FRANCE - paquebot SGTM

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markab
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Re: FRANCE - paquebot SGTM

Message par markab »

Bonjour,

Ce paquebot dénommé FRANCE et appartenant à la compagnie SGTM a été coulé le 7 novembre 1915 par l'U38

Je vérifie sur le forum que le sujet n'a pas déjà été traité et sinon, je complete la fiche

A bientot :???:
Cordialement / Best regards
Marc.

A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
Mesmar
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Re: FRANCE - paquebot SGTM

Message par Mesmar »

Requis pour les transports vers le Cap Hellès le 5/5/1915, non armé, sous le nom de FRANCE III. Attaqué deux fois par un U boot les 2 et 3/10/1915
La troisième fois sera la bonne.
Attaqué au canon par le U 38 (KapitänLeutnant Valentiner) le 7/11/1915 au sud ouest du cap Carbonaro (Sardaigne, à 8 milles de Cagliari) 7 blessés mais pas de mort apparemment.

2 photos du FRANCE, dont une à Buenos Aires avant la guerre

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Memgam
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Re: FRANCE - paquebot SGTM

Message par Memgam »

Bonjour,

France (III), Société Générale des Transports Maritimes à Vapeur, Marseille, fondée le 18 mars 1865.
Construit aux Forges et Chantiers de la Méditerranée à la Seyne, N° 942 et lancé le 01/09/1896.
3503 tjb, 2115 tjn, 3265 tpl. 121 x 12 x 6,4 m, 1 machine alternative à triple expansion de 2800 cv, 15 noeuds.
Equipage : 89, passagers : 75 (I), 86 (II), 1020 émigrants.

Rapport de mer du CLC Raffaëlli.
Parti de Moudros (participation avec le Marius Chambon au sauvetage du Yunnan des Messageries Maritimes), sur lest, le 4 novembre au soir avec quelques passagers turcs (des prisonniers) pour Marseille. Le 7 au matin, alors que nous nous trouvions dans le sud-ouest du cap Carbonaro (Sardaigne), une violente détonation déchira l'air et un obus vint s'abattre le long tribord de mon navire. Je compris que nous étions pousuivis par un sous-marin ennemi et, pour lui échapper, j'ordonnais au chef mécanicien de marcher à toute vapeur et je manoeuvre de façon à offrir la plus petite surface à l'ennemi. A peine cet ordre et cette manoeuvre étaient-ils exécutés que sept obus tombèrent sur mon bateau. Le sous-marin allemand devait se trouver à ce moment à une distance de deux milles environ. Malgré l'allure de la France, le submersible, qui faisait également force de vapeur et devait marcher à 18 noeuds, ne tarda pas à se rapprocher à un mille. Il envoya encore une vingtaine d'obus, blessant assez grièvement plusieurs de mes matelots. Les autres causèrent des ravages considérables sur diverses parties du paquebot, paralysant, en outre, les appareils de télégraphie sans fils dont on ne put se servir. Je me rendis compte que la lutte était inégale. Le sous-marin, dont la vitesse était supérieure à la mienne, ne tarderait pas à me rejoindre. Afin d'éviter un plus grand nombre de victimes, je stoppais et j'ordonnais à mon second de faire procéder immédiatement à la mise à l'eau des grandes embarcations. Les blessés furent les premiers descendus, puis les passagers et tout mon équipage prirent place. Je quittai le bord à mon tour après m'être assuré que tout le monde avait répondu à l'appel. Pendant ce temps, le submersible s'était rapproché et, à une centaine de mètres, il lança encore sur la France trois obus qui l'achevèrent et mon bateau s'enfonça dans l'abîme. Nous nous étions éloignés du lieu du sinistre et nous nous disposions à mettre à la voile, lorsque le capitaine du sous-marin, qui s'était dirigé vers mon canot, m'interpella, d'abord en anglais, puis en français. Je ne crus point devoir répondre à ses questions. Il n'insista pas et s'éloigna. Ce n'est que le lendemain matin, vers 08 h 00 que nos embarcations furent rencontrées par un remorqueur italien (Martino Trampani). Il nous prit à son bord, nos canots à la remorque et à 11 h 30 du soir nous entrions dans le port de Cagliari, où nous fûmes reçus par le préfet, le questeur, M. Leva, consul de France et d'autres autorités. Nos sept marins blessés furent immédiatement transportés à l'hopital militaire".

