial avec un autre. Celui qui a coulé est le Colonial de 1893 (671 grt) lancé sous le nom de Mancunium devenu ensuite Springhill, Coloniale et enfin Colonial en 1915.
Cdlt
Yves

Re: COLONIAL Armement L. Sicard

Publié : lun. févr. 29, 2016 1:28 pm
par mady56
Bonjour,


L’Ouest-Éclair – éd. de Caen –, n° 6.415, Mardi 29 mai 1917, p. 4, en rubrique « Nouvelles maritimes ».


Bonjour, mesimages/3512/COLONIAL - L.O.E. 29-V-1917..jpg
Je tiens à vous remercier d'avoir publié cet article sur le naufrage du vapeur COLONIAL, car j'ignorais jusqu'à présent, le nom du bateau, la date et les circonstances dans lesquelles le Maître d'équipage avait péri le 22 mai 1917 : Justin LE PORT mon Grand-Père (48 ans et 5 enfants dont ma mère).
J'ai ainsi pu recevoir du Service des Archives, le réquisitoire du Jugement de déclaration de décès en mer.
Le temps très brumeux la nuit est sans doute la raison de la collision, mais la famille nous disait que les navires devaient naviguer tous feux éteints pendant cette période de guerre, d'où cet abordage. Est-ce exact ?
D'autre part, existe-t-il des archives du carnet de bord du Commandant, et où pourrais-je trouver la carrière de marin (les différents embarquements...) de mon Grand-Père?

Merci encore, Bien cordialement,
AM.M.

Re: COLONIAL Armement L. Sicard

Publié : lun. févr. 29, 2016 7:41 pm
par Rutilius

Bonsoir à tous,


Colonial – Cargo – Compagnie nouvelle de navigation Sicard (Louis Sicard et Cie) (1915~1917).

Cargo en acier lancé le 29 août 1893 sous le nom de Mancunium par le chantier Tyne Iron Shipbuilding C° Ltd., de Newcastle-Upon-Tyne (Royaume-Uni) – Yard n° 100 – pour le compte de la société d’armement Fisher, Renwick & C°, de Newcastle-Upon-Tyne. Apporté en 1894 à la société d’armement Screw Steamer Springhill Ltd (Fisher, Renwick & C°), de Newcastle-Upon-Tyne, et renommé Springhill. Cédé en 1904 à la société d’armement Salv. Guerrera Ulrich, de Catane (Sicile, Italie) et renommé Coloniale. Cédé en 1915 à la Compagnie nouvelle de navigation Sicard (Louis Sicard et Cie), de Marseille, qui francise le nom en Colonial.

Caractéristiques : 54,86 m x 8,51 m – 651 t jb ; 386 t jn ; 700 t pl – machine construite par la société Wallsend Slipway & Engineering C° Ltd., de Wallsend-on-Tyne (Royaume-Uni) – 77 nhp – une hélice – 9 nœuds.

Abordé et coulé en Manche le 22 mai 1917 par le paquebot britannique Euripides alors qu’il allait sur lest de Trouville à Barry (Pays de Galles, Royaume-Uni). Deux victimes.

—> http://www.tynebuiltships.co.uk/M-Ships ... m1893.html

Re: COLONIAL Armement L. Sicard

Publié : lun. févr. 29, 2016 8:00 pm
par Rutilius

Bonsoir à tous,


Le bâtiment abordeur


Euripides (1914~1932), futur Akaroa (1932~1954).


“ The Euripides was a 14,947 gross ton ship built in 1914 by Harland & Wolff, Belfast for the Aberdeen and Commonwealth Line. Her details were - length 550.7ft x beam 67.4ft (167,85m x 54,00m), one funnel, two masts, refrigerated cargo space, triple screw and a speed of 15 knots. There was accommodation for 140-1st, 334-2nd and 750-3rd class passengers. Launched on 29th Jan.1914, she was the company's largest ship and made a "shake down" cruise in June with guests. Her maiden voyage from London to Brisbane started on 1st July and she arrived on 24th August.

On 26th Aug.1914 she was taken over at Brisbane for Australian trooping duties, but reverted to UK government control in 1915 and continued London - Australia voyages, her third class accommodation being used mainly for troops. In Feb.1919 she commenced repatriating Australian troops, and during this and her war service steamed 208,307 miles and carried 38,439 troops.

After overhaul at Belfast she resumed the Aberdeen Line's London - Australia service in Nov.1920. In March 1923 she made the company's last inbound call at Plymouth and subsequently sailed direct to Southampton. She was laid up in the Clyde for five months in 1927 and then went into the Liverpool - Australia joint service of the Blue Funnel and White Star-Aberdeen Line.

