Le baliseur Georges de Joly (II) que cite Rutilius est une figure historique du port de Brest, puiqu'il est resté affecté à ce port, pour l'entretien des balises et autres feux de Lorient à Granville (700 km, 260 bouées) de 1929 à 1998. Il n'a fait qu'une escapade, pendant la seconde guerre mondiale, ayant quitté Brest le 18 juin 1940. Il sera de la préparation du débarquement de juin 1944 en Normandie. Il a fait l'objet d'une refonte de la passerelle dans les années 1950 et il a été totalement refondu en 1977-1978. Il ne reste alors d'origine que la coque, le gouvernail, les deux lignes d'arbres, la grue et sa cabine. Interdit de navigation en 1998, il partira pour la ferraille à Bilbao, à la traîne du remorqueur Zumaia Tercero, le 25 octobre 2004, malgré plusieurs tentatives pour le conserver comme musée.
Juste après sa refonte, en 1979, il connaîtra les risques du métier, en heurtant une tête de roche à l'entrée de l'Aber Benoit. Dégagé avec l'aide de la vedette des douanes Awel Gwalarn et du sablier Noêl et Pascal, il sera provisoirement réparé après échouage au fond de l'Aber Wrach, avant de l'être définitivement en passant au bassin du Salou du port militaire de Brest. Après enquête des Affaires maritimes, aucune charge ne sera retenue contre le commandant.
Sources : La Dépêche du mardi 2 juillet 1929, Brest, grand centre de balisage, un puissant baliseur, équipé electriquement, nous est arrivé de Hambourg, par Charles Léger.
Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, 30 août 1978, 2 juin 1994, 30 avril 1998, 14 août 1979, 7 juin 2004, 26 octobre 2004,
Un baliseur au travail, une mission à bord du Georges de Joly, chasse-marée n° 12, 3ème trimestre 1984.