Citation à l'ordre de l'Armée Navale du 31/03/1916 :
Raffaëlli A. M. capitaine du vapeur France. A assuré grâce à son sang-froid, son énergie et ses qualités de marins, le sauvetage de tout son équipage, lorsque son bâtiment a été canonné et coulé par un sous-marin. Avait réussi antérieurement à échapper par deux fois à la poursuite d'un sous-marin ennemi."

Source : Alain Croce, La Société Générale des Transports Maritimes à Vapeur, MDV, 2003.
Paul Bois, Armements marseillais, compagnies de navigation et navires à vapeur (1831-1988), CCIMP, 1992.

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Memgam
Rutilius
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Re: FRANCE - paquebot SGTM

Message par Rutilius »


Bonsoir à tous,


■ Le dernier capitaine du paquebot France III (1er mai 1915 ~ 7 nov. 1915).


— Antoine Marius RAFFAËLLI, né le 9 janvier 1871 à Ajaccio (Corse) et décédé le19 mai 1948 à Marseille (Bouches-du-Rhône). Capitaine au long-cours, Bastia, n° 169. Fils d’ Édouard Biaggnio RAFFAËLLI, « propriétaire », et d’Anne Marie Antonia Octavie LEVIE-RAMOLINO. Marié le 26 février 1916 à Thérèse Léonine Céline GANGNARD.


• Carrière (éléments partiels).

— Capitaine de l’Aquitaine (10 nov. 1913 ~ 17 janv. 1914).

— Capitaine de la Savoie (9 nov. 1914 ~ 5 juin 1914).

— Capitaine de l’Aquitaine (10 juin 1914 ~ 5 sept. 1914).

— Capitaine de l’Alsace (20 févr. 1915 ~ ... 1915).

— Capitaine de la Flandre (3 avr. 1915 ~ 30 avr. 1914).

— Capitaine de la France (1er mai 1915 ~ 7 nov. 1915).

— Capitaine de l’Algérie (1er janv. 1916 ~ 24 janv. 1916).

— Lieutenant de vaisseau, commandant le « vapeur Algérie III militarisé » (État français ; 25 janv. 1916 ~ 24 janv. 1917).

— Second capitaine de la Savoie (29 janv. 1917 ~ 27 oct. 1917).

— Capitaine de la Pampa (28 oct. 1917 ~ 4 nov. 1917).

— Capitaine du Sidi-Abdallah (5 nov. 1917 ~ 28 févr. 1918).

— Lieutenant à bord de l’Italie (1er mars 1918 ~ 17 avr. 1918).

— Lieutenant à bord de la Flandre (18 avr. 1918 ~ 9 juin 1918).

— Lieutenant à bord de l’Aquitaine (15 juin 1918 ~ 20 juin 1918).

— Capitaine de l’Aquitaine (21 juin 1918 ~ 25 juin 1918, puis 1er août 1918 ~ ...).

— Puis six ans de commandements à la mer pour le compte de la Société générale de transports maritimes à vapeur, établie à Marseille.

— Chef du Service d’armement de ladite société (1er janvier 1924).


• Distinctions.

— Médaille d’or de 1re classe pour le sauvetage, dans le golfe de Valence, de l’équipage du trois-mâts barque Tourny (28 oct. 1901). Alors deuxième lieutenant à bord de l’Italie, de la Société générale de transports maritimes à vapeur (Capitaine NICOLAÏ).

— Citation à l’ordre de l’Armée (Paquebot France III ).


Journal officiel du 16 mars 1916, p. 1.921.


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— Citation à l’ordre de la Division (Paquebot Algérie III militarisé).

— Chevalier de la Légion d’honneur au titre du Ministère de la Marine (D. du 7 mai 1918).

— Médaille d’honneur des marins du commerce (11 juill. 1922).

— Aigle blanc de Serbie, avec épée (1926).

— Chevalier du mérite maritime (11 août 1930).

— Officier de la Légion d’honneur au titre du Ministère de la Marine marchande (D. du 7 août 1931). Décoré par Hubert GIRAUD, alors président du Conseil d’administration de la Société générale de transports maritimes à vapeur. Alors domicilié à Marseille, au 85, rue de la République (IIe Arr.).