In 1929 she was transferred to White Star's Oceanic Steam Navigation Co management and in July 1932 was taken over by Shaw Savill & Albion. Rebuilt to 15,128 gross tons by Hawthorn Leslie & Co, and with accommodation for 200-cabin class passengers she was fitted with a swimming pool, her 3rd class accommodation converted to cargo space, her engines converted from coal to oil burning and she was renamed Akaroa. She entered Shaw Savill & Albion's Southampton - Panama - Wellington service on 28th Feb.1933 and in November made her fastest passage to New Zealand in 37 days.

Between 1939-45 she remained in commercial service under the Ministry of War Transport and was reconditioned on the Tyne in 1945 to 15,320 gross tons and with accommodation for 190-cabin class passengers. Her final sailing to Wellington started on 2nd Jan.1954 and in May of that year she went to shipbreakers at Antwerp.[Merchant Fleets by Duncan Haws, vol.17, Aberdeen and Aberdeen & Commonwealth Lines] ”.


Source —> http://www.theshipslist.com/ships/descr ... ipsE.shtml



Image

—> http://www.photoship.co.uk/JAlbum%20Shi ... dex16.html


Image

—> http://www.photoship.co.uk/JAlbum%20Shi ... dex16.html

Re: COLONIAL Armement L. Sicard

Publié : lun. févr. 29, 2016 9:41 pm
par Memgam
Bonjour,

En temps de guerre, et à l'époque de la Grande guerre, où il n'y avait ni radar ni moyens électroniques, l'occultation des feux ou leur masquage, la navigation en convois et un certain nombre d'autres facteurs augmentaient notoirement le risque d'évènements de mer, échouage ou autres, et en particulier les abordages.
Ainsi, sur les 166 navires perdus par la Marine nationale en 1914-1918, 117 l'ont été par faits de guerre et 49 par évènements de mer dont 23 par collision.

L'administration des Affaires maritimes, qui assure la gestion des marins de commerce et de pêche : les inscrits maritimes, tient minutieusement un certain nombre de documents les concernant.
Chaque marin se voit être inscrit dans un quartier maritime avec un numéro, et initialement au registre des inscrits provisoires. Son statut évoluant il devient inscrit définitif et s'il passe des examens de commandements, il peut se retrouver dans le registre des maîtres au cabotage et des capitaines au long cours, pour la période considérée. Il finira au registre des hors service. Chaque fois qu'il embarque sur un navire, il est inscrit sur le rôle d'équipage, avec un certain nombre de mentions. Chaque inscrit a sa matricule individuelle et personnele, dont l'administration a un double, qui reprend aussi ses embarquements. Il est ainsi facile de reconstituer la carrière maritime d'un pêcheur et d'un marin de commerce, y compris en partie les périodes dans la marine de guerre, au moins dans les grandes lignes. Ces indications de carrière et de salaire conditionnent le calcul de sa pension, pour laquelle on lui a prélevé des cotisations, les invalides de la Marine.

La recherche de base se fait sur le nom du marin, sa date et son lieu de naissance, le quartier où il est inscrit et son numéro. A partir de ces données, il suffit de remonter le fil.
C'est un peu plus ardu quand on n'a pas le quartier ni le numéro. Les recherches se font à partir de l'année de naissance et de son lieu, pour préjuger du quartier.

N.B. N'oubliez pas de consulter le "Mémento de recherche" en tête du sujet Marine.

Cordialement.

Re: COLONIAL Armement L. Sicard

Publié : lun. févr. 29, 2016 11:31 pm
par Rutilius

Bonsoir à tous,


■ L’une des deux victimes de l’abordage.


— LE PORT Justin François, né le 1er février 1869 à Saint-Julien, commune de Quiberon (Morbihan). Maître d’équipage, inscrit au quartier de ..., n° ... Classe 1889, n° 32 au recrutement de Lorient – inscrit maritime.

Fils de Grégoire Marie LE PORT, né le 2 avril 1839 à Quiberon, maître au cabotage, et de Marie Justine RAOUL, née le 26 juillet 1842 à Camaret (Finistère), épicière ; époux ayant contracté mariage à Quiberon, le 1er août 1866 (Registre des actes de mariage de la commune de Quiberon, Année 1866, f° 5, acte n° 10. – Registre des actes de naissance de la commune de Quiberon, Année 1869, f° 2, acte n° 4.).

Petit-fils de François LE PORT, disparu en mer le 14 juillet 1843, et de Marie Ange LE BAIL, cultivatrice, son épouse.