Base Léonore, Dossier LH/2253/69 —> http://www.culture.gouv.fr/LH/LH185/PG/ ... 69V001.htm

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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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France ― Paquebot mixte ― Société générale des transports maritimes à vapeur (1897~1915).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

France ― Paquebot mixte ― Société générale des transports maritimes à vapeur (S.G.T.M.), Marseille (1897~1915). France-III — Transport auxiliaire (1915)


Traversées

― 10 ~ 12 septembre 1914 : Transporte d’Alger à Marseille les 1re (Lieutenant A. ROUGIER), 11e (Ca-pitaine A. VUILLEMIN), 2e (Capitaine A. BAROZ) et 12e Batteries (Capitaine A. MICHAUD), ainsi que la 12e Batterie « bis » (Capitaine R. CAVAILLÉ) du 6e Groupe d’artillerie à pied d’Afrique (Chef d’es-cadron H. LEBEL).

La 11e Batterie était ainsi constituée de :

― 4 officiers, dont le capitaine A. VUILLEMIN ;
― un adjudant ;
― 19 maréchaux des logis, dont un maréchal des logis chef ;
― 18 brigadiers ;
― 25 maîtres ouvriers et maîtres pointeurs ;
― 2 « indigènes » ;
― 228 canonniers.

Soit, au total, 297 hommes, auxquels avaient été joints deux « indigènes » du 17e Escadron du train des équipages militaires.

La 12e Batterie « bis » était ainsi constituée de :

― 4 officiers, dont le capitaine R. CAVAILLÉ ;
― un adjudant ;
― 19 maréchaux des logis, dont un maréchal des logis chef ;
― 16 brigadiers ;
― 279 canonniers ;
― 2 conducteurs appartenant à un Escadron du train des équipages militaires.

Soit, au total, 321 hommes.

Les 3e (Capitaine R. VALETTE) et 13e Batteries (Capitaine R. RYAT), ainsi que la 13e Batterie « bis » (Capitaine A. FÉLINE) du même groupe effectuèrent la même traversée sur le paquebot Maréchal-Bugeaud, de la Compagnie générale transatlantique (C.G.T.).

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Journal des marches et opérations de la 1re Batterie du 6e Groupe d’artillerie à pied d’Afrique ― 9 septembre 1914 ~ 20 février 1916 ― : Service historique de la Défense, Cote 26 N 1242/11, p. num. 4 .

Journal des marches et opérations de la 11e Batterie du 6e Groupe d’artillerie à pied d’Afrique ― 9 septembre 1914 ~ 21 février 1916 ― : Service historique de la Défense, Cote 26 N 1242/22, p. num. 4 et 5.

Journal des marches et opérations de la 12e Batterie « bis » du 6e Groupe d’artillerie à pied d’Afrique ― 9 septembre 1914 ~ 21 février 1916 ― : Service historique de la Défense, Cote 26 N 1242/24, p. num. 6 et 7.

Journal des marches et opérations de la 13e Batterie « bis » du 6e Groupe d’artillerie à pied d’Afrique ― 2 août 1914 ~ 31 octobre 1915 ― : Service historique de la Défense, Cote 26 N 1242/28, p. num. 8.

« 6e Groupe d’artillerie à pied. Historique du Corps pendant la campagne contre l’Allemagne (1914 ~ 1919). », Imprimerie Imbert, Alger, sans date, 76 p. — p. 7 et 8.


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— 8 ~ 16 mai 1915 : Transporte de Marseille à Seddul-Bahr le premier échelon du 1er Bataillon (Chef de bataillon Paul André Antoine BERTHON) du 176e Régiment d’infanterie (Lieutenant-colonel Marie Augustin Paul de LAVENNE de CHOULOT), rattaché à la 156e division d’infanterie. Soit 5 officiers, 281 hommes, 18 chevaux et 5 voitures.

Les autres éléments du régiment embarqueront respectivement :

― le 9, sur le Lotus (Deuxième échelon ― état-major, 1re et 3e compagnies ― du 1er Bataillon) ;

― le 11, sur le Polynésien (Premier échelon du 2e Bataillon) ;

― le 12, sur la Havraise (Troisième échelon du 1er Bataillon) ;

― le 14, sur le Djemnah (Deuxième échelon du 2e Bataillon) ;

― le 15, sur la Savoie (État-major du régiment et 3e Bataillon).

_________________________________________________________________________________________

Journal des marches et opérations du 176e Régiment d’infanterie ― 17 mars 1915 ~ 11 septembre 1916 ― : Service historique de la Défense, Cote 26 N 710/8, p. num. 7.
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Dernière modification par Rutilius le mer. sept. 28, 2022 11:15 am, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
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Re: FRANCE - paquebot SGTM

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Le capitaine Raffaelli termine son rapport en indiquant que le sous-marin s'est ensuite dirigé vers un vapeur qui était en vue. Il a appris plus tard que ce vapeur était l'ANCONA.
Le remorqueur MARTINO TRAMPANI, du port de Cagliari, était d'ailleurs à la recherche des naufragés de l'ANCONA lorsqu'il a aperçu les canots de FRANCE III.
ANCONA, paquebot italien allant à New York fut aussi coulé par U 38 et il y eut 200 victimes. Voir sa photo sur uboat.net

http://www.uboat.net/wwi/ships_hit/6754.html

Voici la liste d'équipage de FRANCE III

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Ajouter à cette liste : LE RIQUIER Victor Matelot Marseille
PATRONA Charles Chauffeur Marseille
MURCHID Saïd Soutier Etranger anglais
Correction à apporter : lire MAUREL Maurice Novice (au lieu de Morel)
SOAVI Pierre Chauffeur (au lieu de Loavi)
CAUVIN Alfred Garçon (au lieu de Ganvini)
BRANDI Jules Soutier (au lieu de Brand)

Cdlt
olivier
olivier 12
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Re: FRANCE - paquebot SGTM

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Voici quelques compléments concernant le naufrage de France III.

Conclusions de la commission d’enquête


La perte de France ne résulte ni d’un évènement de mer, ni d’une décision malheureuse du capitaine ou d’un fait quelconque de l’équipage. Malgré la bonne volonté et le sang froid de chacun, il n’a pas été possible d’éviter une attaque favorisée par les circonstances atmosphériques. Aucune responsabilité n’est engagée à la suite de la disparition de ce vapeur.

Complément au rapport du capitaine

Après l’abandon du navire, le sous-marin ennemi s’est dirigé vers nous. Son commandant m’a interpellé en anglais, puis en français, et m’a intimé l’ordre d’accoster près de son bord. Il m’a demandé port de départ, nature des opérations commerciales et dates des escales. J’ai répondu évasivement que nous venions des Dardanelles sur lest, sans relater de façon précise notre date de départ. Il m’a ordonné de lui remettre les papiers du bord que je possédais :
- Acte de francisation,
- Congé de douane
- Rôle d’équipage
- Liste des passagers
- Rapport de mer commercial
Le sous-marin était d’un grand modèle, 70 à 80 m, avec franc-bord élevé. Avant muni de pavois évasés vers l’extérieur. Deux canons d’environ 70 mm sur socle, formant tourelle et pouvant disparaître dans un puits au moment de la plongée. Projectiles puisés dans une soute voisine en forme de tube avec capot étanche de fermeture. Kiosque à deux étages avec deux périscopes.
Le pont était occupé par de nombreux hommes occupés à ramasser les douilles en cuivre des cartouches et à disposer de nouvelles munitions.
Le commandant était en bras de chemise, tête nue et sans insignes, sur une plate-forme surélevée formant passerelle. Il ne quittait pas des yeux l’horizon sur lequel il braquait ses jumelles. Près de lui, un opérateur faisait fonctionner un appareil cinématographique. Il a du enregistrer les phases de l’attaque, l’abandon du navire et est resté dirigé sur l’embarcation et sur moi pendant tous les pourparlers.
Le sous-marin s’est ensuite éloigné à toute vitesse vers le SE.

(Nota : il serait intéressant de savoir si un film existe de l’attaque du paquebot France III ;) )

Note du Vice consul de France à Cagliari


Je vous informe que je rapatrie ce jour par Civitta Vecchia, Gênes et Nice 10 Officiers, 53 hommes d’équipage et 7 passagers du vapeur France, 4326 tx JB et 3520 tx JN, affecté au ravitaillement du corps expéditionnaire d’Orient, coulé alors qu’il revenait de Moudros sur Marseille. Les départs de Cagliari pour Tunis et pour les ports italiens sont provisoirement suspendus à cause de l’insécurité.
Trois marins grièvement blessés restent en traitement à Cagliari où ils sont l’objet des soins les plus attentifs.
Les 5 embarcations du navire canonné ont été confiées à la garde de la capitainerie du port. Elles sont en parfait état de conservation.
(Nota : la 6e embarcation avait coulé pendant le sauvetage)

Itinéraire de France III avant son naufrage

Quitté Marseille le 20 Septembre 1915 à 18h00
Arrivé à Alger le 22 Septembre à 05h00. Embarqué 2200 tonnes de marchandises et 65 militaires. Appareillé le 27 Septembre à 18h00
Arrivé à Bizerte le 29 Septembre à 07h00. Appareillé à 17h00 après avoir embarqué 97 militaires pour le corps expéditionnaire d’Orient à Moudros.

Le 2 Octobre à 06h30, à 18 milles de Cerigotto, aperçu un sous-marin en surface à 2 milles. Signalé par TSF et manœuvré aussitôt pour lui échapper. Le sous-marin plonge et disparaît. A 09h30, arraisonné par des torpilleurs français et dirigé sur Milo.

Le 3 Octobre à 07h00, à 6 milles au SW de Strati, poursuivi par un sous-marin dont on aperçoit le périscope. Augmenté l’allure. Le sous-marin disparaît après 15 minutes de poursuite. Mouillé à Moudros à 11h00 et procédé aux opérations de débarquement. Appareillé à 17h00 pour Milo afin de procéder aux opérations de sauvetage des passagers et marchandises du YUNNAN, remorqué après torpillage et échoué.

Arrivé à Milo le 10 Octobre à 11h00. Opérations de sauvetage avec l’aide du MARIUS CHAMBON.

Appareillé de Milo le 19 à 16h30 avec 1100 tonnes de marchandises sauvées et 261 marins et soldats. Arrivé à Moudros le 20 au matin et déchargement terminé le 30 Octobre. Le départ de Moudros est fixé le 30 à 17h00 en convoi escorté avec le MEDIE. Mais l’appareillage est annulé suite à la rupture de la boite à clapets automatiques de bâbord arrière.

Appareillé de Moudros le 4 Novembre à 17h00 sans convoyage. Franchi le canal de Cerigotto à 23h15. Passé Gozzo le 6 à 16h15 et Pantellaria à minuit.

Le 7 vient le récit de la rencontre avec U 38 et du naufrage.

Liste des blessés du FRANCE III

BRANDI Jules Soutier Grièvement atteint. Mâchoire inférieure emportée
FERRIOL Marius Soutier Plaie pénétrante sérieuse à la cuisse
BOUNA Sidibé Chauffeur Blessures légères aux jambes et au visage
ROUSSEL Joseph Garçon Blessure à la jambe et à la main droite
NICOLINI Antoine Chauffeur Blessure superficielle dans le dos
ALLEGRINI Pierre Sd maître Eraflures légères dans le dos
AMARENCO Antonin Garçon Eraflures légères à la jambe

Le capitaine Raffaelli signale dans son rapport que l’infirmier Jean Gauthier s’est occupé, à bord et dans le canot, des deux blessés les plus gravement atteint avec le plus grand dévouement.

Récompenses

Citation à l’Ordre de l’Armée et Croix de Guerre avec palmes

RAFFAELLI Antoine Capitaine (voir posts ci-dessus)

Citation à l’Ordre de la Brigade et Croix de Guerre avec étoile d’argent

GAUTHIER Jean Infirmier

Avec beaucoup de sang froid et d’expérience a donné les premiers soins aux blessés, sous le feu de l’ennemi lors de la perte du France III coulé par un sous-marin allemand.

BRANDI Jules Soutier

A continué à faire son devoir malgré une grave blessure (mâchoire inférieure emportée)

Témoignage officiel de satisfaction

COLLET Emile Second mécanicien
BLANC Emmanuel Second capitaine
SUQUET Xavier 1er lieutenant
BERARD Henri Radiotélégraphiste

Pour le dévouement qu’ils ont montré dans l’accomplissement de leur devoir.

Lettre de félicitations

à tout l’équipage de France pour l’esprit de discipline, le courage et le sang froid qui l’ont caractérisé dans cette dangereuse circonstance.

Médaille du sauvetage

SCUDERI Pasquale capitaine du remorqueur armé MARTINO TAMPONI

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olivier
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markab
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Re: FRANCE - paquebot SGTM

Message par markab »

Bonjour,

Le FRANCE III est recensé comme arraisonneur dans l'ouvrage de JM Roche....
Je suis réservé sur cette affectation, je le vois plutôt comme transport auxiliaire ou transport de troupes.

A bientôt.
Cordialement / Best regards
Marc.

A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
Rutilius
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France ― Paquebot mixte ― Société générale des transports maritimes à vapeur (1897~1915).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

France ― Paquebot mixte ― Société générale des transports maritimes à vapeur (S.G.T.M.), Marseille (1897~1915). France-III — Transport auxiliaire (1915)

Le transport auxiliaire France-III, ex-paquebot mixte de la Société générale des transports maritimes à vapeur (S.G.T.M.), fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre du 5 mai 1915, jour de sa réquisition, au 9 novembre 1915, surlendemain de sa perte.

[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 742.]

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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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